Deux Valloiriens, Vicka Desbrosses et Christophe Royer, ont la même passion, l’écriture
Quand deux écrivains se rencontrent et confrontent leur expérience
Ils se rencontreront une toute première fois au cours d’une séance de dédicaces à l’Espace culturel à Montceau-les-Mines. Ils sont nés l’un et l’autre au Creusot, habitent l’un et l’autre à Saint-Vallier et, l’un et l’autre sont pourtant très différents.
A 21 ans, Vicka Desbrosses passe ses journées à noircir des feuilles alors que Christophe Royer, 45 ans, marié, un enfant, chef de projet informatique à Beaune, griffonne souvent aux heures du jour et passe à l’acte la nuit. Vicka fait dans le fantastique et Christophe dans la science fiction. Rencontre avec deux personnages animés par la même passion de l’écriture.
Depuis quand écrivez-vous ?
Vicka Desbrosses : « J’écris depuis que je sais écrire. J’ai vraiment commencé vers 11 ans à rédiger des histoires d’une trentaine de pages que je ne terminais jamais ou alors je mixais deux histoires différentes, toujours dans le fantastique ».
Christophe Royer : « Le projet de mon livre remonte à 20/25 ans. Au début, c’était un scénario pour un jeu vidéo qui finalement est resté dans un placard avant de le ressortir car je savais que cette histoire avait du potentiel. C’est de la science fiction, j’ai une formation scientifique ».
Quand on écrit, c’est forcément pour être publié, à condition de trouver un éditeur ?
V.D. : « Oui et puis j’aime écrire et le faire partager. Après, j’ai envoyé mon manuscrit à des maisons d’édition, sans succès. Alors je me suis tournée vers Edilivre à Paris mais à condition de payer notamment pour une version numérique à 89€. Mon livre est vendu 23.50€ et je touche 2€ par vente ».
C.R. : « Evidemment, je voulais aller au bout de mon projet, je voulais mon bouquin. A l’opposé de Vicka, j’ai choisi de m’auto-éditer, j’ai obtenu nom numéro ISBN (NDLR : identification du livre), c’est gratuit et j’ai envoyé un exemplaire à la Bibliothèque nationale. Puis j’ai cherché un imprimeur. Mon livre me coûte 13.50€ et il est vendu 20€ ».
Et comment se passe la promotion ?
V.D. : « C’est un autre aspect tout aussi difficile. J’ai vendu une vingtaine d’exemplaire sans compter le numérique. Pour ma promo, je contacte des blogueuses avec qui j’ai eu des retours positifs. Je commence à être reconnue pour mon originalité parce que j’ai créé mon propre univers. J’ai la conviction d’avoir une place à prendre alors je vais définitivement me consacrer à l’écriture ».
C.R. : « Le Graal serait d’avoir un éditeur. Mais bon, je suis auto-éditeur alors je fais de l’auto-promotion. J’ai écoulé 150 exemplaires de mon livre, j’ai un lectorat assez large donc je vais persister et finir le deuxième volume pour la fin de l’année ».
Où, comment, dans quelles conditions écrivez-vous ?
V.D. : « Chez moi, devant mon ordinateur, tous les jours de 9h à 12h et de 13h30 à 18 voire 19h. En moyenne, j’écris une dizaine de pages et pas forcément toujours sur la même histoire. J’ai beaucoup d’imagination et le tout en musique, principalement du classique. Par contre, je ne peux pas écrire si quelqu’un se trouve dans la pièce ».
C.R. : « Comme je travaille, j’écris la nuit jusqu’à 1h ou 2h du matin, un jour sur deux avec toujours un casque sur les oreilles et de la musique sans paroles. Je griffonne aussi sur du papier quand je suis en déplacement. Sinon, avant d’écrire, pour me mettre dans l’ambiance, je fais un jeu sur l’ordinateur».
Vous avez déjà d’autres sujets en tête ?
V.D. : « Plus tard, on verra du genre policier dans le fantastique. Dans l’immédiat, j’ai quatre tomes à écrire. Le premier est publié, le deuxième est terminé mais je dois faire les corrections ».
C.R. : « J’ai en tête un polar qui va se dérouler entre Montceau-les-Mines et Paris. J’ai la trame ».
Comment réagit votre entourage ?
V.D. : « Je suis en couple avec Benjamin. Il me pousse, m’encourage, me conseille. En revanche, il ne lit pas. Mais quand j’ai un problème, je lui en parle ».
C.R. : « Ma femme, Katia, est ma première correctrice et lectrice. Elle ne me fait aucun cadeau, c’est même souvent frontal mais elle est un énorme soutien. Quant à mon garçon, Ethan, 11 ans, il a lu les premiers chapitres et il a toujours mon livre dans son cartable ».
Propos recueillis par Jean Bernard
VICKA DESBROSSES, « Liés » tome 1 « Les liens du sang »
CHRISTOPHE ROYER, « Projet Sapience » tome 1 « L’arche ».
A retrouver aussi sur editionsavenirproche71.fr
Un commentaire sur “Deux Valloiriens, Vicka Desbrosses et Christophe Royer, ont la même passion, l’écriture”
félicitation a vous deux, et a toi Christophe , serais heureux de te revoir dada