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mercredi 29 juin 2016 à 07:18

Au conseil municipal à Saint-Vallier

Des échanges, certes mais sans aucune opposition




Incroyable ce mardi soir au conseil municipal à Saint-Vallier, pratiquement toutes les questions ont été adoptées à l’unanimité, sauf deux sur une trentaine. Comme quoi, majorité, opposition de gauche et opposition de droite pourraient presque ne faire qu’un. Impossible évidemment, chacun voulant quand même garder son identité, rappeler plus ou moins la ligne directrice du parti et ainsi critiquer, le plus souvent sur la forme plus que sur le fond. Le 6 avril dernier, les débats furent nettement plus heurtés.

 

 

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Le maire offensif

Heureusement que la veille, le maire Alain Philibert a reçu au nom de la commune un trophée du journal départemental, le coup de cœur du jury plus précisément, pour titiller l’opposition et en particulier les socialistes. Parce que le maire a la mémoire tenace, serait même un rien rancunier et en cette période de championnat d’Europe de football, en défenseur avéré, a adressé un tacle sévère aux socialistes qui avaient publié suite aux investissements consentis par la ville : « La commune la plus pauvre de la CUCM aurait-elle succombé à la folie des grandeurs ? » La réponse de Thierry Mallot ou de Martine Durix aurait dû relancer le débat, renvoyer le maire sur le banc de touche, mais pas du tout. Martine Durix restera étrangement silencieuse et Thierry Mallot se contenta d’un « je n’ai pas honte d’être socialiste même si être fier serait excessif ». Lucide quand même !

 

Il attaque à gauche, à droite

 

Au PS on reprochait à Alain Philibert de trop dépenser sans en avoir les moyens. « Mais investir, c’est l’avenir des communes » martelait le maire. « Ce n’est pas de la folie mais de l’ambition pour la commune, de l’audace aussi malgré la baisse conséquente de la dotation de l’Etat. Si je vous écoute le groupe socialiste, il n’y aurait pas de gymnase Potignon, pas de rénovation de la salle Mandela ni du parvis de la mairie, pas de rachat de la résidence des Tilleuls… »

 

 

Attaque sur la gauche, attaque également sur la droite. Alain Philibert jouait des deux pieds et le groupe « changer et agir » se prenait également une semelle pour avoir contesté la légitimité du conseil municipal.

 

 

La cheville droite de Denis Beaudot était visée. « Nous sommes en place jusqu’en 2020, alors le but est de travailler ensemble et, même si vous critiquez, que la critique soit constructive. Restons humbles et modestes, travaillons au service des habitants et ne passez pas votre temps à dénigrer » soulignait le maire, le capitaine. Il ira même, à la limite du hors jeu, tenter le petit pont sur le défenseur Denis Beaudot et lui rappeler : « C’est un de vos amis qui m’a remis le coup de cœur, André Accary, le président du Département.

 

 

Il n’est pas de mon bord politique et je lui ai dit que c’était la première fois que le président du conseil départemental me faisait un cadeau. Il m’a répondu que ce ne sera pas le dernier. Vous voyez, ce trophée nous donne raison et Saint-Vallier est reconnue pour son travail et ses investissements ». Et un, et deux zéro ! En réponse, Denis Beaudot manquait sa relance et finissait en touche. « Vous sortez les propos du contexte. Je voulais parler du Front national, se méfier de la poussée des extrêmes ».

 

 

Groupe PS, la rupture

 

Cette soirée au conseil municipal aura aussi permis de se rendre compte que dans le groupe socialiste,  le duo Martine Durix et Thierry Mallot ne fonctionnait plus. Lui est arrivé au conseil avec un vœu des élus socialistes au sujet de la santé hospitalière, sauf « que je n’étais pas au courant » confiait son alter ego féminine qui ne devrait pas le rester encore longtemps.

 

 

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On pouvait penser _ mais sans doute pensions-nous mal _ que des sujets comme l’acquisition de la résidence des Tilleuls avec un emprunt de la commune de 1 200 000€ amèneraient des échanges musclés, que la politique culturelle avec la programmation 2016/2017 à l’ECLA auraient suscité des interrogations, mais non, rien ! Ou le travail en commission a été bien fait ou l’opposition manquait d’inspiration.

 

Il manquait la passion

 

De débat, il y en aura sur la taxe locale sur la publicité extérieure. Danielle Lucien, adjointe au développement durable estimait que les tarifs ne seraient jamais assez élevés, alors que Denis Beaudot constatait, une fois de plus  « qu’on allait taxer les commerces ». Débat aussi plus ou moins constructif sur la réorganisation territoriale de l’offre de soins, en somme de l’avenir des hôpitaux du département et en particulier de l’hôpital à Saint-Vallier, appelé aussi hôpital de Montceau ; échanges sans grands intérêts pour une motion de soutien à la candidature de la ville de Paris à l’organisation de JO en 2024. La passion semblait absente ce mardi soir.

 

 

 

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On notera toutefois que le conseil municipal a accepté l’effacement de deux dettes, l’une de 290€, l’autre de 174.19€ à deux familles suite aux recommandations de la commission de surendettement ; que l’école de musique municipale aura à sa tête un directeur, « poste que nous allons créer parce que nous voulons que cette école prenne un nouvel essor » a expliqué Daniel Meunier, adjoint à la culture ; que très prochainement va débuter la réfection de la chaussée avenue Jean Jaurès, entre le rond point des Goujons et les feux tricolores, à hauteur de la rue Aublanc, des travaux financés par la CUCM et son plan pluriannuel d’entretien.

 

 

Jean Bernard

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 



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Un commentaire sur “Au conseil municipal à Saint-Vallier”

  1. petitarcher dit :

    Le coup de coeur du jury,ça veut tout et rien dire.On dirait un lot de consolation.