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mardi 30 janvier 2018 à 05:59

Leclerc Montceau, une entreprise éco-citoyenne

De la conception du bâtiment au traitement des déchets



 

 

La grande distribution est souvent entachée d’une image péjorative, celle de polluer la nature, avec des sacs plastiques par exemple ou même de consommer beaucoup d’énergie.

 

 

Or à Montceau-les-Mines, et comme nous l’ont expliqué Jean Maillet son Pdg et Thomas Griveaud son directeur, le magasin de l’enseigne Leclerc a souhaité développer une démarche environnementale éco-citoyenne la plus complète possible afin de réduire son impact sur l’environnement.

 

 

 

 

Jean Maillet explique à titre d’exemple que lorsqu’il se balade en montagne, il ne peut s’empêcher de ramasser les déchets qu’il trouve sur son chemin. Pour lui, il semble important de laisser une planète propre pour nos enfants.

 

 

Et cela tombe bien, car le groupe Leclerc encourage par ailleurs ce genre de pratiques. On se rappelle particulièrement de la mise en place des sacs plastiques réutilisables et recyclables dès 1996 par l’enseigne.

 

 

Un bâtiment de 25 ans rénové

 

 

Lorsque Jean Maillet a décidé d’agrandir son magasin et ainsi rénover les parties les plus anciennes, il a souhaité repenser le magasin et réduire son empreinte écologique. De grandes baies vitrées sont présentes de part et d’autre du magasin afin de réduire le recours aux lumières artificielles. Dans la partie administration, chaque bureau comporte un puits de lumière, de telle sorte qu’on n’utilise presque pas de lumière en journée. Et l’éclairage se fait par un système de LED dans l’ensemble des réserves du magasin.

 

 

 

Des murs végétaux sont positionnés sur les côtés des magasins afin de transformer le CO² rejeté le long de la rue. Et l’ensemble des plantes est arrosé grâce à un système de récupération des eaux de pluie dans une cuve de 20000 litres. L’arrosage se fait en automatique.

 

 

 

Le bâtiment a été réalisé avec des matériaux imputrescibles afin de durer dans le temps. Et de nombreux arbres ont été plantés y compris le long de la Bourbince, rendant l’entrée de ville très agréable.

 

 

L’entreprise travaille en étroite collaboration avec un cabinet Greenflex, lequel est spécialisé dans les économies d’énergie.

 

 

 

Une gestion des déchets parfaitement maîtrisée

 

 

 

La gestion des déchets est une question qui tient à cœur au Pdg et au directeur du Leclerc de Montceau-les-Mines. Ce sont 25 tonnes de cartons par mois qui sont compactées sur site dans une presse avant d’être redonnées à DS Smith, un partenaire cartonnier. Ce même principe existe aussi pour les plastiques qui sont également compactés en balles directement sur site. Cela représente une tonne de déchets par mois.

 

 

Le magasin a organisé le tri de ses déchets par benne : carton, plastique, ferraille, bois, cagettes. Les palettes sont ainsi récupérées. Tout est transformé.

 

 

Un compacteur pour déchets ultimes permet ainsi la récupération de 9 Tonnes par mois par des entreprises spécialisées.

 

 

Le magasin a aussi des accords avec les Restos du Cœur et le Secours populaire.

 

 

Maîtrisant toujours la gestion de ses déchets, un produit en fin de vie est envoyé ici dans des bacs pour méthanisation. Les fruits et légumes sont quant à eux envoyés via une société partenaire pour la réalisation de compost. Et le pain dur est retransformé en alimentation pour les animaux.

Enfin dans le prolongement de la démarche environnementale de l’entreprise, Leclerc Montceau-les-Mines propose des bornes électriques pour recharger les véhicules électriques. Il y a ainsi deux bornes doubles totalement gratuites pour les clients.

 

 

 

La consigne des bouteilles plastiques : projet Reco

 

 

 

C’est un projet qui a été développé dès le 10 juin 2016. Et l’on peut dire qu’il tourne plutôt bien. Il s’agit d’un partenariat avec Suez, lequel récupère une benne remplie de bouteilles plastiques déposées par les clients.

 

 

Ce projet fait partie d’un essai développé sur quelques hypermarchés en France. En 2017, Leclerc Montceau a récupéré 1,1 millions de contenants. A chaque bouteille déposée, le client gagne un centime versé par Leclerc.

 

 

Comment cela fonctionne ? Le client apporte bouteilles plastiques et certains flacons. Il retire les bouchons qu’il dépose dans une fente pour l’association Les bouchons d’amour. Ensuite le contenant déposé est scanné. S’il est conforme, le client obtient ainsi un centime.

 

 

Que deviennent les bouteilles ?

 

 

Première étape : dans son « arrière-boutique », Réco trie et compacte les bouteilles

 

 

Grâce à son lecteur de tri optique, Réco peut, avant de procéder au compactage, identifier et séparer les plastiques. D’une part, nous trouverons le plastique de type « P.E.T » (Polyéthylene Terephthalate). Celui-ci est transparent. On le trouve dans les bouteilles d’eau, de soda, etc. C’est le plastique le plus recyclable. D’autre part, il y a le plastique de type « P.E.H.D » (Polyéthylene haute densité). Il est opaque ou translucide. On le trouve dans les bouteilles de jus de fruits et flacons de détergents par exemple.

 

 

 

Deuxième étape, les bouteilles sont acheminées vers un centre de tri. Le taux de remplissage du collecteur étant suivi à distance, la fréquence des collectes est optimisée.

 

 

 

Troisième étape : le traitement des bouteilles est réalisé via deux flux. Le flux « P.E.T » est transformé en paillettes. Le flux « P.E.H.D » se transforme en granules.

 

 

 

Quatrième étape : le recyclage sous forme de nouveaux contenants ou en pulls.

 

 

 

Les plastiques sont conditionnés et recyclés dans les usines de SUEZ (ou au choix de la collectivité) pour devenir de nouvelles ressources. Les paillettes en P.E.T. deviennent ainsi des bouteilles plastiques, des barquettes ou encore des fibres textiles. Les granules en P.E.H.D deviennent des tubes, tuyaux, bidons de lessive et produits d’entretien ou encore des jardinières.  

 

 

 

Une nouvelle fois le projet est porté par Leclerc Montceau-les-Mines qui a réalisé la plateforme pour accueillir la machine et la benne. Et le magasin de Montceau-les-Mines fait partie des 20 premiers Leclerc à l’avoir fait en France. En Saône-et-Loire, un tel dispositif existe aussi à Leclerc Digoin, Paray-le-Monial et Mâcon.

 

 

 

Depuis toutes ces années, le magasin gère ainsi lui-même ses déchets dont aucun n’est ramassé par la CUCM. Seul bémol au tableau, l’entreprise paie annuellement un ramassage d’ordures ménagères à hauteur de 70000 euros à la CUCM qui n’a pas lieu. Elle paie donc des deux côtés, par son dispositif interne et pour une prestation de la CUCM qui n’est pas réalisée.

 

 

De fait « Le chiffre d’affaires de l’entreprise est impacté et l’intéressement et le confort des salariés sont impactés également » nous a indiqué le Pdg de l’entreprise.

 

 

 

Une entreprise engagée

 

 

Pourtant l’entreprise continue ses engagements en faveur des productions locales d’abord, en favorisant le travail avec les éleveurs et producteurs locaux par exemple. Et dans quelques semaines, l’entreprise devrait inaugurer son rayon bio, un rayon bio de 24 mètres linéaires. Ce nouveau rayon a été réfléchi afin de répondre aux attentes de la clientèle.

 

 

 

Le magasin Leclerc poursuit son développement éco-citoyen montrant ainsi qu’une entreprise peut allier développement économique et respect de l’environnement.

 

 

 

 

 

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