les intoxications

 

au monoxyde de carbone

 

 

 

Maintenant que vous n’avez plus de poux, nous pouvons nous préoccuper d’un intrus beaucoup plus dangereux : le monoxyde de carbone.

 

 

 

Ce gaz, inodore, cause chaque année en France une centaine de morts et de nombreux blessés.

 

Depuis la reprise de la période de chauffe, 459 signalements ont été déclarés au système de surveillance de l’Institut de Veille Sanitaire, impliquant 1 864 personnes dont 1 300 ont été prises en charge par un service hospitalier.

 

24 décès par intoxication accidentelle ont été déclarés depuis le 1er septembre 2014, ce qui correspond à effectif comparable à celui observé au cours de la même période de chauffe précédente.

 

 

Le monoxyde de carbone, de quoi s’agit-il ?

 

 

Le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant indétectable : il est invisible, inodore, et non irritant.

 

Il se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure.

 

L’intoxication au monoxyde de carbone se produit après l’inhalation de ce gaz, issu de la combustion des matières organiques, dans des conditions d’apport insuffisant en oxygène, ce qui empêche l’oxydation complète en dioxyde de carbone (C02).

 

 

Quels sont les effets du monoxyde de carbone sur notre organisme ?

 

 

Le Docteur Dubreuil indique que : « Le monoxyde de carbone provoque l’intoxication en se fixant sur les globules rouges (via la respiration et les poumons) et en empêchant ces globules de véhiculer correctement l’oxygène dans l’organisme.

 

 

Les principaux symptômes peuvent être :

 

– Maux de tête
– Nausée
– Vomissement. »

 

 

Ces symptômes doivent alerter, d’autant plus s’ils sont observés chez plusieurs personnes dans une même pièce ou qu’ils disparaissent hors de cette pièce, cela peut être une intoxication au monoxyde de carbone.

 

 

Dans ce cas, il est nécessaire d’aérer, d’évacuer les lieux et d’appeler les urgences en composant le 15.

 

 

 

Quelle prévention face au monoxyde de carbone ?

 

 

 

 

Pour le Docteur Dubreuil, le nombre de victimes du monoxyde du carbone peut être réduit grâce à la prévention : « La prévention consiste :

 

 

o A faire adopter les bons gestes (aérer son logement régulièrement)
o Informer sur les règles de sécurité concernant le fonctionnement des appareils de chauffage, des cheminées et des moteurs à combustion interne. »

 

 

Lors des révisions de vos appareils, demandez conseil à un professionnel. Et lors de tout nouvel achat, demandez conseil au vendeur.

 

 

 

Quelques conseils

 

 

 

Derniers conseils du Docteur Dubreuil pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone au domicile :

 

 

– Avant chaque hiver, il faut systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude ainsi que les conduits de fumée par un professionnel qualifié.
Muni d’une attestation d’un professionnel, vous serez ainsi couvert par votre assurance en cas d’incident.
– Tous les jours il faut aérer toutes les pièces de la maison au moins dix minutes, maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et ne jamais boucher les entrées et sorties d’air.

 

– Il faut respecter les consignes d’utilisation des appareils à combustion :

 

 

o Ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu,
o Il faut placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments,
o Il ne faut jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue etc.

 

 

 

La majorité des effets due aux émanations surviennent l’hiver

 

 

Avec le froid, il est tout à fait normal d’augmenter le chauffage.

 

Du monoxyde de carbone ou CO, gaz particulièrement toxique résultant d’une mauvaise combustion, peut alors se dégager des appareils de chauffage, des cheminées et des moteurs à combustion interne (fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fioul, ou encore à l’éthanol).

 

Plus des trois quart des intoxications ont ainsi lieu pendant la saison de chauffe, en période automno hivernale.

Il y a environ une centaine de décès chaque année, cette intoxication est la première cause de mortalité par toxique en France.

 

 

Plus des trois quart des français équipés d’appareils de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d’avoir à leur domicile des appareils susceptibles d’émettre du CO.

 

 

Selon les données de l’Institut de Veille Sanitaire, près de 9 intoxications au monoxyde de carbone sur 10 ont lieu de manière accidentelle dans l’habitat (85%).

 

La chaudière y est la source d’intoxication la plus fréquente (42,4% des cas d’intoxication).

 

 

 

Focus sur les détecteurs

 

 

 

 

Tous les lieux d’habitation devront être équipés d’au minimum un détecteur de fumée normalisé au plus tard le 8 mars 2015. Mais nous parlons d’un détecteur de fumée et non pas d’un détecteur de monoxyde de carbone.

 

Ces appareils existent pourtant. Attention, il existe des détecteurs double fonction, qui sont à la fois détecteur de fumée et détecteur de monoxyde de carbone. Certains spécialistes les déconseillent, il est impossible de trouver l’emplacement idéal qui convienne aux deux détections. Le détecteur de monoxyde de carbone doit être à proximité de l’appareil à combustion pour une efficacité maximale, et le détecteur de fumée à proximité des chambres.

 

 

Aussi lors de vos achats, renseignez-vous bien sur les appareils dont vous faites l’acquisition. Ils peuvent vous sauver la vie. Certes, ils constituent un investissement : les prix raisonnables s’échelonnant entre 10 et 30 €.

 

 

 

 

Des questions persistent à la lecture de cette fiche ? Posez-les et nous y répondrons après consultation d’un spécialiste.
pascalberthier@montceau-news.com

 

 

 

 

 

Émilie Mondoloni