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vendredi 8 avril 2016 à 07:59

Au conseil municipal de Saint-Vallier

Budget primitif 2016 : l’heure aux économies



Avec la baisse des dotations de l’Etat, la municipalité est dans l’obligation de faire des économies principalement dans les charges de personnel et d’augmenter la taxe d’habitation d’un point.

 

 

Depuis septembre dernier, chacun savait à Saint-Vallier que la taxe d’habitation allait subir une hausse d’un point pour passer de 24.25 en 2015 à 25.25 en 2016 ; que le foncier bâti resterait inchangé à 31.06 mais que les conseillers municipaux devaient se prononcer sur le taux d’imposition du foncier non bâti.

 

 

« Des chiffres à faire peur »

 

 

L’occasion, néanmoins en ce mardi 6 avril, jour de conseil municipal, pour l’opposition de gauche par la voix de Martine Durix, de relancer le débat à propos de la taxe d’habitation 2016. « J’ai refait les calculs, pour un ménage avec deux enfants d’après la moyenne de la valeur locative, la hausse sera de 52% en 2016 et même chose en 2017.

 

 

 

Plus l’appartement est modeste, plus l’impôt augmente » assurait-elle. De quoi faire bondir Richard Taiclet l’adjoint aux finances : « La taux d’imposition va augmenter mais c’est à cause de la politique de ceux que vous soutenez (Ndlr : le gouvernement Hollande). C’est une discussion absurde, nous n’allons pas revenir sur le vote de la taxe d’habitation ». Même Denis Beaudot (opposition de droite) ne captait pas les explications de Mme Durix : « Il doit y avoir une erreur » dira-t-il en substance. Le maire, Alain Philibert reprenait la main : « Nous sommes là pour voter le foncier non bâti qui était à 70.81 et restera à 70.81. Nous ne sommes pas là pour faire peur à la population avec des chiffres bizarres. Il n’y a que 52% de la population sur Saint-Vallier qui payent des impôts et nous ne voulons pas que les services à la population trinquent. Sachez qu’aujourd’hui, en France, 40 départements sont en grande difficulté contre 10 l’an dernier ».

 

 

 

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Et quand bien même, Denis Beaudot aurait aimé une baisse du taux d’imposition du foncier non bâti, sachant que ce n’était pas possible, « notre groupe a décidé de voter pour » déclarait-il.

 

 

Adopté à la majorité et 2 contre (Mme Durix et M. Mallot)

 

 

Après ce premier round qui servit d’échauffement, les conseillers municipaux devaient adopter le budget primitif 2016 de la ville. A l’adjoint aux finances de lancer à nouveau à une attaque en règle contre la politique actuelle du gouvernement, sans oublier au passage d’adresser une pique à la droite. « Les dotations de l’Etat sont en baisse et construire un budget devient un vrai casse-tête. Nous devons baisser les charges du personnel communal et augmenter la taxe d’habitation d’un point. C’est un budget sobre mais courageux ». En effet, les charges de personnel passent donc de 5 817 339€ en 2015 à 5 598 578€ en 2016 soit une baisse de 218 761€. Le budget total 2016 en recettes et dépenses est de 8 846 152€ avec les recettes réelles de fonctionnement en baisse de 58 218€ par rapport à 2015.

 

 

Les promesses des uns, les mots des autres

 

 

Sans se montrer intraitable sur le sujet, Denis Beaudot dont sa liste aux dernières élections municipales avait fait campagne pour une « non augmentation des impôts » faisait savoir que son groupe s’abstiendrait. Son de cloche légèrement différent avec Mme Durix : « Nous avons des doutes sur l’évolution de la fiscalité, donc nous ne pouvons pas aller dans votre sens ». L’un et l’autre prétendaient néanmoins qu’il était possible « de faire encore des économies ».

 

 

Elles sont pourtant bien visibles : les dépenses d’énergie diminuent de 30 000€, les fournitures de petit équipement passent de 142 150€ à 114 100€, le poste entretien et réparation des bâtiments publics baisse de 10 000€ mais celui des réseaux augmente de 30 000 à 47 500€. Les économies réalisées en globalité sont de 106 655€ sur un total de 1 876 594€.

 

 

En réponse à Denis Beaudot, le maire, en « vieux briscard » de la politique, sur un ton amusé, rappelait « que nous n’avons jamais dit que nous augmenterions les impôts. D’ailleurs, ils n’ont pas augmentés depuis 2008 grâce aux efforts de nos services. Certes, nous pourrions supprimer des services en direction de la population, la micro-crèche ou la culture, entre autres, mais nous ne le voulons pas. C’est le choix de la majorité ».

 

Le budget primitif 2016 a été adopté à la majorité moins 4 abstentions (Denis Beaudot, Sandrine Lonak, Edith Yeballa et Gérard Picard) et 2 contre ( Martine Durix et Thierry Mallot).

 

 

Deux écoles, une seule entité administrative

 

 

 

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Autre sujet débattu à ce conseil municipal, la fusion des écoles maternelles Cotton et Pasteur. « C’est une demande de l’Education nationale » s’empressait de préciser l’adjoint aux affaires scolaires, Christophe Dumont avec l’appui de Daniel Meunier, adjoint à la culture et du maire, pour éviter ainsi tout amalgame avec les parents d’élèves. Etant donné que la directrice de l’école Pasteur va prendre sa retraite, l’Education nationale a donc proposé cette fusion administrative. « Le projet a été mené en concertation et a reçu l’assentiment des équipes pédagogiques. De plus, l’unique directrice bénéficiera d’une journée de décharge » avançait Christophe Dumont. Donc, deux sites, deux écoles, une seule entité administrative sous l’appellation aujourd’hui de Cotton/Pasteur.

 

 

 

 

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« Ne sera-t-il pas opportun de regrouper ces deux écoles dans un seul bâtiment ? » demandait Laurent Durand (majorité). Sans doute, « il nous faudra y penser » précisait Richard Taiclet qui dans son rôle d’adjoint aux finances ajoutait : « C’est un million d’euros avec un bâtiment qui va nous rester sur les bras ».

 

 

Adopté à l’unanimité.

 

Jean Bernard

 

 

 

 






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Un commentaire sur “Au conseil municipal de Saint-Vallier”

  1. dartagnandu71 dit :

    Faut bien payer le nouveau parvis de la ville nos impôts sont bien utilisés au moins