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dimanche 25 septembre 2016 à 06:33

Des créatures étranges exposées à l’Embarcadère

Vernissage de l’exposition des œuvres d’Éric Reynier



Ou lorsque la créativité artistique, dérangeante, introspective… (Effrayante même, dit Mme le Maire, pour certaines peintures), rencontre l’histoire et l’actualité dramatique.

 

 

Eric Reynier est un vrai créateur, un artiste créatif, un esprit démiurge qui crée des figurines qu’il peint ensuite. Tel des golems dévorant le monde ses créatures interpellent le spectateur, viennent télescoper son assurance tranquille d’humain ordinaire.

 

Il n’est rassurant que lorsqu’il s’inscrit pour le cerveau dans un schéma mental acceptable auquel les représentations traditionnelles de l’amour maternel ou sexué l’on habitué.

 

L’ontologie de ses créations pourrait être tautologique, mais l’on ne part pas d’un concept faux, simplement d’une autre réalité… ensuite l’œil écrit sa propre exégèse pour relater au vivant cette matière mutante. C’est une autre vérité, celle de son esprit créatif fertile et sans limité.

 

 

 

Jocelyne Buchalik a tout de suite, d’instinct, fait le lien entre « foule », le détail d’une pyramide de cranes torturés et Alep, en Syrie, l’une des plus vieilles villes du monde, qui est martyrisée actuellement et qui a été détruite de nombreuses fois depuis le VIème millénaire avant JC.

 

 

Elle a fait le rapprochement avec les horreurs perpétrées par un grand conquérant sanguinaire. En effet celui qui se tailla un empire entre Asie, Russie et Europe, était, disait-il, magnanime, il ne versait pas forcément le sang… il trucidait tous les ennemis, femmes enfants, vieillards hommes lorsqu’il prenait une ville en pendant, enterrant vivant, piétinant avec ses chevaux et surtout décapitant.

 

Rien qu’à Alep après la capture de la ville il fit ériger des pyramides de 5 mètres de haut et de 3 mètres de côté avec les 20 000 têtes de de ses habitants. Un esthète, un artiste à sa manière.

 

 

Madame le Maire Marie Claude Jarrot, dans son discours, explique que dans un rêve avant réveil, mais avec de la rémanence ensuite, elle se voyait venir inaugurer une exposition de statues, de sculptures, dont certaines effrayantes.

 

Concrètement elle ne fut pas la seule car parmi les invités du vernissage un certain nombre avaient en tête plus des sculptures que des peintures.

Et en fait l’univers d’Éric Reynier est en 3D, en fait on pourrait dire qu’il atteint une quatrième dimension.

 

Il réalise des peintures sculptées et des sculptures peintes. D’ailleurs il explique sa technique de manière simple. Au début est la matière, vous prenez de la pâte à modeler, (je ne lui prêterais pas la mienne vu comme il la triture), vous la travaillez jusqu’à ce qu’un artefact ou un être imaginaire naisse, vous prenez en photo celui qui vous plait, vous paraît abouti, vous construisez une histoire autour et avec lui, puis pour finir vous le peignez.

 

Voilà comment Eric Reynier procède.

 

Honnêtement il faut avoir son génie créatif pour que cela devienne une œuvre et non pas un cadeau d’enfant pour la fête des mères.

 

 

Cet artiste expose à Dijon, bon, oui, c’est bien… mais aussi à Paris, oui, bon c’est mieux… mais aussi à Shanghai, Pékin… alors là oui c’est le top..

 

 

En plus il a réalisé des films d’animation projetés à Annecy, Lisbonne, Londres. Par exemple « Dégringolade », « vernissage » en collaboration avec Patrick Rebeaud, « ABSINTHE » Images en peinture animée et musique Eric Reynier. N’en demandez pas plus, ma science s’arrête là, allez sur Internet pour vous documenter sur le sujet.

 

 

De manière figurative, parfois Hyperréaliste sur le fil du rasoir là où la limite entre la photographie et la peinture devient difficilement perceptible, il peint ce qui « l’émerveille ».

 

 

Dans le même temps il dit se rattacher à des courants très différents de la peinture qui ont fait le grain de l’art pictural au travers des siècles : Rembrandt, le Caravage, Vermeer (qui comme Canaletto utilisait la chambre noire, l’ancêtre de l’objectif photographique), Goya. C’est vrai que certaines créatures ont une filiation avec les portraits de Goya.

 

 

Il voit du Rosa Bonheur, du Jean Léon Gérôme, du Giuseppe De Nittis dans ses œuvres.

 

 

C’est vrai que certains tableaux d’Éric Reynier peuvent être rapprochés de Labourage nivernais, ou Veaux  de Rosa Bonheur, quoique la facture en soit différente.

 

Jean Léon Gérôme c’est le souffle épique de la mythologie, Giuseppe De Nittis est plus proche des impressionnistes sans en être totalement un… fameux parrainages, quand même, non ?

 

 

Comme le font remarquer Mme le Maire et Jocelyne Buchalik, cette exposition permet au visiteur, assez surpris et estomaqué, de se confronter aux œuvres de 3 factures d’un même artiste.

 

Photos peintures
Visages
Sculptures/peintures.

 

 

 

C’est la volonté de ces deux élues et de Pascale Martinez d’offrir au public des aspects de l’art créatif et non pas forcément ceux de l’art consensuel ou établi.

 

Le nombreux public du vernissage est assez clivé, mais tout le monde reconnait la force des œuvres et le fait qu’elles convoquent forcément à la réflexion et à l’introspection.

 

Comme avec toute les œuvres de ce type vous aimez ou non, mais vous ne restez pas indifférent.

 

 

Les élus (Mme le Maire, Jocelyne Buchalik, Gérard Gronfier, Laurent Selvez) et les représentants des services (directrices et responsables) sont venus en nombre. Le public n’a pas boudé son plaisir non plus. Un verre de l’amitié a réuni tout le monde ensuite.

 

 

Vous pouvez venir voir cette exposition jusqu’au 4 décembre, elle vous attend !

 

 

 

Gilles Desnoix

 

 

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