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samedi 14 janvier 2017 à 05:01

« Constat de carence au ministère de la Santé »

La "grippe fait tousser" le CODEF...



« Madame la Ministre s’affole et demande aux établissements de santé, publics et privés, de déprogrammer des soins chirurgicaux et/ou médicaux, afin de faire face à l’afflux de patients atteints de grippe ou autres complications hivernales.

 

Cela pourrait presque passer pour un gag si ce n’était pas la triste réalité !

 

Voilà plusieurs années que les ARS, sur ordre du ministère, taillent dans les effectifs de personnels des hôpitaux publics et y suppriment des lits, des services et des plateaux techniques.

 

De réformes en mesures d’austérité, Ils ne disposent plus des effectifs et des structures nécessaires à l’exercice de leurs missions et ne parviennent plus à répondre aux besoins de santé.

 

Parallèlement, le secteur privé, qui ne prend en charge ni les épidémies de grippe, ni les personnes en difficultés sociales, continue de prospérer.

 

Avec le numerus clausus, délibérément sous-estimé, la démographie médicale est en chute libre : La pénurie de médecins de ville et de praticiens hospitaliers amplifie les déserts médicaux. La permanence des soins n’est plus assurée partout.

 

La Sécurité Sociale a vu son rôle amoindri, au profit des complémentaires, créant une inégalité de plus en plus forte en matière de santé.

 

Le nombre de morts prématurées augmente chaque année, l’espérance de vie régresse pour la première fois pour certaines catégories de population.

 

Il est temps d’ouvrir les yeux, Madame la Ministre : notre pays est au bord de la crise sanitaire et vous en portez la responsabilité, comme vos prédécesseurs.

 

Depuis des années, la Coordination Nationale, des organisations syndicales de personnels hospitaliers, des médecins tirent la sonnette d’alarme, sans jamais être entendus.

 

Des mesures d’urgence s’imposent :

 

ð L’arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes,

 

ð L’octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements sanitaires et médico-sociaux d’assurer leur mission de service public,

 

ð Des politiques sanitaires et sociales à la hauteur des besoins de la population, quel que soit son lieu d’habitation,

 

ð La remise en cause du numérus clausus et de la liberté d’installation,

 

ð La réappropriation de la Sécurité Sociale et le respect du principe : chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins,

 

ð Le rétablissement de la démocratie sanitaire garantissant la prise en compte des besoins de santé des territoires. »

 

 

13 janvier 2017

 

 

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2 commentaires sur “« Constat de carence au ministère de la Santé »”

  1. montcellienbis dit :

    Oui vous avez raison sur tout c vous avez écrit dans cet article , rappelez moi simplement la ministre est bien socialiste ( elle est même ..millionnaire , la seule du gouvernement) vous avez bien fait voter pour Hollande donc pour son gouvernement quand allez vous changer et voter pour l epeuple que vous chérissez tant ?
    Bonne journée
    jc rey

  2. Codef dit :

    Monsieur,

    Tout arrive !!!  » Oui vous avez raison sur tout ce que vous avez écrit dans cet article » écrivez-vous au début de votre commentaire. Nous y reviendrons plus bas.

    La suite de votre propos est par contre conforme à votre approche politicienne bien connue. Au Codef nous avons toujours dépassé cette manière d’exercer notre citoyenneté.

    Sait pour cette raison que nous l’avons inscrit dans nos statuts qui stipulent dans l’article 3 : :  «  L’association réalise son objet et met en œuvre ses actions dans le respect des principes et des lois de la République. Elle agit en toute indépendance des mouvements politiques, philosophiques et confessionnels. Elle garantit par la même le respect des convictions de ses membres ».

    Nous ne vous suivrons pas sur ce terrain-là. Nous ne vous demanderons pas si monsieur Fillon est bien LR, s’il est bien propriétaire du château de Beaucé entouré de plus de 6 hectares de terrains ou encore de la ferme du grand domaine de Beaucé attenante au dit château avec 7,3 hectares de terres. Non, nous nous intéresserons à la politique de santé qu’il propose en tant que candidat à la présidence de la république. Et cela ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices !

    Mais revenons comme nous l’avons écrit plus haut sur votre accord de « tout ce que nous avons écrit » et en particulier ce qui suit :
    • L’arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes,
    • L’octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements sanitaires et médico-sociaux d’assurer leur mission de service public,
    • Des politiques sanitaires et sociales à la hauteur des besoins de la population, quel que soit son lieu d’habitation,
    • La remise en cause du numérus clausus et de la liberté d’installation,
    • La réappropriation de la Sécurité Sociale et le respect du principe : chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins,
    • Le rétablissement de la démocratie sanitaire garantissant la prise en compte des besoins de santé des territoires. »
    Est-il bon de vous rappeler que si nous en sommes là c’est à cause de la loi HPST dite loi Bachelot qui est à l’origine de la grande misère des hôpitaux publics et notamment de leur mode de financement par la T2A.
    Arrêtons là il y aurait trop de choses à redire. Nous retiendrons donc votre accord aux propositions ci-dessus en étant persuadés que vous serez à nos cotés pour défendre l’offre de soins de notre Centre Hospitalier Jean Bouveri, mise à mal par les suppressions de lits, de postes et les dernières exigences d’économies exigées par le Copermo…..

    La direction collégiale du CODEF