Dans le nouveau quartier où se trouve la maison médicale à Saint-Vallier, se cache à l’abri des curieux, la résidence l’Envol. Il n’est pas rare, d’ailleurs, d’y voir des biches téméraires venir faire un clin d’œil aux résidents.

 

Parmi eux, Roger Millet. Il a été précisément le premier à prendre possession de son appartement le 13 juillet 2016 en compagnie de madame. Et, dans ses bagages, sa collection de timbres. Des timbres par milliers mais surtout 6078 d’entre eux consacrés exclusivement aux oiseaux. Quand Ana da Gama, la directrice de la résidence, a eu connaissance de ce « trésor » caché, pourquoi ne pas en faire profiter tout le monde ? Voilà comment est venue l’idée d’organiser une exposition philatélique au restaurant de l’Envol, ce mardi 7 mars 2017 à partir de 10h30. « Je vais exposer une centaine de planches » indique Roger Millet dont certaines pièces très particulières, notamment de 1959 pour la première liaison aérienne régulière New-York – Buenos Aires avec pour oiseau, le pygargue à tête blanche, l’emblème des USA. A voir également ce pigeongramme, le courrier acheminé par pigeon voyageur pendant la guerre 14/18.

 

Sur ses timbres, Roger Millet est intarissable. « Attention, dit-il, je suis philatéliste mais pas ornithologue ». A voix basse Marie-Jo, son épouse précise : « Il a de grandes connaissances sur les oiseaux ».

 

La philatélie, Roger Millet s’y intéresse à 18 ans en 1959. « Au début, on veut tout collectionner mais ça n’a pas de sens. J’ai réduit à l’Europe puis la France et l’Allemagne mais c’était encore trop vaste. Je cherchais une thématique alors j’ai penché vers les oiseaux pour leur beauté et la variété» raconte le natif de Lyon. Aujourd’hui, il ne cherche plus véritablement à enrichir sa collection d’oiseaux « timbrés ». Les animations à la résidence, l’activité culturelle à Saint-Vallier, les amis à voir sont ses nouvelles attractions. Mais a-t-il au moins une idée de la valeur de ses timbres ? « Aucune idée, le prix ne m’a jamais intéressé ».

 

Parfois, quand il a le nez sur ses timbres, Roger plane… comme un oiseau.

 

 

Jean Bernard