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samedi 21 juillet 2012 à 07:52

Conte pour les enfants de Pierre Thiry

Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines



 

 

Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines

 

 

 

A cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d’aujourd’hui. Oui, on sait déjà tout ça !!! répondrez-vous. C’était la campagne, il n’y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout… Ce n’est pas si simple, il se passait même bien des choses ! Il y avait Arthur, Théobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore… Isidore, il y avait enfin… Un crocodile, des hermines, des lapins parlants. Bref, voilà les héros de l’histoire.

 

 

 

 

 

 

Pierre Thiry, après avoir été vendeur de disques, administrateur de théâtre, programmateur de concerts, se consacre à présent à l’écriture et à l’animation d’ateliers d’écriture. Il avoue aimer flâner chez les bouquinistes, jouer du violoncelle et  écrire le soir à la lueur d’une chandelle. Diplômé de l’Université de Rouen où il a obtenu une maîtrise en droit ainsi qu’un master-pro en sciences humaines et sociales mention sociologie, Pierre Thiry est déjà l’auteur d’un premier livre intitulé « Ramsès au pays des points-virgules ».

Mais pourquoi mettre en scène Montceau-les-Mines dans ce second ouvrage au titre étonnant de « Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines »  alors qu’il aurait eu le choix de parler de mille autres villes réelles ou imaginaires de France et de Navarre ?

 

Pierre Thiry ne s’en cache pas : il adore notre région, la Bourgogne, où il est souvent venu pendant la saison estivale. Il y a gardé de nombreux amis (notamment Monique Dégluaire, céramiste de son état, résidant à Chapaize). Et parler de Montceau-les-Mines a été l’occasion pour l’auteur de rendre hommage à ces mêmes amis. Mais pas que…

 

En effet, Pierre Thiry a bien retenu que Montceau est une ville marquée par son riche passé minier et que cela n’empêchait pas la poésie et le rêve…Et même s’il en parle brièvement, il tenait à évoquer les incontournables mines de charbon. Car comme il le dit avec tendresse : « Comment ne pas avoir un grand respect pour les générations de mineurs qui ont donné de leur personne, au prix parfois de risques insensés, pour pouvoir faire vivre leur famille ? »

 

 

© Myriam Saci : Illustration de couverture

 

Mais revenons à nos trois lapins de Montceau-les-Mines. Pierre Thiry en a fait une histoire drôle : les petits lapins sont fous – amoureux de la princesse Hermine qui habite le château de la ville (château du Plessis ?) mais pour lui déclarer leur amour ils devront affronter le méchant concierge, qui n’est pas des plus aimables, et qui aime croquer un lapin ou deux et même trois ou quatre de temps en temps.
Ce conte pour enfants respire la tendresse, la délicatesse et la légèreté. Il faut dire qu’on ne peut s’empêcher de comparer les trois lapins aux trois petits cochons et le méchant Isidore Tiperanole au grand méchant loup de la fable adaptée par les studios Disney en 1933.

 

Au fil des pages (illustrées par Myriam Saci), petits et grands rigolent et les petits montcelliens seront aux premières loges pour reconnaitre tel ou tel endroit de la ville et de ses environs (Hermangarde de Sanvignes-l’Hermine). En prime, une petite morale comme dans les fables de La Fontaine et la mayonnaise prend à la vitesse grand V…

 

Et puis, le jeune lecteur découvrira également quelques citations célèbres (Ô rage, Ô désespoir) du Cid et s’en souviendra quand il sera devenu un peu plus grand. Peut-être cela lui donnera-t-il l’envie d’étudier cette pièce ?

 

En tout cas, pendant ces longues vacances scolaires, et si le soleil continue à tomber en morceaux, pourquoi ne pas faire lire ce joli conte à nos petits ?

 

Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines, de Pierre Thiry, est édité chez Book on Demand. A se procurer de toute urgence…

 

 

 



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