Sport extrême – Cédric Chavet en pleine préparation pour un trail de 162 km à Hong Kong
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Il a habité à Pouilloux, réside désormais à Ciry-le-Noble et travaille à Montceau-les-Mines. Le 28 décembre, accompagné de son épouse Cathy, ils s’envoleront pour Hong Kong et seront de retour le 5 janvier.
L’armée un bon point de départ
Dans le monde du trail, de l’ultra trail, Cédric Chavet est loin d’être un néophyte, d’ailleurs c’est grâce à ses performances que les organisateurs chinois l’ont invité au même titre qu’un second français. A bientôt 42 ans, il est pratiquement au sommet de son art et il espère bien en profiter encore quelques années et dès 2017, il participera au World Tour. « J’ai ciblé quatre épreuves, pas trop éloignées de la France, celle de Madère, les Dolomites en Italie, l’Ultra du Mont-Blanc et enfin, la Diagonale des fous à la Réunion » explique-t-il. Parce que les USA ou la Nouvelle Zélande, c’est dans l’immédiat au-dessus de son budget.
S’engager sur des courses de plus de vingt heures demande une certaine discipline et c’est précisément à l’armée que Cédric Chavet s’est forgé ce mental à toute épreuve. Chez les « paras », le sport principal, c’est la course à pied, alors quand il n’est pas au Kosovo, au Tchad, en Côte d’Ivoire ou encore à Sarajevo, il prend le temps de courir. Mais c’est à Autun, à l’école militaire en 2008 qu’il a découvert le grand terrain de jeu qu’est le Morvan où il a pris une licence au club de Château-Chinon.
Une passion qu’il partage avec Cathy, sa femme
Autun en emporte le vent et voici Cédric Chavet en partance pour la Guadeloupe et deux ans plus tard il est de retour à Ciry-le-Noble et occupe de poste d’adjoint au conseiller militaire du Préfet à Mâcon, poste qu’il quittera officiellement le 31 décembre prochain (actuellement il est en transition pour son retour dans le civil). Durant ce temps, le coureur affine son physique de coureur de trail. « J’ai commencé par des petits formats, des courses régionales comme le trail des trois châteaux au Creusot, le chemin des Moines et plus les distances étaient longues, mieux je me sentais ». Les courses s’enchaînent, les victoires également notamment aux Antilles. En 2014, c’est le grand raid à la Réunion, la diagonale des fous. Il termine septième français et quatorzième au scratch. En 2015, Cédric Chavet compte bien intégrer le top 10 mais à 21 km de l’arrivée, « je prends une branche dans les cotes et j’abandonne pour la première fois ». Puis en 2016, il remporte les championnats de France militaire et termine deuxième de l’Ultra mountain national tour et l’ultra trail à Hong Kong sera la cerise sur le gâteau. « C’est 20 à 30 heures d’entraînement par semaine, des visites chez le podologue, l’ostéopathe, mais j’aime ça, c’est ma passion que je partage avec ma femme, Cathy. Quand elle peut, elle me suit partout ».
Un ultime défi
Le rôle de Cathy est primordial aux yeux de Cédric. Ensemble, ils reconnaissent les parcours, ensemble ils travaillent sur la carte et, surtout elle est là sur les points de ravitaillement.
Cédric Chavet est donc un finisher, un terme qui donne du relief aux performances d’où l’invitation à Hong Kong. Mais le responsable du club de sport rêve d’un défi encore plus grandiose, complètement loufoque mais réalisable : « Je veux réaliser une traversée en autonomie totale, sans assistance de la Cordillère des Andes ou de l’Himalaya. J’ai vraiment envie de le faire » dit-il avec aplomb. On en reparle quand vous voulez… Le Morvan c’est bien aussi, un peu plat certes. Et Pouilloux, ça monte, ça descend… Blague à part, c’est quand vous voulez !
Jean Bernard