« Incendiaire » de Montceau …(VOIR NOTRE VIDEO)
.. l'affaire renvoyée au 6 décembre !
Explication de ce renvoi dans cet article !
Il mettait le feu à des piles de vêtements. Il a mis le feu à plusieurs reprises et toujours dans des endroits proches des lieux où il était logé. Du coup il est la bête noire des bailleurs sociaux de Montceau-les-Mines, « blacklisté », dira son avocat.
L’avocat a pris connaissance du dossier mais n’a jamais rencontré le prévenu, qui est absent : hospitalisé d’office au CHS de Sevrey, il n’est pas « en capacité de se présenter ».
C’est un homme de 52 ans, né au Creusot, qui vit à Montceau. Il est poursuivi pour 4 séries de faits (mais il semble y en avoir eu d’autres) : « dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes » (le feu), le 28 juin et le 4 juillet 2018, quai Jules Chagot, à Montceau, le 6 août 2018, rue de la Résistance à Montceau, et le 23 décembre 2015 à la Chapelle du Mans, rue du Jardin de la cure. VILLEO, bailleur social, entend se constituer partie civile car son préjudice est estimé à ce jour à plus de 305 000 euros.
D’ailleurs, lorsque ce monsieur a été placé sous contrôle judiciaire le 14 août dernier, VILLEO a demandé qu’il lui soit interdit de paraître aux abords du Plessis. La zone est floue, on lui a interdit de paraître rue de la Résistance, la justice l’oblige aussi à des soins et à répondre aux convocations de l’AEM (association enquête et médiation). Monsieur est sous curatelle, mesure de protection civile, mais a développé des troubles inquiétants. L’expertise psychiatrique diligentée après les faits du 6 août vient parler un peu de lui.
« Difficultés d’élocution, difficultés à se repérer dans le temps », « séparation difficile d’avec la mère de ses enfants ». Devant l’expert, il nie les faits. « Décompensation délirante possible, cela demande un bilan hospitalier », « discours désorganisé, troubles émotionnels, sentiment de persécution » : le rapport à la réalité est altéré, « trouble délirant aigu, il y a lieu de se prononcer en faveur de l’abolition du discernement ».
Se pose d’emblée la question : faut-il juger ce monsieur en son absence ? Sa curatrice s’est rendue à Sevrey ce lundi et en a rapporté quelques lignes datées et signées par monsieur donnant pouvoir à maître Sarikan. Elle-même a rédigé un pouvoir. L’avocat pense pouvoir plaider sur le fond, mais le parquet trouve que ce serait « inopportun » (faits graves, profil inquiétant, on s’oriente vers une déclaration d’irresponsabilité pénale, il ne peut pas comparaitre aujourd’hui, se pose la question des mesures de sûreté) , et le tribunal, lui, se réfère à l’article 416 du code de procédure pénale* et ordonne le renvoi au 6 décembre prochain.
D’ici là, ce monsieur est maintenu sous contrôle judiciaire. S’il sortait de l’hôpital il aura les mêmes obligations, et il lui est désormais interdit de paraître également quai Jules Chagot. « Son relogement pose problème, l’UDAF a les plus grandes difficultés, car aucun bailleur social ne veut de lui.
Florence Saint-Arroman
*Article 416 du Code de procédure pénale : « Si le prévenu ne peut, en raison de son état de santé, comparaître devant le tribunal et s’il existe des raisons graves de ne point différer le jugement de l’affaire, le tribunal ordonne, par décision spéciale et motivée, que le prévenu, éventuellement assisté de son avocat, sera entendu à son domicile ou à la maison d’arrêt dans laquelle il se trouve détenu, par un magistrat commis à cet effet, accompagné d’un greffier. »
https://montceau-news.com/faits_divers/474704-incendie-ce-mercredi-matin-a-montceau.html