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lundi 9 janvier 2017 à 19:42

Union Départementale de la CGT (Social)

La CGT en ordre de bataille pour 2017



 

 

C’est en fin d’après-midi ce lundi que le Comité Exécutif de l’Union Départementale de la CGT tenait une réunion à la maison des associations Guynemer au Creusot.

 

 

Et pour l’année 2017, le syndicat reste mobilisé sur la thématique « en route pour l’industrie ».

 

 

Et c’est Christophe Bride, Secrétaire général de l’UD qui a d’abord présenté le programme des actions et des mobilisations de la CGT pour l’année.

 

 

 

« Cela commence maintenant, dès 14 h ! »

 

Nous indiquait le Secrétaire général de l’UD.

 

Plusieurs étapes sont prévues tout au long de l’année afin de poser des jalons, pas seulement aux candidats à la Présidentielle mais afin d’accompagner et de mobiliser les travailleurs selon Christophe Bride.

 

 

Ainsi, le 22 février prochain, les « assises de l’industrie » se tiendront à Paris. Elles réuniront 1000 militants afin de faire connaître les projets industriels de la CGT construits en territoire. Cinq représentants de la Saône-et-Loire y seront présents.

 

Le 21 mars, le « printemps de l’industrie » se tiendra sur l’ensemble du territoire national. « Le 21 mars sera un moment fort de mobilisations sur tout le territoire avec des initiatives à construire pour appuyer nos projets revendicatifs ».

 

Le « grand meeting de la CGT en Saône-et-Loire » se tiendra le 3 avril à Chalon, dans la salle Marcel Sembat. La CGT annonce déjà 1000 personnes.

« On sera en pleine période électorale. Le but est d’appuyer sur nos exigences sociales….  On va le défendre afin que les travailleurs puissent voir d’autres perspectives que cela. » a expliqué Christophe Bride.

 

 

Et d’ajouter : « Nous en profiterons également le 3 avril après-midi pour organiser une rencontre avec Bernard Thibault et les adhérents, pour qu’il présente et débatte autour de son livre « La troisième guerre mondiale est sociale », puisque lui aussi parle du progrès social, en lien parfait avec notre meeting. »

 

 

Des journées d’étude pour les militants

 

Plusieurs journées supplémentaires sont prévues à destination des militants afin de les « outiller » :

 

 

– le 19 janvier et 16 mars sont dédiés à « combattre syndicalement les fausses idées d’extrême droite »

 

 

– le 16 février portera sur le thème « combattre le coût du capital »

 

 

– le 10 mars développera le thème « Nouveau statut du Travail salarié et sécurité sociale professionnelle »

 

 

– en juillet, « la caravane des saisonniers ».

 

Enfin le 8 mars devrait constituer selon la CGT une grande journée de mobilisation à l’occasion de la « journée internationale des droits des femmes ».

 

La dernière grande étape de l’année pour la CGT devrait être constituée par le congrès de l’Union départementale des syndicats de Saône-et-Loire qui se tiendra les 9 et 10 novembre au Creusot.

Pour Christophe Bride, cela devrait être « Un grand moment important de la vie démocratique de notre organisation, aussi bien pour ce qui concerne notre fonctionnement, notre qualité de vie syndicale, avec l’élection de la nouvelle direction de l’UD, mais aussi l’occasion de définir nos orientations revendicatives pour les 3 années à venir ».

 

 

 

L’urgence d’une reconquête industrielle

 

Pour la CGT il y a urgence à reconstruire l’industrie française et à la reconstruire sainement.

« Tous les discours parlent de l’emploi industriel, mais toutes les politiques mises en œuvre ne font que poursuivre la désindustrialisation, avec la casse des emplois que cela induit, et la détresse sociale qui s’en suit avec des emplois précaires, moins rémunérés et souvent à temps partiel subi. » ont indiqué les représentants de la CGT.

 

Et de faire le lien avec la perte des emplois publics : « notre campagne sur l’industrie va être en lien avec les services publics car il n’y a pas de services publics sans industrie et il n’y aura pas non plus d’industrie sans services publics ».

 

Puis faisant le point sur les prochaines échéances électorales, Christophe Bride explique que les inquiétudes de la CGT sont focalisées sur les exigences sociales du syndicat. « Cela fait des décennies que les salariés subissent le recul de leurs droits. Les candidats à la Présidentielle vont appuyer ce que diront les salariés. Notre rôle est de donner d’autres perspectives aux salariés et de les inciter à se battre ».

 

 

Le progrès social est-il encore possible ? Un représentant CGT répond : « C’est une question qu’on se pose. Et on pense que c’est possible. Les idées d’extrême-droite sont de fausses idées. »

 

 

Et les PME dans tout cela ?

 

 

Une représentante CGT explique : « Les PME sont des sous-traitants des donneurs d’ordre. Ils sont pris en otage par les multinationales. On voit bien que le problème , ce ne sont pas les petites entreprises et les PME. Le problème vient des plus riches. On a parlé de fraude et d’évasion fiscale. La suppression de fonctionnaires nuit à la lutte contre la fraude fiscale. »

 

 

Et d’ajouter : « Quand une entreprise est soumise à un donneur d’ordre, peut-on parler de patron d’entreprise ? Il est subordonné au donneur d’ordre. »

 

 

 

Le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) s’est porté à 400 millions d’euros pour La Poste nous indique une représentante CGT. « On n’arrive pas à savoir ce qu’a touché l’entreprise. On a plus d’une centaine de vacances d’emplois. Ce sont des postes réels. Une centaine n’est pas pourvue » indique-t-elle.

 

 

 

Et les marchés publics ?

 

Un autre représentant nous indique : « Maintenant les appels d’offre sont européens. Qui postule ? Les grands groupes ! Mais qui construit au final ? Les sous-traitants. Socialement, ce n’est pas acceptable ».

Et d’ajouter : « En 2015, 1,2 milliards d’euros d’aide publique a été distribué en Bourgogne. Parallèlement le chômage a augmenté de 6500 personnes. Ces aides publiques devraient représenter 48000 créations d’emplois. »

 

 

 

La mobilisation des salariés

 

 

Interrogés sur la mobilisation des salariés, les représentants présents de la CGT expliquent : « Les salariés sont globalement d’accord avec nous. Ils sont en phase avec ce qu’on dit. L’autre chose est la lutte. Quand le salarié adhère à un syndicat, c’est le salarié qui paie son adhésion. Quand un patron adhère à un syndicat, c’est l’entreprise qui paie. La lutte coûte cher au salarié. Beaucoup se disent « comment se battre ? ». Ils ont un sentiment de faiblesse face à un adversaire imposant. Les meeting permettent de donner des offensives importantes. Mais la lutte n’est pas forcément la grève. En s’organisant collectivement, en apprenant à dire non, on lutte. Il y a des revendications locales propres à son travail et d’autres plus globales. A la CGT, on valorise ces luttes. On a donné quelques exemples de salariés ayant gagné sur certaines revendications ».

 

 

 

Revenant justement sur le cas Orange, une représentante indique : « il y a eu des négociations avec Orange sans grève. Au final, Orange a mis 1000 emplois sur la table. »

 

 

 

Un autre syndicaliste de conclure : « Au printemps de l’an dernier, il faut se rappeler qu’il y a eu 13 journées d’engagement contre la loi El Khomri. On n’a pas eu ce qu’on voulait. Est-ce qu’on mesure que le Président sortant n’est pas candidat à sa réélection ? Les salariés dans la rue, cela a fortement joué dans la décision d’Hollande. C’est extrêmement important. On va l’expliquer ».

 

Le mot d’ordre pour 2017 est donc lancé : mobilisation !

 

 

Et la CGT compte bien peser de tout son poids dans les élections et la réindustrialisation du pays.

 

 

 

EM

 

 

 

 

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