Bien heureux les enfants de la cantine de l’école et les résidents des Trois chênes car au beau milieu du village, coule une source riche en vitamines. Au bourg de Saint-Bérain-sous-Sanvignes, entre l’école et la résidence, des légumes poussent selon les saisons grâce à l’attention du jardinier communal, Jacky Clément sur une terre fertile et un soleil souvent généreux. C’est la campagne dans cette commune de 1100 habitants où il fait bon vivre et aussi bien manger. Manger sainement. Les légumes sont cueillis le matin même avant d’arriver mitonnés dans les assiettes des petits écoliers et des anciens à l’heure du déjeuner.

 

 

Saint-Bérain-sous-Sanvignes ne possède aucun monument historique, c’est un fait mais dispose de son jardin communal qui alimente l’école et les Trois chênes. Un atout maître né d’une volonté municipale, de son maire Noël Valette et son adjoint Bernard Villette, il y a huit ans. Loin d’un quelconque sectarisme ambiant, ce jardin communal rassemble les femmes et les hommes et offre un singulier métissage qui, comme un potager apporte couleurs et saveurs.

 

Pratiquement pas de déchets, les assiettes sont toujours vides

 

« A la cantine scolaire, nous servons en moyenne entre 85 à 90 repas par jour pour 113 élèves présents à l’école et quand on sait l’importance de la nourriture chez les enfants, j’ai toujours voulu leur apporter le meilleur » explique Bernard Villette. « La santé est dans l’assiette » ajoute-t-il avec empressement. Quelqu’un aurait-il le culot de s’opposer ?

 

La meilleure preuve de la réussite de ce jardin bio à culture raisonnée, « le seul engrais, c’est le fumier de vache qui est fourni par le maire » précise l’adjoint, ce sont les assiettes vides qui reviennent en cuisine. « Nous n’avons pour ainsi dire, pratiquement pas de déchets » assure la cuisinière de la cantine scolaire. « Jocelyne, c’est notre cheffe étoilée ». Une cuisinière qui s’accommode des saisons, nécessairement et propose des plats goûteux et équilibrés. « Et quand j’ai besoin, j’appelle Jacky le matin, il me livre et à midi les enfants se régalent ». A la résidence des Trois chênes, Catherine joue également sur les mêmes notes de fraîcheur. Les légumes, sitôt récoltés, sitôt cuisinés !

 

Tout ne provient pas du jardin communal mais autant que possible, il est fait appel à des producteurs locaux comme Adrien Chevalier et sa ferme de la Motte. « Nous ne cultivons pas de fraises, alors le matin direction la ferme de la Motte et à midi, elles sont prêtes » rapporte Bernard Villette. Ce dernier aimerait encore améliorer la qualité des volailles principalement et à chaque fois de relancer la bonne parole : « Nous sommes responsables de la santé de nos enfants ».

 

Une hygiène contrôlée

 

Cultivés sur place et cuisinés dans la foulée, les légumes sont tracés comme chaque produit utilisé dans les cuisines. Un laboratoire de Mâcon contrôle deux fois par an l’hygiène, un échantillon de chaque plat est conservé pendant huit jours. Des contraintes mais des garanties aussi.

 

Saint-Bérain-sous-Sanvignes avec son jardin communal de 300 m2, son jardinier, ses trois cheffes de cuisine (Jocelyne, Catherine et Martine) et une municipalité soucieuse du bien-être des siens ne représentent pas une carte postale idyllique mais bien une réalité qui consiste à dire : « Quand je veux, je peux ».

 

Jean Bernard