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vendredi 6 mars 2020 à 08:41

La bergerie de Santagny à Genouilly, un rêve qui pourrait se réaliser

Appel à un financement participatif pour son exploitation bio



 



 

Thomas MARTIN a 30 ans et au mois de juillet prochain, il s’installera sur la commune de Genouilly en tant qu’éleveur de brebis laitières afin de produire du fromage de brebis.

A l’occasion du salon international de l’agriculture de Paris, il a lancé mercredi 19 février dernier une campagne de financement participatif sur la plateforme Miimosa.

 

Thomas MARTIN est père de famille, et il réalise, grâce à l’accomplissement de ce projet, un véritable rêve de gosse : devenir éleveur.

 

Un projet développé hors cadre familial

 

Thomas est ce qu’on  appelle dans le jargon agricole, un hors cadre  familial ; c’est-à-dire qu’aucun membre de sa famille n’est exploitant.

En 2018, il s’est reconverti en  effectuant un BPREA (Brevet Professionnel de  Responsable d’Exploitation Agricole) avec pour  options l’élevage ovin, la transformation fromagère et la commercialisation en circuit court. Avant d’entreprendre sa reconversion, il a validé un BTSA Aménagement Paysager par la voie de l’apprentissage puis il a travaillé 8 années en jardinerie en tant que vendeur.

 

Une reconversion pour un rêve

Thomas raconte qu’au fond de lui, il a ce rêve depuis son plus jeune âge. En effet, enfant puis adolescent, il se rendait souvent chez un éleveur de brebis. Il lui a appris les bases, le contact avec les animaux, la patience de la production, l’approche de l’agriculture. Il s’y rendait tellement souvent que sa ferme était devenue sa seconde maison. Puis le temps a passé, les études, les premiers jobs, les divers déménagements.

En 2016, suite à un accident de travail, il a décidé d’entreprendre pour lui-même et de réaliser ce rêve. Il s’est alors inscrit à la formation BPREA et a trouvé des stages en élevages caprins puis ovins lait, en transformation fromagère pour affiner sa technique et réfléchir précisément à son projet. A la suite de son diplôme, il a travaillé 1 an dans une exploitation caprine afin d’appréhender au mieux les petits ruminants et la fabrication de fromages.

 

L’exploitation à Genouilly

 

Après avoir visité une ferme à Genouilly, Thomas a décidé de travailler son projet sur cette ferme, située sur la commune de Genouilly au hameau de Santagny. 

La ferme se trouve à 30 km de Chalon-sur-Saône, 30 km de Cluny et 25 km du Creusot. Il souhaite habiter dans une petite commune rurale afin de participer à la dynamique sociale et environnementale du territoire et à son maintien. En effet ses enfants seront scolarisés dans l’école du village afin de la faire perdurer et Thomas envisage l’embauche à court ou moyen terme d’un salarié à mi-temps.

 

L’activité de l’exploitation

 

L’actuel exploitant est éleveur de vaches Charolaises et de brebis allaitantes. Au vue du bâti et du foncier existant, Thomas MARTIN va changer la destination de l’élevage pour créer un atelier de 60 brebis laitières sur 43 ha de prairies et 11 ha de surfaces céréalières, le tout dans une démarche de certification en agriculture biologique. Il réaménagera une étable à l’attache en bergerie afin d’y élever les brebis. Après avoir élevé leurs agneaux, elles seront traies matin et soir durant 7 mois dans une salle de traite autoconstruite. Le lait sera intégralement transformé sur la ferme dans une fromagerie conçue par ses soins et réalisée par une équipe d’ entrepreneurs locaux.

Thomas confectionnera divers produits laitiers; des tommes, des yaourts, de la brousse et des fromages frais ou affinés.

La production sera entièrement commercialisée en circuit court dans des magasins partenaires, sur des marchés et à la ferme.

Une pension de vaches allaitantes et de chevaux sera mise en place pour occuper les surfaces et les bâtiments restants (deux stabulations) mais aussi et avant tout pour limiter le parasitisme en réalisant des rotations de pâturage et ainsi diminuer les traitements curatifs.

L’ensemble des animaux présents sur l’exploitation pâturera sur les prairies aux beaux jours et sera nourri intégralement avec les fourrages et les céréales produites sur la ferme.

 

L’objectif du financement participatif

 

La collecte proposée sur le site Miimosa servira à acheter le premier troupeau de brebis de race Lacaune de Thomas. Ces brebis seront au nombre de 52. La Lacaune est la race ovine laitière dominante en France. C’est notamment celle qui fournit le lait pour notre fameux Roquefort. Les brebis mettent bas une fois par an après 5 mois de gestation, pour produire en moyenne 310 litres de lait par an. Leur durée de lactation est d’environ 7 mois. Le projet de Thomas vise une production de 210 L. Il élèvera les agneaux durant 45 jours sous leurs mères avant de les traire.

Les brebis que Thomas MARTIN a réservées viennent du GID Lacaune (groupement d’éleveurs en séléction)  à Roquefort sur Soulzon dans l’Aveyron et seront âgées de 2 à 4 ans.

Elles valent chacune 195€ soit un total de 10 140€ pour l’ensemble des brebis.

Son premier objectif vise à atteindre les 37 brebis soit 7 215€.

Mais il faut les ramener ! Pour cela un transporteur spécialisé dans le transport d’animaux fera le trajet jusqu’à la bergerie pour un montant de 800€.

Soit un premier palier de 8 015€.

Elles seront gestantes à leur arrivée début novembre à la ferme, afin d’assurer une période d’agnelage aux alentours du 15 février 2021 et un début de production fromagère au 1er avril.

Et si les dons sont plus importants ? Thomas a prévu d’autres actions à financer.

– l’achat des 15 brebis suivantes pour atteindre les 52 brebis soit 2 925€.

– l’aménagement de la bergerie avec des cornadis, des barrières, des abreuvoirs à hauteur de 2 354€.

– l’aménagement de l’écurie destinée à l’élevage des agneaux avec des parcs d’agnelage, des auges à leur hauteur pour un montant de 1 337€.

– l’aménagement de la salle de traite; quai, diverses claies pour 900€.

 

Lancée le 19 février, la campagne de financement participatif de Thomas MARTIN s’achèvera le 4 avril prochain. Plus qu’un projet de reprise, c’est un projet familial de vie, que Thomas porte. Son épouse et leurs deux enfants le suivront. Son épouse, conseillère d’entreprise à la chambre d’agriculture, y croit !

D’ici trois ans, ils espèrent avoir 60 brebis sur l’exploitation.

 

Et Thomas MARTIN précise aussi que pour chaque don, il y aura des contreparties : un tirage au sort pour remporter un assortiment de fromages, une journée d’immersion complète à la ferme avec lui etc.

 

Pour en savoir plus et soutenir son projet voir :

https://www.miimosa.com/fr/projects/beeeeh-des-brebis-et-du-fromage-en-saone-et-loire?fbclid=IwAR2xg4f6N408WANPalwYSF_ProiNXun7ITonkcR_zgbkhgjKv_npMlqZGaE

 

Ou encore : https://www.facebook.com/labergeriedesantagny

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 



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