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mercredi 2 mars 2016 à 10:20

Crise agricole (Politique – Environnement)

"Accompagnons la transition écologique de l’agriculture" écrit EELV Bourgogne - Franche-Comaté



 

« Les crises agricoles se succèdent générant toujours plus de précarité et de désarroi chez les agriculteurs. Pourtant, rien ne change !

 

Au-delà des mesures d’urgences, des perspectives d’avenir vers un modèle rémunérateur, créateur d’emploi, préservant la santé et l’environnement existent. Les consommateurs comme les organisations professionnelles (Chambres d’Agriculture, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, Synabio) appellent à une évolution des pratiques agricoles : moins de produits chimiques et moins d’investissements.

 

L’Agence Bio a confirmé le solide développement de la production biologique en 2015. 9 Français sur 10 (89 %) consomment bio, au moins occasionnellement et le marché des produits bio a encore augmenté de 10% en 2015 par rapport à 2014.

 

Entraînée par une hausse de la demande, la filière biologique est amenée à jouer un rôle clé dans le développement des territoires français à condition que les arbitrages politiques cessent de nier la réalité des chiffres !

 

Malgré cette progression de la filière, les producteurs bio ne représentent que 6,4% des exploitants français mais près de « 10% des emplois agricoles » et créent des emplois (en moyenne, de l’ordre de 60 % de main d’œuvre supplémentaire). De plus, les producteurs semblent mieux payés (pour le lait
environ 30% de plus) grâce à une meilleure maîtrise des charges et une plus grande adaptation de leur travail aux exigences du marché.

 

L’État et les Régions doivent enfin agir de façon responsable.

 

En effet, les aides à la conversion et au maintien de l’agriculture biologique prévues par programmes régionaux de développement rural, sous estiment jusqu’à présent largement le mouvement des conversions en continuelle progression y compris en Bourgogne Franche-Comté.

 

Pourtant, le soutien financier durant la période de transition est essentiel.

 

Les solutions à la crise agricole sont aussi dans nos territoires. Dès à présent, le travail de tous les agriculteurs doit être reconnu dans le prix de leurs produits, l’alimentation est la condition même de la vie de tous les êtres humains, et ses producteurs doivent être respectés à ce titre.

 

C’est pourquoi, EELV demande des arbitrages en faveur d’une politique agricole et alimentaire de qualité. Conformément aux engagements de campagne de l’exécutif régional envers les écologistes, nous interpellons ainsi la Région Bourgogne Franche-Comté afin de

 

 revoir les montants et les modalités d’attribution des aides à l’agriculture biologique du programme 2014-2020, en concertation avec tous les acteurs de l’agriculture biologique ;

 

 créer un pôle « agriculture biologique régional » qui réunisse l’ensemble des acteurs de l’agriculture biologique, des élus et des consommateurs en charge de piloter le développement de la filière ;

 

 mettre en place un plan de développement massif des circuits courts, garantie d’une juste rémunération des producteurs, qui comprend l’approvisionnement en produits biologiques locaux dans les restaurants des lycées avec un objectif de 50 % d’ici 2020 ;

 

 valoriser les labels de qualité tels que les Appellations d’Origine Protégée et les Appellations d’Origine Contrôlée ;

 

 étudier les modalités d’aides directes ciblées sur les produits de qualité pour les consommateurs les plus démunis.

 

La vie des agriculteurs, le bien-être animal et la qualité de l’alimentation ne doivent pas être les victimes d’une politique faussement sociale.

 

 

new EELV BFC 02 03 16

 

 

 

 



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5 commentaires sur “Crise agricole (Politique – Environnement)”

  1. Daniel Z dit :

    En matière d’écologie rien ne change ?

    http://www.liberation.fr/futurs/2016/03/01/le-gouvernement-s-apprete-a-supprimer-de-facto-le-principe-pollueur-payeur_1436726

    «Une pollution causée par une activité qui a bénéficié d’une autorisation administrative (comme un permis de construire, une autorisation d’exploiter, une autorisation de forer, etc.) ne pourra jamais être qualifiée de préjudice écologique et ne pourra, à ce titre, faire l’objet d’aucune réparation. Que l’autorisation administrative soit légale ou non.  »

    Maintenant, hier, infos T.V. découverte dans les prélèvements de molécules interdites depuis plus de 10 ans…. J’ai cherché et ….. http://reporterre.net/Le-trafic-des-pesticides-interdits

     » « En Languedoc-Roussillon, ces importations pourraient représenter 70 % du marché total, évalué à trente millions d’euros »
    L’enquête mérite de s’y attarder…. Certains nous mentiraient t’ ils à l’insu de leur plein gré ?

    Finalement, je me demande, mais ce n’est qu’une opinion, si notre République n’est pas gangrénée les compromissions, collusions, voire corruptions…

    Amitiés

  2. MSV dit :

    Monsieur Daniel

    Etonnée au vu de vos commentaires que vous vous posiez encore cette question…….Je pense deviner derrière votre conclusion une pointe d’ironie désabusée ?

    Bien cordialement

  3. Babs210 dit :

    Je me pose une question, peut-être stupide ; pourquoi les agriculteurs privilégiant les circuits courts, la vente directe sans passer par des tas d’intermédiaires résistent-ils à la crise ? Ne serait-ce pas parce qu’ils privilégient la qualité à la quantité ? et donc ils misent sur leur travail plutôt que sur les primes d’une europe qui s’en fout. moi je dis ça….

    • Daniel Z dit :

      Je crois, Babs, que vous êtes dans le vrai.

      Ils veulent produire ce qui leur convient, sans être contraints aux lois du marché, en particulier le libre choix des consommateurs.

      Avec la puissance qu’ils représentent, il leur serait possible d’organiser eux même la commercialisation de leurs produits.

      En fait, ce qu’il réclament, c’est de bénéficier, eux aussi, d’un régime spécial.

      Amitiés