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samedi 19 novembre 2016 à 07:06

Football – L’Etoile Sportive de Pouilloux leader en championnat de première division

Nicolas Germain, un capitaine qui régale




Joueur professionnel, il aurait pu l’être quand il intègre le sport-études du FC Gueugnon mais dégoûté, le ballon il en fera un loisir et pâtissier son métier. D’un côté comme de l’autre, Nicolas Germain régale et c’est l’ESP qui en tire profit. Le numéro 6 et capitaine des Verts et Blancs revient sur son parcours.

 

 

Une lumière blafarde, un terrain spongieux mais du côté vert celui qui gratte les chevilles, nous sommes à Pouilloux, au stade Philipe Michon sous une pluie fine mais froide. Nicolas Germain diserte en tenue de ville avec ses coéquipiers, échange quelques mots avec le coach, Eric Alloin. Pour lui, pas d’entraînement. « J’ai pris une béquille dimanche contre l’ESPAC Charolles et comme il n’y a pas de match avant le 20 novembre à Vitry-en-Charolais, je suis au repos » explique-t-il.

 

« Pouilloux, c’est des paysans »

 

 

Depuis ce début de saison, suite à la blessure de Jérôme Tillier, Nicolas Germain est le capitaine de l’équipe première et, cela n’a échappé à personne, l’ESP est en tête de son championnat en première division. Pas de quoi perturber le joueur, marié et père de trois enfants. « On ne va pas se prendre la tête. Il reste trois rencontres avant la trêve. Essayons de finir de plus haut possible ». L’ESP au sommet du classement, excusez du peu, dans le milieu du ballon rond, c’est un événement, « surtout qu’on entend toujours, Pouilloux, c’est des paysans » ! Les paysans vous saluent bien. « Pour moi, en tant que capitaine c’est un motif de galvaniser les joueurs. Je leur dis : montrez ce que les paysans savent faire » !

 

 

De son nouveau statut, Nicolas Germain s’en accommode parfaitement. « J’étais vice-capitaine la saison dernière. Désormais je parle davantage, je prends mon rôle très à cœur et je suis le relais entre le coach et mes coéquipiers ». Relayeur, il l’est également sur le rectangle vert en tant que milieu de terrain, même si avec son numéro 6, il alterne l’aspect défensif dans son habit de sentinelle et celui de meneur de jeu. A 30 ans, il du bagage dans les jambes et une certaine vision du jeu malgré sa petite taille (1.74 m) toute relative. Son modèle, Lionel Messi en fait quatre de moins _ de centimètres !

 

 

La bonne taille pour la pâtisserie

 

 

Sa taille, justement, lui a joué des tours. C’était juste après où Nicolas Germain a débuté à Saint-Yan où ses parents tenaient un hôtel-restaurant puis à Génelard, quand il a intégré le sport-études du FC Gueugnon. Comme quoi le petit Nicolas avait du talent du moins un talent certain. « J’y suis resté de 11 à 17 ans et, la dernière année, on nous a fait comprendre que notre place n’était plus ici, qu’un joueur sur cinq mille irait tutoyer le monde professionnel ». Trop petit Nicolas ? « J’ai pris un coup derrière la tête, j’étais dégoûté ». Dès lors, le football deviendra un loisir et sa vie professionnelle, il la destinera à régaler les gourmands et deviendra pâtissier. « A 17 ans, j’ai pris dix kilos. Heureusement, au bout d’un moment on sature ». Technique avec le ballon, technique aussi avec ses mains, Nicolas Germain élabore des gâteaux avec finesse. Voilà sa philosophie.

 

 

Côté ballon, il joue à Pouilloux après sa frustation au FC Gueugnon, fait un intermède de trois saisons à Ciry-le-Noble et revient « chez les paysans » où il attaque sa troisième saison. « Je ne bougerai plus » lâche-t-il avec conviction. On ne quitte plus un club comme Pouilloux, un club de copains, « ce qui fait la force de l’équipe ». En revanche, Nicolas Germain a bifurqué voici un mois dans sa vie professionnelle. Après quatorze ans pâtissier chez Grisard à Saint-Vallier, dans un dribble chaloupé et tout en aisance, le voici commercial « mais toujours dans la pâtisserie ». Forcément, il en connaît un rayon et, enfin il peut savourer des week-ends peinards, du moins presque, si on oublie l’ESP.

 

Avec Nicolas Germain aux commandes, l’équipe première de l’ESP peu s’appuyer sur un capitaine au jeu de tête limité, certes, « je suis trop bas » lance-t-il amusé mais il compense largement par sa vista et son tempérament de vainqueur. « Je n’aime pas perdre ». Les « paysans » ont bien évolué !

 

 

Jean Bernard

 

 

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