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jeudi 16 mars 2017 à 08:26

Médiathèque et Atelier du Coin : printemps des poètes (Montceau)

Exposition de poèmes et proverbes, typographie sur toile



 

La poésie est dans l’oreille de celui qui écoute, l’œil de celui qui regarde, la main de celui qui crée. Fort de cet axiome propre à mes réflexions éthérées, j’ai abordé le printemps des poètes façon médiathèque de Montceau. Et comme d’habitude, si je fus dérouté, je ne fus pas déçu. Loin de là.

 

 

La passivité est bannie de la médiathèque, seule l’attitude proactive, l’échange et la participation sont acceptés. Ici on ne vient pas consommer.

Donc pour le printemps de poètes on ne prend la pose alanguie sur une peau de bête pour écouter langoureusement des déclamations en vers ou en prose.

 

 

Ici on Co construit, on met la main à la pâte poétique. Le talent est partout, la poésie se niche dans le quotidien, d’aucun diraient le trivial ou l’usuel.

L’équipe de la médiathèque poursuit son travail d’éveil des esprits, des consciences.

 

 

Et dans un élan de « Do It yourself » elle convie les amateurs à devenir leur propre auteur, les réalisateurs de leurs propres élans poétiques.

Bien sûr tout ceci ne pourrait être que des mots, de vagues concepts, un concours de circonstances… mais que Nenni, c’est profond, mesuré et adapté à la veine industrieuse des habitants du bassin minier.

 

 

Il faut dire que l’invitation était alléchante et précise :

 

 

« Venez découvrir notre « exposition de poèmes et proverbes » autour de l’Afrique, les œuvres de l’Atelier du Coin, des objets de typographie et notre sélection thématique ! Vous pourrez personnaliser le sac en tissu de la médiathèque avec des extraits de poèmes africains » !

 

 

La grande révélatrice de la beauté du monde, de la poésie, des effluves de la conscience humaine c’est la main.

 

 

Donc tout un chacun peut poétiser manuellement en utilisant des outils et des méthodes qui depuis Gutenberg ont révolutionné l’évolution intellectuelle et culturelle du monde.

 

 

D’un côté la médiathèque possède, pour ses abonnés, un stock de sacs de toile, sympas mais assez impersonnels.

 

 

De l’autre côté il existe un essaim d’artistes graveurs, lithographes et linographes qui sont capables de vous transformer un bout de texte, un dessin en œuvre d’art.

 

 

« Euréka ! » s’est-on écrié à la médiathèque, « par Zeus et ses deux filles, Terpsichore et Calliope, mais que voilà la bonne idée ! ».

 

Ni une ni deux, et sans doute pas avec 12 pieds, ni 12 verres à pied, la médiathèque a passé une convention avec l’Atelier du Coin.

 

Du coup Santiago et Thomas ont mis en branle la machine à créer, la machine à dessiner l’invisible et un superbe projet est né de cela.

 

Sur certaines chaines on apprend aux oisifs téléphages à relooker un vieux meuble, un vieux caleçon fatigué, une bonbonnière avachie… Ici on ne relooke pas Monsieur, on crée, on imagine, on typographie, on cale, on encre, on roule, on s’extasie.

 

 

Chacun choisit son dessin, prépare son texte, encre lui-même, guidé par les salariés experts et pédagogues. Tout est dû au talent des salariés de l’Atelier du coin. Et ensuite, tout heureux on mire ce sac où l’on a artistiquement posé sa griffe des deux côtés.

 

 

Après on ne part pas avec le produit de son travail.

 

Non !

 

Le désir, l’expression du beau ne peuvent que se nourrir de l’attente, de la sublimation du temps.

 

Prosaïquement il faut que l’encre sèche, ici pas de subterfuges, c’est la méthode naturel qui prime, pas d’UV, de séchoir ou autres.

 

L’œuvre est comme le bon vin, les grands alcools, il faut que sa part des anges s’évapore pour qu’enfin on puisse la contempler.

Alors les sacs sèchent comme au vent d’une ile méditerranéenne les voiles blanches des ailes des moulins, oui, ou le linge à Naples (peut-être moins poétique).

 

Le public vient tout au cours de l’après-midi dans les deux lieux dédiés à cette belle création, la médiathèque et l’atelier du coin.

 

Et il y a de l’émulation et du plaisir dans le choix des modèles, des proverbes africains, car, comme on vous l’a dit plus haut, c’est la lointaine et mystérieuse Afrique le thème.

 

Un voyage par l’esprit à soi tout seul.

 

 

Comme toujours avec la médiathèque et Thomas (et ses joyeux complices) on pousse plus loin le concept pour une aventure où tout le monde s’embarque dans une satisfaction durable.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

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