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samedi 11 juin 2016 à 08:42

Syndicat des mineurs  Conférence Débat sur l’hôpital public de demain

Animée par le Dr Christophe Prudhomme porte-parole de l’ANUF …



 

Ce vendredi soir au Syndicat des mineurs se tient une conférence Débats organisée par le Codef et la CGT. C’est le Docteur Christophe Prudhomme, porte-parole de l’ANUF (Association des Médecins Urgentistes de France) qui anime cette conférence-débat.

 

Le thème est d’actualité et très prégnant « Quel hôpital public demain en Saône et Loire, pour quelle santé et à quel prix ? »

 

 

Une cinquantaine d’auditeurs très attentifs sont venus écouter l’orateur et participer au débat. Pour une grande partie ce sont des habitués de ce genre de débats sur le sujet qui œuvrent sur le terrain.

 

 

Cette soirée avoir été semble-t-il boudée par les autorités.

 

C’est ce que laisse penser l’introduction d’un représentant syndical CGT des personnels hospitaliers de Chalon.

 

 

Les 570 maires de Saône et Loire, les Conseillers départementaux, les députés et les sénateurs du département ont tous été invités officiellement. Nous constatons que seul Michel Tramoy, maire adjoint à la mairie de Montceau représente les élus.

 

 

Il y a eu un gros travail en amont, il faudra mesurer l’impact ensuite en aval.

 

 

Christophe Prudhomme ne se paie pas de mots, « la communauté hospitalière de territoire Autun-Montceau-Chalon de par sa réalité géographique éprouve une réelle difficulté sur l’est de son territoire. En même temps on impose une réorganisation territoriale et un projet économique contradictoire.
Le fait que l’hôtel-Dieu du Creusot ait été dégagée du projet met à mal les autres établissements vis-à-vis desquels elle est en dette de 2,6M€ (sur lesquels ils devront faire l’impasse.)

 

La volonté du Maire du Creusot André Billardon de jouer égoïstement sa partie pour des querelles de clocher, la décision de l’ARS de confier le dossier à un repreneur peu fiable va amener à court terme l’Etablissement dans une impasse, la faillite et donc à la fermeture prévue.

 

 

A Autun la situation n’est pas plus reluisante. L’Etat a mis en concurrence l’hôpital et la clinique. Des urgences mais pas de bloc opératoire. C’est une situation catastrophique qui ne peut qu’engendrer des risques graves pour les patients accueillis aux urgences. La solution la moins onéreuse et la plus apte à apporter les bonnes solutions est l’établissement unique. Avec le dispositif de la clinique ouverte qui loue le plateau technique et œuvre pour une part en secteur 1. C’est un gâchis énorme que de faire fonctionner 2 lieux.

 

 

Les hôpitaux ont le couteau sur la gorge avec le COPERMO. Chalon par exemple a dû tout emprunter car l’établissement n’a pas été doté d’un capital. Du coup les frais financiers rongent le budget, créent du déficit et pour passer dans les cadres fixés et atteindre les critères, 80 postes sont à supprimer.

Là aussi des solutions simples existent. D’abord il conviendrait de traduire la dette contractée auprès des banques (dont il faut rappeler que c’est l’état, donc l’argent public, qui les a recapitalisées) en emprunt à très long terme à 1% afin d’alléger les charges financières.

 

Ensuite sur un plan général il conviendrait de recapitaliser les hôpitaux comme cela a été fait pour le secteur bancaire.

 

Une autre mesure de bon sens concerne la taxe sur les salaires que paient les hôpitaux à l’Etat. Cette taxe, un vrai impôt, pèse 3 milliards d’€. C’est de l’argent de la sécurité sociale qui revient ensuite dans les caisses de l’état sans avoir rien produit. Avec ces 3 milliards le secteur hospitalier pourrait créer 50 000 emplois ce qui lui permettrait de mieux fonctionner et combattrait le chômage. »

 

 

 

La conférence-débat de ce soir a pour finalité de dresser l’état critique du sujet et de travailler à une adresse aux 570 maires du département pour qu’ils mettent cela en délibération de leurs conseils municipaux sous forme de motion.

 

C’est nous disent ses organisateurs une conférence débat pour enclencher et faire fonctionner la démocratie, proposer une alternative à une situation où tout se dégrade et où l’on va au blocage, à l’étouffement.

 

« La fédération hospitalière de France a calculé que le plan d’économies de 3 milliards sur trois ans (de 2015 à 2017) s’inscrivant dans le redressement des finances publiques de Marisol Touraine, correspond simplement à couvrir le surcoût dû aux emprunts toxiques de la dette hospitalière. Là aussi une politique volontariste de l’Etat permettrait de régler autrement le dossier sans mettre le couteau sur la gorge des hôpitaux. »

 

Christophe Prudhomme à ces mots « laissez-nous ce que l’on a, nous saurons bien faire avec… diminuez les prix des médicaments pour éviter de ruiner la sécurité sociale ».

 

L’homme est passionné, passionnant, sa connaissance du sujet impressionnante, personne ne peut douter de son engagement et de son implication. Il est là ce soir comme à chaque fois qu’il intervient sur les antennes de la radio ou de la télévision. Il apporte avec lui une longue expérience de terrain et il faut le dire aussi une profonde conviction de militant.

 

 

Reste à savoir si le message qui doit sortir de cette conférence-débat saura rebondir auprès des instances municipales.

 

 

A suivre…

 

 

Gilles Desnoix

 

 

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2 commentaires sur “Syndicat des mineurs  Conférence Débat sur l’hôpital public de demain”

  1. roussillon dit :

    Y en a des qui se sont pointés à 20 heures …de ceux qui se passent de l’euro du foot…

    Et les 570 maires attendus pensent, pour la plupart, que c’est l’Etat qui « machine » tout..

    Quant aux salariés des hôpitaux, ils pâtissent, c’est certain, mais ne font pas confiance aux associations d’usagers

    Dommage…

  2. blondin dit :

    Salut toubib ! Va donc faire ton boulot au lieu de faire de la politique …..et intéressé toi à tes collègues …? J’ai plein de bonnes idées pour diminuer les déserts médicaux ? si si!

    Courage aux vrais soignants ?