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mercredi 27 janvier 2016 à 07:32

Collège Saint-Gilbert (Montceau)

Les enfants à haut potentiel réunis pour parler de leurs particularités




Comme l’an dernier, le collège Saint-Gilbert a réuni pendant une matinée la quinzaine d’enfants dits à haut potentiel inscrits dans l’établissement et scolarisés sur l’un des deux sites de Montceau et de Montcenis. L’occasion de discuter avec ces collégiens souvent mal compris par leur entourage scolaire.

 

L’idée de la rencontre est simple : proposer aux jeunes de donner leur opinion sur des idées reçues et des a priori souvent attribuées aux enfants à haut potentiel (HPI).

 

« Cette approche est intéressante » explique le principal M. Miss « car elle permet à ces collégiens un peu particulier de se rendre compte qu’ils ne sont pas tout seuls face à leurs problèmes. Leurs camarades vivent souvent les soucis d’intégration ou d’apprentissage. Leur manière de travailler est différente de celle d’un collégien « classique » et peut être mal comprise des enseignants qui peuvent se sentir démunis devant un enfant ayant l’air totalement absent du cours mais capable de le restituer, ou face à un autre qui gigote sans cesse. Ces rencontres nous permettent aussi à nous, adultes, d’appréhender ces particularités et de les intégrer dans notre façon d’enseigner ».

 

Sous la houlette de Mme Tousco, responsable diocésaine de l’enseignement spécialisé, et en présence d’un ancien élève lui aussi HPI, Oriana, Gaston et leurs camarades ont partagé leurs expériences, aiguillés autour d’idées préconçues…« Un enfant précoce doit forcément être bon dans toutes les matières »… « Ce sont des enfants insolents »… « Impossible de les faire tenir en place »… « Ce sont les parents qui les poussent trop »…

 

A ces affirmations, les jeunes ont apporté leur ressenti et souvent leur démenti : « Si je n’écris pas les leçons, c’est parce que je n’en ai pas besoin pour les apprendre et que je préfère écouter le cours »… « Je ne comprends pas pourquoi on répète dix fois la même chose »… « On me dit que je vais trop vite mais je ne sais pas faire autrement »… « Je me fais disputer parce que j’ai défendu mon copain, mais il n’avait rien fait, ce n’est pas juste »…

 

 

Autant de réflexions qui sont revenues dans la bouche de nombre de ces jeunes. David, 23 ans, qui était venu témoigner, a pu leur apporter un éclairage rassurant en dédramatisant la situation, les possibles échecs, l’incompréhension.

 

 

Il a particulièrement insisté sur l’importance de garder une bonne image de soi, souvent mise à mal chez ces enfants qui sont de véritables éponges à sentiments, très soucieux de l’opinion de leurs parents, et qui acceptent particulièrement mal l’injustice envers eux-mêmes ou les autres.

 

 

Et de leur redire qu’ils ont le droit de ne pas être bons partout, et que ce n’est pas grave !

 

 

 

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13 commentaires sur “Collège Saint-Gilbert (Montceau)”

  1. droledemonde dit :

    C’est bien mais que faites-vous des enfants qui ont des difficultés d’apprentissage? Quelle aide leur apportez vous? Quel suivi? De plus en plus de parents s’interrogent….. Oui dans votre college il y a des enfants qui ont besoin d’être valorisés et encouragés car ils n’ont pas 15 de moyenne générale malgré leurs efforts et celui des parents qui passent du temps chaque soir à reprendre les cours…..

  2. de Berfant dit :

    Je comprends la démarche, malheureusement peu de choses sont mises en places pour aider les élèves qui sont en manque d’accompagnement scolaire. Nous aimerions voir le collège faire autant d’effort pour ces derniers que pour les élèves cités dans l’article. Car malgré le coût et l’attente d’un cadre d’enseignement efficace il faut compter sur des cours particuliers pour voir progresser vos élèves … Les réponses en fin de trimestre : « des lacunes ». Et après quelques cours BIEN FAIT on constate qu’il n’y a aucunes lacunes, une simple mise à niveau permet de voir des notes progresser de manière inespérées, juste une mise au placard d’élèves qu’on ne veut pas s’embêter à aider. Se gausser et s’auto-satisfaire est une chose, mais faire un vrai travail de prof… Vous n’êtes pas le seul collège à faire cela, la différence chez vous c’est que l’on paye. Si cela n’avait pas été déconseillé pour cette année, vous auriez perdu un élève, ce sera le cas l’année prochaine.

  3. chris71cc dit :

    Je vois que l enfant est mis en avant pour son education et j ai percu cela depuis le debut de la scolarite de ma fille. Elle est une eleve dans la moyenne et y suit une bonne scolarite avec des profs presents.
    je suis ravi de l avoir mis dans le prive vu le suivi.
    j ai ete vaccine du public par les greves permanentes.
    Pour a peine plus que le prix de mon forfait de box, je sais que ma fille est au college de 8h a 17h, elle aura une heure d etude avec des devoirs en cas d absence d un prof (1 fois depuis septembre).
    Ma fille avait un vrai ecart en anglais par rapport aux enfants qui venaient de l ecole des oiseaux, mais avec du travail et notre soutien, elle commence a combler son retard.
    je ne regrette pas mon choix.

  4. sissi71 dit :

    ces enfants là ont aussi des difficultés d’apprentissage contrairement à ce que vous pensez, et pour tous il existe les PAI (Projet Accueil Individualisé) à mettre en place avec l’équipe enseignante. certes rien n’est parfait mais ne jetez pas la pierre à un établissement qui fait l’effort de s’intéresser à ce problème et qui tente de mettre en place des méthodes pour des enfants qui ont déjà soufferts pendant les années précédentes de primaire et de maternelle, tout ça parce que l’éducation nationale ne fait pas l’effort de former ses instituteurs et n’est pas ouvert à ce genre de débat, pour eux ce sont des perturbateurs et des asociales !

  5. liloupassepartout dit :

    Il existe déjà et depuis longtemps les aides pour les enfants en difficulté scolaire.
    Et là encore, ne pas confondre enfants Intellectuellement Précoces (EIP) et premier de la classe. Tant de ces enfants qui ne sont pas détectés et en difficulté scolaire parce que le système scolaire n’est pas adapté pour eux. Mais c’est tout un sujet!
    Et c’est bien que certains professionnels s’intéressent à eux et les reconnaissent pleinement dans leurs difficultés et aussi dans leurs potentiels.
    Et je ne vous parle pas des parents de ces enfants qui, comme le dit le docteur Revol (service neuro-psychopathologie de Lyon) se reconnaissent par les cernes qu’ils ont sous les yeux!!!

    • lepecheur dit :

      Bonjour SISSI71 ET LILOUPASSERTOUT. Merci pour vos précisions.
      Au niveau des professionnels psychologues qui peuvent détecter la précocité, y’en a t’il sur montceau ? Bonne journée.

      • sissi71 dit :

        il y a des psychologues qui possèdent le matériel nécessaires pour faire passer les tests tels que le WISC-IV et qui permettra de faire un bilan intellectuel. appelez les psychologues pour savoir s’ils sont homologués, sur Montceau il y avait Mme GOUTELARD mais je ne sais pas si elle le fait encore et je ne connais pas les autres.

      • liloupassepartout dit :

        En ce qui me concerne je vous orienterais plus vers un neuropsychologue qui rendra un test plus précis. Deux sont bien informées et formées à cette spécificité à Chalon dont Mme Leclerc.
        Je n’ai pas confiance dans le psychologue scolaire qui pour la première raison sont débordées, peu disponibles et peu formées.

  6. sigcyg dit :

    Comme le dit si justement Jean François LAURENT, conférencier-formateur,
    « Ce qui est bon pour eux (EIP) l’est pour tous ; l’inverse n’est pas vrai ». Enchantons nous donc que l’Equipe Pédagogique de Saint Gilbert se préoccupe de nos EIP. Les formations et aménagements mis en place en faveur des EIP profiteront à tous.
    A l’inverse, les EIP ne peuvent pas apprendre dans un moule traditionnel ; pourtant ils le veulent de tout leur coeur !
    Pour les comprendre, il faut les côtoyer de très près ; voire au quotidien. Nous, parents et encadrants référents de ce public oh combien passionnant et reconnaissant, sommes à même de comprendre que tout un chacun ne peut pas imaginer ce qui vit un EIP au quotidien. Nous rêvons d’une compréhension similaire à leur et à notre égard.
    En effet, retenons l’adage d’Olivier REVOL:
     » Ce ne sont pas des enfants comme les autres, même comme les autres ce sont des enfants »
    Pour Le Pêcheur : Une préférence pour les psy spécialisées EIP de Chalon avec qui nous avons le plaisir de partager des sorties-conférences &/ou colloques sur le sujet.
    A vérifier aussi : le choix du test effectué car le WISC vient d’être ré-étalonné.