Danse contemporaine, hier soir à l’ECLA à Saint-Vallier avec la compagnie SubsTANCe
Une « première » teintée d’interrogation
Mettre en mouvement, en musique et en lumière une fresque inspirée de personnages mythologiques comme Echos et Narcisse d’après Les métamorphoses d’Ovide est un pari osé qui n’a été que partiellement réussi. Il a manqué cette substance qui provoque l’excitation devant une œuvre. C’est toute la difficulté de l’art que de déclencher l’émotion, d’exhaler des soupirs ou encore dégager la mélancolie, l’amour, l’insouciance.
Et quand bien même, le maigre public a plutôt bien réagi à la fin du spectacle, nous n’avons pas noté une ferveur passionnée. « Si le public ne comprend pas cette vision contemporaine, j’espère qu’il se posera des questions » argumentait Jérôme Besson deux jours avant la « première ».
« Moi, je n’ai pas cherché à connaître l’histoire mythologique, mais j’ai compris qu’il s’agissait d’amour, un amour qui ne fonctionne pas avec une fuite, du désespoir et sur la fin, la solitude », rapportait un spectateur venu de Cluny d’où est originaire la compagnie.
Autre déclaration : « Si vous n’êtes pas sensible à la danse, vous pouvez l’être à la musique ». Ou encore : « Ce spectacle est une gymnastique visuel entre les deux protagonistes. On est obligé de danser avec les yeux ».
J.B.