C’est Nicole Eschmann, vice-présidente du conseil régional, qui nous a alerté :

 

« Protégée par 4 véhicules de gendarmes équipés en gilet pare-balles, cette antenne GSM-rail a été levée à minuit par la Société SYNERAIL (détenue en partie par SFR, VINCI , TDF …) et est l’une des 2000 qui seront déployées sur 14000 kms de voies ferrées pour remplacer le réseau analogique. Il y a un risque réel que ce pylône devienne un support de téléphonie mobile, Synerail s’en réservant la possibilité : il est plus facile d’avoir comme interlocuteur une filiale de SFR qu’un collectif de riverains.

 

 

 

 

Au-delà de l’impact paysager que peuvent revêtir ces antennes, les impacts sanitaires sont avérés : le rapport BioInitiative (2007), l’Agence Européenne de l’Environnement, le Parlement Européen, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (2009) interpellent sur les risques sanitaires et donnent diverses recommandations pour limiter l’impact des ondes électromagnétiques sur le public. Ainsi, le gouvernement suisse a divisé par dix les valeurs limites internationales pour les antennes GSM-rail, ce que n’a pas fait la France. Car les valeurs auxquelles sera exposé le public, voyageurs et riverains (1V/m en moyenne, jusqu’à près de 3V/m), correspondent au même risque que si on soumettait leur corps entier au rayonnement maximal d’un iphone en communication, lequel a un effet thermique au-delà de 6 minutes d’exposition, mais sur 3H de trajet, à une vitesse de 300km/h, par pointes considérables lorsqu’on se rapproche de l’antenne. Que dire des proches riverains créchois (écoles et logements HLM) qui seront soumis en permanence à ce rayonnement au cœur de la commune ?

 

 

 

Incurie démocratique de ce chantier :

 

Ayant été informés très tardivement par un affichage incomplet et inexact de Synérail sur le grillage du chantier, de nombreux riverains ont interrogé, écrit, au maire, au préfet, à Synérail. Leur objectif n’était pas d’aller à l’encontre de la modernisation du réseau de la SNCF, mais de s’assurer de la légalité de l’implantation (il semblerait de plus que l’emplacement et l’antenne ne correspondent pas à l’autorisation préfectorale), de faire valoir le principe de PRECAUTION (mesures régulières à proximité des installations).

 

Le collectif de riverains est surtout incrédule que le maire n’ait émis aucune réserve (fort impact sanitaire en cœur de village près des écoles et des HLM), n’ait pas concerté avec les communes proches pour partager équitablement l’effort entre les communes, n’ait pas demandé au Conseil municipal de délibérer sur des propositions alternatives : nouveaux emplacements, implantation de deux antennes de moindre hauteur et puissance au sud et au nord de la commune….

 

 

 

 

Le collectif de riverains n’a reçu en réponse de toutes les parties prenantes (maire, préfet et Synérail) que silence ou quolibets, demi-vérités ou vrais mensonges, et intimidations : convocation en gendarmerie, plaintes en justice avec des demandes d’indemnités dont le montant cumulé est ahurissant.

 

Le groupe local EELV soutient la mobilisation citoyenne et en appelle à la responsabilité des élus locaux et du préfet en matière de prévention des risques sanitaires associés aux antennes-relais. Le groupe EELV demande la vérification de la légalité de l’implantation. Enfin, le groupe local souhaite que soit pris en compte le principe de précaution et que les puissances d’émissions soient abaissées au seuil d’émission acceptable pour la santé publique à 0.6V/M dans tout lieu de vie. »

 

Nicole Eschmann, Vice-présidente du Conseil régional.