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mardi 31 janvier 2017 à 18:44

« ALLIA : le scandale ! » (Social)

Communiqué de l'Intersyndicale



 

[pubcarre]Lundi 16 Janvier 2017, la Direction ALLIA, représentée par M. Marc-Antoine Muller (DG) et M. Daniel Corouge (DRH), a pris la décision de suspendre la procédure d’information/consultation des représentants du personnel sur un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui concerne 256 salariés en France. Ils leur appartient de régulariser la situation des représentants du personnel du site Logistique de Selles sur-Cher avant de poursuivre plus en avant la conduite de ce prjet de restructuration et de compression des effectifs de la société ALLIA. En effet leurs mandats étant arrivés à expiration au mois de Novembre, les dirigants ALLIA avaient pris le parti de proroger ces mandats sans consulter les organisations syndicales représentatives de la société, ce qui est contraire au droit du travail. La DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprise, de la Concurence, de la Consommation, du Travail et de l‘Emploi) avait alors émis une injonction, en date du 23 Décembre 2016, imposant la régularisation de cette situation qui ne pouvait pas perdurer parallélement à la procédure en cours. Malgré les avertissements des membres du Comité Central d’Entreprise, les 2 dirigeants avaient feins de vouloir clorent la procédure s’appuyant sur leur cabinet d’avocat conseil. Ils ont même été jusqu’à envoyer un courrier en chronopost à tous les salariés de la société ALLIA concernés le week-end précédant le Lundi 16 Janvier 2017 pour appuyer ce bluff outrancier pour les représentants du personnel.

 

 

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Avec leur avocat, dont je tairais le nom pour ne pas lui faire de publicité, ils se sont permis de nous faire une réponse indiquant que l’on se trompait sur toute la ligne, alors qu’une injonction de la DIRECCTE leur avait été adressés. Non seulement ils doivent se plier à toute injonction du ministère du travail mais de plus ils doivent se remettre en conformité vis-à-vis de la législation française. Donc ils ont tenté des coups de poker menteurs pour nous faire croire que leur document unilatéral était homologable. Ce sont des méthodes d’escrocs.“ Le secrétaire du Comité Central d’Entreprise.

 

 

Remontés à bloc, plus de 150 salariés des deux sites de production concernés ont fait le déplacement pour manifester devant le siège social d’ALLIA à Samoreau (77) le 16 Janvier 2017 afin d’exiger le retrait du projet de fermeture de leurs deux usines, celle de Digoin (Bourgogne) et de La-Villeneuve-au-Chêne (Champagne). Les griefs à l’encontre des dirigeants étaient nombreux, les noms d’oiseaux ont fusé, les salariés allant même jusqu’à réclamer la démission de la Direction ALLIA France.

 

 

Ils n’ont pas négocié ce Plan de Sauvegarde de l’emploi avec les organisations syndicales représentatives et menaçaient de clore une procédure d’information/consultation entachée d’irrégularités, tout comme ils ont refusé d’accorder quelques mois supplémentaires pour permettre plus de chance de trouver un repreneur (Loi Florange), ils ont refusé aussi d’étudier la possibilité d’autres projets alternatifs moins destructeurs d‘emplois, et décidé de fermer les deux usines françaises coûte que coûte“ indique un représentant syndical.

 

 

Les deux dirigeants, Marc-Antoine Muller et Daniel Corouge ont refusé de sortir du siège social pour s’exprimer devant les salariés en colère. Beaucoup de questions restent aujourd’hui en suspends pour les salariés:

 

 

Quelle était leur stratégie avec cette volonté de passer en force? Comment justifient-ils les irrégularités telles que l‘invalidité des mandats sur le site de Selles-sur-Cher; mais aussi le refus de consulter le C.E. et C.H.S.C.T. du siège social de Samoreau; le refus de consulter le comité d’Entreprise Européen (Forum GEBERIT); d’avoir demandé un avis aux CE et CHSCT des usines concernées sur la base d’un document unilatérale qui n’était pas le définitif et surtout ne pas s’appuyer sur le bon secteur économique pour justifier cette décision purement arbitraire et inacceptable aggravée par le fait de ne pas avoir fournis les justificatifs adéquats à l’Expert. La procédure devait être close le lundi 16 Janvier 2017, et le mardi 17 Janvier au matin le Groupe GEBERIT annonçait dans les médias une progression de 11% du chiffre d’affaire sur leur secteur d‘activité de la céramique sanitaire. Mais quel scandal! La Direction du Groupe Suisse GEBERIT venait de tirer une balle dans le pied de sa Direction française.

Il n’y a pas de motifs économiques et vu la progression du Groupe GEBERIT dans ses performances économiques et financières, ils ne sont pas prêt d’en avoir. Au risque de me répeter, je maintiens depuis le mois de Juillet que les raisons réelles de cette procédures sont inavouables dans le cadre d’un licenciement économique. Le groupe GEBERIT ne connait pas de difficultés bien au contraire“ indique Pierre-Gaël Laveder, membre du comité central d’Entreprise.

 

 

Pour tout dire et sans prendre de gants, à travers un tract l‘intersyndicale demande également à leur Direction comment elle justifient ses mensonges aujourd‘hui?
Les réalités chez Eurocer, usine GEBERIT au Portugal dans laquelle il est prévu de délocaliser une grande partie de la production française. Après investigation des représentants du personnel et de leur avocat au Portugal il s’avère que tout ce qui était annoncé par la Direction était mensongé. Pire, les conditions de travail décrites par ses salariés ne respectent pas les lois du travail portugaises pourtant beaucoup plus souple qu’en France, et c’est à ce titre qu’un jugement au tribunal avait imposé l’an dernier à la Direction portugaise représentée par M. Eric Jauffret (ancien Directeur de l’usine de Digoin) de se mettre en conformité avec la loi en vigueur localement.

Les délocalisations dans des pays low-cost et le dumping social qui en découle.

« Accuser à tort les usines françaises d’être responsable de la perte de compétitivité du Groupe, et vouloir faire croire aux salariés des usines françaises qu’ils peuvent être des licenciés économiques dans un groupe aux résultats florissants et en augmentation. Tous les indicateurs de performance sont en progression. Non mais on croit rêver ! » s’exclame Mohamed Boussil Délégué Syndical central.

 

 

Ce projet est une fumisterie et doit donc être retiré. Les sites industriels de Digoin et LVAC ont une histoire forte. Des milliers d’ouvriers et d’employés y sont passés, parfois même leurs parents et leurs grands-parents. De quel droit M. Marc Antoine Muller, simple employé d’une multinationale peut-il détruire ces deux sites industriels qui font parti du patrimoine français de la céramique et sont aujourd’hui les fleurons de leur secteur d’activité en France.“ Critique ouvertement Pierre-Gaël Laveder membre du CCE.

 

 

GEBERIT a posé sur la table un plan social équivalent à celui d’une société en faillite, c’est une très mauvaise méthode pour aborder une négociation d’après les organisations syndicales, mais malheureusement courante dans le microcosme des dirigeants d’Entreprise. Devant le blocage des négociations, afin d’avoir une chance de faire homologuer leur plan social par le ministère du travail, les dirigeants ALLIA l’ont fait monter sans qu’une seule négociation n’ait eu lieu avec les partenaires sociaux. Ils sont donc passé d’un document unilatéral (uniquement élaboré par la Direction) irrecevable, à un document unilatéral tout juste recevable.

 

 

Suite aux ré-élections professionnelles de Selles-sur-Cher, tout ou partie de la procédure devra recommencer, le feuilleton ALLIA est bien loin d’être terminé.

 

 

L’Intersyndicale ALLIA

 

 

Accès au site de l’intersyndicale ALLIA: http://Intersyndicale-allia.e-monsite.com

 

 

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