Une « battle » slam à l’ECLA (Saint-Vallier)
Du trac et des cracs
Deux collèges, Copernic pour Saint-Vallier et Saint-Exupéry pour Montceau-les-Mines se sont affrontés à coups de mots, de rimes et de poésie. Onze d’entre eux seront à nouveau en scène ce vendredi soir en première partie du spectacle Moustache Academy.
La feuille qui tremble, les mains moites, la boule au ventre, le regard vague, pas de doute, c’est le trac, le bon trac. Françoise Sagan disait : « Elle attendait le trac qui ne venait pas. Pourtant tous les bons comédiens l’ont ». En conséquence, tous les élèves qui ce jeudi soir se sont produits sur la scène de l’ECLA à Saint-Vallier sont donc des cracs. Des cracs du slam.
Heureusement, ils ont eu des vrais cracs du trac pour dominer leur trac. En vrac, citons Mathurin, Astien et Julien, trois joyeux lurons moustachus. Le trac, on le surmonte. Le trac on l’apprivoise sinon, patatrac. Comme quoi le travail entrepris au sein des établissements depuis novembre dernier, a porté ses fruits à la plus grande joie _ en premier lieu _ des élèves (6 classes au total), des parents le plus souvent subjugués par la performance de leurs progénitures, de leurs professeurs avec en particulier Claire Brunel à l’initiative du projet, des chefs d’établissement, des élus de Saint-Vallier, sans oublier Gilles Galera, le programmateur des spectacles à l’ECLA.
Nous avons donc assisté à une vraie « battle » (bataille) slam, chacun se présentant devant le public avec un nom de scène. On est « pro » ou on ne l’est pas ! Et un jury, lui aussi des plus professionnels, après chaque passage, notait la performance sous les applaudissements toujours très nourris.
Nécessairement, à l’issue d’une « battle » on désigne les vainqueurs. On n’était pas chez Jacques Martin. Au départ, cinq slameurs devaient être retenus pour assurer la première partie, ce vendredi 25 mars à 20h toujours à l’ECLA, du spectacle « Moustache Academy » avec Mathurin, Astien et Julien. Or, après des calculs savants voire de savants calculs, ils furent dix puis finalement onze heureux élus. Les bons comédiens ont le trac, ils en sont.
J.B.