Autres journaux



lundi 14 août 2017 à 06:01

Roulottes en Bourgogne ( Saint-Vallier)

Partir en famille en roulotte à cheval avec François Lardet



 

 

 

 

 

 

Se rendre sur son lieu de vacances en voiture, sous le cagnard, avec des pauses sur les aires d’autoroutes bondées, puis rejoindre les plages surchargées où votre serviette de bain côtoie ou même empiète sur celle du voisin… Quelle banalité ! Non, non, votre serviteur va, une fois n’est pas coutume, vous faire rêver !

 

 

Fermez les yeux, nous partons pour un petit paradis, hors du temps. Imaginez une vaste maison, des prés au large où se trouvent Suzette et Névé, de magnifiques chevaux de trait, respectivement âgés de 11 et 16 ans. La première est une percheronne toute blanche (à la naissance, cette race de cheval est noire, jusqu’à 4/5 ans, puis elle devient blanche). Le second est un comtois de toute beauté.

 

 

Et puis, au beau milieu de la cour, une…roulotte ! Vous savez, comme celle de la série « La caravane Pacouli » sortie en 1964 avec, au générique Fernandel, Noëlle Noblecourt etc. Pardon ? Pas de première jeunesse ? Non, mais l’idée a fait du chemin et ce, plus particulièrement dans la tête de François Lardet.

 

 

Donc, résumons-nous : nous sommes à la Garenne, à Saint-Vallier, dans la propriété de François et de sa compagne Pascale. Tous deux anciens éducateurs en centres et colonies de vacances, inutile de préciser que les enfants, valides et non valides, en difficultés ou tout simplement désœuvrés, ils en connaissent un rayon.

 

 

Et c’est justement pour aider ces enfants, que de 1981 à 1982, François emmène, à vélo, des gamins en camps itinérants. Et puis, un beau jour, ils croisent sur leur chemin un homme sur un char à chevaux. A 14/15 ans, les ados se prennent à rêver de voyager ainsi.

 

Et c’est comme cela que François Lardet a acquis son premier cheval, à Mont-Saint-Vincent. Dans la foulée, il construit de ses propres mains sa première roulotte, en bois spécialisé. Et malgré qu’il dise de lui qu’il a « deux mains gauches avec des nœuds », la carriole est magnifique.

 

Et c’est ainsi que débute une belle aventure où l’homme et sa compagne emmènent des familles en balade, mais aussi des enfants dits « difficiles », des personnes en situation de handicap physique ou mental, des détenus… Les écoles sont elles-aussi très demandeuses.

 

« Jusqu’en 1995, la législation était un peu compliquée et cela n’a pas été facile » livre François. Malgré tout, en 1986, il lance son activité et débute par des séjours à la semaine en roulotte, durant juillet et août. « Une fois » se rappelle l’homme, « nous sommes partis à sept attelages avec tout un collège de Charolles ». Soixante gamins qui ont eu la joie de faire le tour de la Saône-et-Loire sur trois semaines !

 

Ah oui ! Il faut tout de même que je vous décrive le personnage. Car s’en est un, le François ! Grand, décontracté, cheveux longs, le regard bleu qui pétille et surtout, lorsqu’il commence à raconter ses souvenirs de voyages en roulotte, on ne peut s’empêcher de partir avec lui sur ces routes où l’attelage suscite toujours de l’intérêt.
Lui et Pascale sont des passionnés et cela se voit ! Et on ne peut s’empêcher d’envier ces familles qui ont expérimenté les vacances en roulotte à cheval.

 

Vous êtes prêts pour le séjour d’une semaine ? Alors, allons-y ! Les candidats à la vie de bohème arrivent chez François et Pascale le dimanche, en fin d’après-midi. « Nous détaillons avec les familles (jusqu’à 5 participants par roulotte) les modalités de l’aventure. Consignes de sécurité, communes traversées etc. » explique François. Qui rassure aussi sur la cohabitation durant la semaine.

 

« Si je pars avec les gens et mène la roulotte, je ne dors pas avec eux dans celle-ci ! » s’amuse-t-il. Par contre, jamais les familles ne partent seules avec la roulotte. Question de sécurité et sur cette question, François est intransigeant. « Je ne veux pas risquer l’accident en laissant les gens seuls sur la route avec l’attelage. Il faut un minimum de connaissances dans la conduite… ».

 

Dès le lundi matin, le convoi, très pratique pour rouler dans la forêt, part et rejoint le canal du centre, après le pont des Vernes. Tout au long du parcours, François raconte l’histoire locale. L’évolution des paysages, l’histoire du canal, les bateaux, la faune, la flore, les oiseaux…

 

Il montre à ses passagers une fleur toxique, la Balsamine des bois, encore appelée « Impatiente ne-me-touchez-pas ». « Cette espèce doit son nom d’impatiente à la forte réactivité de son fruit au toucher. En effet, la capsule mûre explose quand on veut la saisir et peut projeter les graines à quelques mètres » sourit l’homme. Et ne tarissant pas pour parler du millepertuis, de la tanaisie, de la vipérine et autres prêle et thym sauvage.

 

D’ailleurs, bon nombre de gamins, une fois rentrés, confectionnent un herbier et aussi des sifflets en frêne. « Tu souffle dans la branche et ça siffle » rigole l’accompagnateur.

 

Nous voici maintenant au bassin de Ciry-le-Noble où tous vont camper. La roulotte est équipée d’ustensiles de cuisine pour la préparation des repas et d’un coin couchage. « Par contre, nous voyageons surtout le matin, pour éviter les trop grandes chaleurs » précise François.

 

Un détail me frappe : la roulotte n’a pas de fenêtres, ni derrière, ni sur les côtés ! « Question de sécurité », me dit mon vis-à-vis. Les enfants risquent de se coincer les doigts et de passer les bras en dehors de la roulotte et c’est trop dangereux, car les voitures circulent aussi sur le parcours.

 

Et au cours du séjour, on ne roule pas la nuit ! Bien évidemment, la roulotte ne possède pas d’éclairage, ni d’électricité d’ailleurs et encore moins de télé. La vie réduite au strict minimum. Pas de portable non plus ! « J’ai eu comme passagers des hommes d’affaires qui, le premier jour du voyage avaient un téléphone dans chaque main et étaient stressés, énervés. Les jours suivants, les portables étaient coupés et les passagers sereins, relaxés, profitaient vraiment de ces moments d’exception ! ».

 

 

A chaque fois que la roulotte arrive à destination, vers midi, François fait un parc pour Suzette ou Névé. Là, Pascale rejoint le groupe, et apporte dans sa voiture le foin, la pierre de sel et l’eau pour les chevaux (à noter que le meneur de roulotte à cheval doit savoir tout faire : bourrellerie, maréchalerie et ferrage des chevaux). Ils partagent leur repas (ou pas) avec la famille et en fin d’après-midi, François balade adultes et enfants sur le cheval.

 

Nous sommes dans la montée de Marizy et le pique-nique a lieu à l’étang du Grand Baronnet où François montre aux gens les cistudes, sortes de tortues d’eau, qui sont des espèces protégées. Tout en haut, la superbe vue s’ouvre sur Bibracte… Un vrai régal. Sans parler de ce magnifique panorama, avec vue sur la piste de ski du Haut-Folin, point culminant du Morvan.

 

 

De quoi étonner sa clientèle qui vient surtout de Suisse, d’Allemagne et de…Paris ! A un moment, François, qui avait des pigeons voyageurs, les confiait à ses compagnons de voyage lors de leur départ et leur demandait de mettre un dessin dans leur bague et de les relâcher 50 km plus loin. « Les gens étaient ravis et surpris lorsque je leur annonçais le retour des pigeons à la maison ! » se souvient-il.

 

 

Mont Saint Rigaud et les monts du Beaujolais, Solutré, l’enchantement continue. Nous sommes à l’étang du Rousset, flanqué de sa forêt et de ses espèces protégées. « L’Arvicola Sapidus est juridiquement protégé » livre François. En parlant de ce petit rongeur amphibie. Et l’avantage, c’est qu’il ne peut y avoir d’urbanisation s’il y a des espèces protégées.

 

 

Rebondissant immédiatemement sur le projet de Center Parc au Rousset, François s’insurge en déclarant qu’on fait miroiter aux gens des emplois durables, alors que ce ne seront que des boulots précaires et que cela causera du tort aux agriculteurs. « Qui sont déjà bien assez nombreux à se suicider ! » tempête François Lardet.
La Guiche, le nord du Clunisois, les grottes, le vin, le château Pontus de Tyard, Brancion et le village médiéval, la chapelle de Saint-Quentin, le couvent des Minimes, le restaurant de la Révolution française…Tout un programme.

 

 

Tout au long du séjour, les familles n’ont qu’à « coincer la bulle ». Elles vivent au rythme du cheval, c’est-à-dire à 4km/h. Certains se reposent dans la roulotte, d’autres préfèrent marcher à côté du cheval.

 

 

Si une aventure en roulotte vous tente, vous avez le choix entre un séjour à la semaine, au week-end, à la journée ou à la demi-journée. Et ce dès mars, jusqu’à octobre.
La suite ? Vous la connaitrez en contactant François Lardet au 03 85 57 90 48 ou par email : frlardet@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

ND

 

 

st val 11081715

 

st val 1108172

 

 

st val 1108173

 

 

st val 1108174

 

 

st val 1108175

 

 

st val 1108176

 

 

st val 1108177

 

 

st val 1108178

 

 

st val 1108179

 

 

st val 11081710

 

 

st val 11081711

 

 

st val 11081712

 

 

st val 11081713

 

 

st val 11081714

 

 

 

 

 

st val 11081716

 

 

st val 11081717

 

 

st val 11081718

 

 

st val 11081719

 

 

st val 11081720

 

 

st val 11081721

 

 

st val 11081722

 

 

st val 11081723

 

 

st val 11081724

 

 

st val 11081725

 

 

st val 11081726

 

 

st val 11081727

 

 

st val 11081728

 

 

st val 11081729

 

 

st val 11081730

 

 

st val 11081731

 

 

st val 11081732

 

 

st val 11081733

 

 

st val 11081734

 

 

st val 11081735

 

 

st val 11081736

 

 

st val 11081737

 

 

st val 11081738

 

 

st val 11081739

 

st val 11081740

 

 

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer