Printemps Sanvign’Arts (Sanvignes)
Patrick Béblik, l’artiste au grand cœur qui redonne des couleurs à la vie
Et c’est lui qui va ouvrir cette 6e édition du Printemps. Il ne pouvait pas en être autrement, lorsqu’on sait que celui qui est désormais un artiste connu et reconnu pour ses peintures, est né à Saint-Vallier le 23 avril 1955, d’un père mineur de fond, d’origine polonaise.
« Mais j’ai fait toutes mes études à Sanvignes, à l’école des garçons » se souvient-il. Puis, ce fut le collège Roger Vailland et les Beaux-Arts à Mâcon. Où il obtient une certification dans cette discipline, puis le diplôme national des Beaux-Arts en 1973.
Et déjà, le jeune homme ne peut passer une seule journée, sans un crayon ou un pinceau à la main. Doué déjà pour la peinture, mais aussi doué pour donner du bonheur aux enfants et leur consacrer du temps.
Tout d’abord au centre aéré des Mazilles, puis au sein de colonies de vacances où il a été respectivement moniteur, animateur, directeur-adjoint puis directeur d’un centre de loisirs. Avant de se lancer dans l’industrie pharmaceutique car « j’avais une famille à nourrir et que je ne vivais pas encore de mon art » livre Patrick.
En 2008, il consacre enfin la majorité de son temps à la peinture. « Au fur et à mesure que j’avançais en âge, j’étais de plus en plus préoccupé par les couleurs » explique-t-il. Surtout celles de la vie qui le font vibrer et qui ont toujours fait partie de son quotidien. Ajoutant : « Mes toiles sont le support des couleurs que je fais se côtoyer et où je leur donne l’opportunité de jouer entre elles ».
Au fil du temps, Patrick donne de l’importance au graphisme, au figuratif, à l’abstrait. Comme dans les années 70 où on faisait beaucoup de figuration narrative. Il peint des acryliques (une matière qui lui plait particulièrement) à l’aide d’aplats de couleurs, de jeux de contraste, de lignes et de formes. « Je me sers aussi beaucoup de stylos à encre »révèle-t-il encore.
L’étape préférée de Patrick Béblik, lorsqu’il débute une oeuvre, c’est « l’avant ». Il ne travaille jamais directement sur la toile. Il a un carnet de croquis et crayonne la construction de ce qu’il envisage de faire.
C’est d’ailleurs ce qu’il a fait lorsqu’il a travaillé sur la fresque qui rejoint l’hôpital Lapeyronie à celui d’Arnaud de Villeneuve où se trouve le service d’hématologie pédiatrique.
Cette fresque, qui est composée de 25 panneaux d’aluminium mesure 37 m de long et 6m de haut. Le peintre y a retranscrit le « Monde des animaux fantastiques ». Dès avril 2015, il a travaillé chez lui sur des esquisses à l’échelle 1/20e. Imbriquant des animaux colorés les uns dans les autres, le but étant pour les enfants hospitalisés, qui ont une vue plongeante sur cette fresque, de compter leur nombre !
Tous les croquis ont été scannés numériquement puis imprimés sur des films résistant aux écarts de températures et aux variations climatiques. Une superbe réalisation qui a demandé beaucoup de temps au peintre. Qui a travaillé bénévolement sur cette fresque gigantesque. On se souvient de son implication de toujours pour le bonheur des enfants et d’autant plus que ceux qui profitent de cette fresque joyeuse sont atteints de cancers.
Pour l’heure, Patrick Béblik prépare son exposition de Sanvignes où il présentera une trentaine de toiles.
Il a intitulé cette expo « Retours ». ce sont des tableaux de 2012 à nos jours. Un long cheminement qui le ramène à sa terre natale où il a encore de la famille et des attaches en pays Sanvignard. « Une ville où j’ai passé une jeunesse heureuse entre les copains, les bals et les petites fiestas » sourit l’artiste.
L’exposition de Patrick Béblik sera visible à la salle de la Trèche du 10 mars au 8 avril (les week-ends).
Vernissage en sa présence le vendredi 10 mars à 18h30 à la Trèche.
La fresque qui ornait la passerelle du CHU de Montpellier
avant l’intervention de Patrick Beblik
La fresque après
Une belle réalisation pour l’artiste qui a travaillé bénévolement
pour le bien-être et le moral des enfants malades