Environnement – Améliorer l’écosystème aquatique sur le Tamaron à Pouilloux
Destruction d’un pont datant de l’époque gallo-romaine avant d’être reconstruit
Et sur cette voie, les romains ont bâti des ponts comme sur le chemin rural du bourg aux Autels à proximité de la départementale D60 qui conduit au Mont-Saint-Vincent.
Ce pont permet de franchir le Tamaron, un petit cours d’eau qui, parfois, en cas de pluies violentes, a tendance à sortir de son lit et noyer une partie de la D60 comme en novembre dernier. Cela dit, si à l’époque des Romains, ces derniers réalisaient des ouvrages de qualité, au fil des siècles, ce pont aux Autels a été revu et corrigé avec l’emploi du béton. Mais aujourd’hui, il ne correspond plus aux nouvelles normes environnementales à savoir, la libre continuité écologique. En d’autres termes, explique Benjamin Gauthier, responsable du syndicat intercommunal du bassin versant de la Bourbince, «permettre aux poissons et aux sédiments de circuler sans obstacles ». Pas de barrage, pas de chute d’eau.
Dans un premier temps, ce pont, il faut le détruire. Les travaux ont débuté ce lundi à l’aide d’une pelleteuse. Détruire un ouvrage gallo-romain ! « Nous n’avons aucune certitude. Certes, la voie est romaine mais le pont… Peut-être certaines dalles de pierre datent des romains… » admet Benjamin Gauthier. « Il y a beaucoup de béton et de ciment » ajoute-t-il alors que Michel Chardeau, maire de Pouilloux observe attentivement les travaux de démolition sous l’œil avisé de Anaïs Trinquart, technicienne du syndicat de la Bourbince.
Ces dalles de pierre qui sont probablement des vestiges gallo-romains vont être conservées. « Nous allons les réutiliser pour réaliser les piles d’enrochement, ainsi nous n’allons pas dénaturer le site » précise le responsable du syndicat de la Bourbince. Le financement des travaux est assuré par l’Agence de l’eau et la Région.
Ce pont s’avérait nuisible pour la continuité écologique. D’ici quelque temps, le Tamaron va retrouver un débit plus régulier, il va revivre avec un pont tout neuf. De là à l’appeler le Pont Neuf !
Jean Bernard