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mardi 19 septembre 2017 à 16:45

TGI Correctionnelle –

« Il m’a dit que ce n’était plus ses dettes, mais les miennes », violences sur ex-conjoint à Saint-Vallier



 

 

Sandrine X se tient à la barre, sans avocat. Elle n’a pas quitté ni même ouverte sa doudoune, et l’huissier lui chuchote d’ôter ses mains de ses poches. Dans une salle d’audience, on se tient. Elle comparaît de n’avoir pas su se retenir, en janvier dernier, lorsqu’elle a envoyé à son ex-belle-mère des « SMS malveillants » puis gazé son ex. Tout ce petit monde vit à Saint-Vallier.

 

 

Sandrine, 28 ans, fut en couple et une petite fille naquit de cette union. Mais le couple connaît des difficultés, dont les 9 000 euros de dette de loyers sont l’émanation, et aussi une épine corsée dans son pied à elle, car après la séparation le conjoint retourne chez sa mère, établit son insolvabilité, et Sandrine apprend, un mauvais matin de janvier 2017, qu’elle devra rembourser seule…

 

 

Alors ni une ni deux, elle pourrit l’ancienne belle-mère de texto insultants et menaçants. Ce même jour Sandrine doit se rendre au domicile de mère et fils, pour y récupérer sa fille. Monsieur sort, le ton monte immédiatement. Altercation. Sandrine sort alors une bombe lacrymogène et l’asperge de gaz, mais la belle-mère arrivait sur ses entrefaites avec la petite… Résultat, tout le monde a les yeux qui piquent méchamment. 2 jours d’ITT pour les adultes, 1 jour pour la petite.

 

 

Les autorités retrouvent un taser dans la boîte à gants de sa voiture : « Ce sont des armes de défense. Avec lui je n’ai que des ennuis. Quand je suis allée chercher ma fille, il n’a pas voulu me la rendre, il s’est emporté. Il m’a dit clairement que ce n’était plus ses dettes, mais les miennes. »

 

 

Monsieur Fenogli, substitut du procureur, lui reproche de n’avoir pas saisi le juge aux affaires familiales, au lieu de cherche à régler des comptes empoisonnés elle-même. Pourtant elle s’est rendue de son propre chef au commissariat juste après les faits, « pour les minimiser » glisse le procureur, « oh non ! » s’exclame Sandrine.

 

Depuis janvier, le juge aux affaires familiales a statué sur le mode de vie de la fillette : elle réside chez sa maman, laquelle la dépose un week-end sur deux chez sa propre mère, et le père vient l’y chercher. « Plus de contacts, plus d’altercations », explique Sandrine, et cela comptera certainement dans la décision du tribunal car la situation est désormais encadrée.

 

 

Maître Ronfard revient, pour les victimes, sur la gravité des propos tenus dans les texto, et ce n’était pas la première fois que monsieur tétait du lacrymo. « Elle n’en était pas à son coup d’essai », dit l’avocat qui demande plus de 3 000 euros de dommages et intérêts pour la mère et son grand fils.

 

 

Le tribunal condamne cette jeune maman à 3 mois de prison avec sursis, à 2 amendes de 100 euros chacune, et à indemniser les victimes à hauteur de 1600 euros en tout.

 

 

FSA

 

 

 

 

tribunal 2208172

 

 

 

 

 






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