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jeudi 2 février 2017 à 20:03

Communauté urbaine Creusot-Montceau…

Intervention de Laurent Selvez (Economie sociale et solidaire, insertion, cohésion sociale)



 

« Quelques mots de présentation des budgets liés à l’insertion professionnelle.

 

 

Notre soutien aux politiques d’insertion sur le territoire correspond à une réelle volonté politique forte de soutien à nos concitoyens engagés dans un parcours de recherche d’emploi, de création d’activité ou de formation.

 

 

Cette année encore, la communauté y consacrera une part significative de son budget tant en subventions : la communauté est ainsi le premier financeur d’AgIRE, tant en subvention donc qu’en soutien aux projets notamment sur la politique de la ville, ou en apport d’activité pour les régies de territoire notamment.

 

 

2017 sera, comme toutes les années électorales, une année d’incertitudes pour les associations d’insertion. Un point d’interrogation important sur les politiques, les dispositifs et les financements d’Etat. Certains programmes, certains discours électoraux nous inquiètent.

 

 

Pour la majorité communautaire, le retour à l’emploi ne se décrète pas et il ne suffit pas d’avoir la volonté pour réussir sa réinsertion professionnelle. Pour beaucoup, cela demande un accompagnement, des formations, le passage par un contrat aidé, la garantie jeune, une entrée à l’école de la 2e chance ou dans une structure de l’insertion par l’activité économique. C’est un parcours qu’il faut aider, structurer, et qui demande souvent du temps.

 

 

 

Cela nécessite évidement des moyens financiers et une volonté politique. La communauté urbaine jouera pleinement son rôle avec volontarisme, mais elle ne pourra le faire pleinement que si l’Etat continue après le mois de mai à consacrer les budgets à ces politiques essentielles pour nos concitoyens. Les échéances électorales seront je crois plus que jamais importantes pour l’insertion. J’invite donc les électeurs à regarder avec attention les projets des candidats. Il y a des différences qui ne sont pas sans conséquences.

 

 

 

Le premier budget de l’insertion, c’est celui du développement économique. C’est parce que nous réussissons à maintenir et développer l’emploi que nous permettons aux structures d’insertion de réussir leurs missions. Le soutien au développement du Mecateam, le maintien de la plateforme Lidl sur le territoire communautaire, les implantations de nouvelles entreprises grandes ou petites sont autant de chances pour les demandeurs d’emploi du territoire de voir leur parcours d’insertion se concrétiser.

 

 

Mais, je le redis, s’il faut évidemment de la création d’emplois pour voir les chiffres du chômage diminuer, il faut aussi un accompagnement, des formations, des réponses aux problématiques de mobilité, de santé, de logement, qui permette à ceux que la vie professionnelle a parfois éloignés durablement de l’emploi, de reconquérir ce droit essentiel.

 

 

La politique d’insertion communautaire, c’est d’abord AgIRE. Nous avons voulu et créé cette association qui regroupe la Mission locale, le PLIE, la MIFE, LUTILEA, les dispositifs d’accompagnement à la VAE pour plus d’efficacité dans la coordination des différents dispositifs. 545 000 € de subvention sur un budget de pratiquement 2 millions d’euros. Plus de 3 000 personnes accompagnées en 2016, avec près de 1 000 entrées réussies en situation d’emploi, de création d’activité ou de formation.

 

 

Notre priorité en 2017 sera de favoriser au mieux l’accès à l’emploi. En privilégiant des actions ponctuelles d’accompagnement et de formation. Avec APOR notamment, qui reste la référence sur le territoire. Mais aussi en créant un lien régulier entre le service de développement économique de la communauté urbaine, Pôle emploi et les postes de chargé d’entreprises des différentes structures d’insertion, pour adapter au mieux nos actions en fonction des besoins du territoire.

 

 

Toujours en faveur de l’emploi, 2017 verra se poursuivre et s’amplifier l’action coordonnée par AgIRE autour de la mise en place des clauses sociales qui permettent au public en insertion de bénéficier des emplois générés par les marchés publics. C’est un dispositif essentiel qui fonctionne bien, qui permet une réinsertion durable, mais aussi à la filière du bâtiment et des travaux publics de recruter dans un secteur où les difficultés de recrutement demeurent. AgIRE a un savoir-faire de plusieurs années reconnu par la profession qui permet de mettre en lien, par l’intermédiaire des structures de l’insertion par l’activité économique, demandeurs et entreprises.

 

 

Pour 2017, je signalerai également le travail réalisé par les deux régies de territoires, avec la volonté de développer leur activité pour offrir à la fois de l’emploi, mais également des actions sociales sur nos quartiers qui n’existeraient plus aujourd’hui sans l’activité commerciale.

 

 

La Régie Nord a engagé un gros travail sur son projet associatif. Certains d’entre vous ont pu être sollicités. C’est un travail important que mène d’ailleurs l’ensemble des structures de l’IAE. Parce qu’elles sont toutes aujourd’hui dans le champ de la concurrence, y compris sur les marchés public, nos structures d’insertion doivent évoluer dans leurs pratiques commerciales, décrocher des marchés, se battre pour conserver leurs clients. En conservant leur spécificité bien évidemment, et leur objectif premier : celui de l’insertion professionnelle et de la formation.

Dans ce même objectif, le travail en commun qui se met en place entre structures, je pense aux régies et à l’Association Intermédiaire Solidarité Services par exemple, va dans le bon sens, et la communauté a évidemment la volonté d’aider et de favoriser toutes les initiatives qui permettront de favoriser le retour vers l’emploi ou la formation et d’améliorer le parcours d’insertion et le passage d’une structure à l’autre.

 

 

Je n’oublie pas le soutien à la politique de la ville et son volet insertion à travers l’aide financière apportée aux projets portés par les structures et associations d’insertion, sur les quartiers du Creusot, de Montceau et de Torcy. Je l’ai dit, le retour vers l’emploi est un chemin long et parfois fait d’avancées et malheureusement de reculs. Notre volonté est de mettre, aux côtés de l’Etat, de la Région, du Département, encore plus de moyens sur ces quartiers, parce que la situation de l’emploi y est plus difficile qu’ailleurs.

 

 

Je termine, sans être exhaustif, sur les projets 2017 par la mise en place d’une entreprise d’insertion sur le territoire communautaire. C’est le seul dispositif d’insertion qui manquait sur la communauté. Nous y travaillerons en 2017 avec une étude de faisabilité sur la mise en place d’une entreprise chargée de la culture, de la transformation et de la commercialisation de fruits et de légumes. C’est un projet intéressant en termes d’insertion avec une vingtaine d’emplois à la clef, sur des activités variées, maraichages, transformation, transport, conditionnement, souvent recherchés et qui n’existent pas toujours aujourd’hui sur la communauté urbaine.

 

Ça l’est aussi en termes de valorisation, de structuration de nos filières agricoles. Nous avons aujourd’hui, je pense, tous la volonté de développer les filières courtes d’approvisionnement de nos restaurations, scolaires en particulier. Nous constatons tous les difficultés d’approvisionnement local, et ce dispositif pourra apporter, je l’espère, quelques réponses sur cette problématique.

 

 

Encore une fois, je suis loin d’avoir décrit l’ensemble des actions financées et soutenues par la communauté urbaine. Je voudrais simplement terminer en remerciant l’ensemble des professionnels qui interviennent sur ce champ de l’insertion vers l’emploi ou la formation, pour leur travail. Ainsi que l’ensemble des administrateurs bénévoles de ces associations qui deviennent de plus en plus des entreprises de taille moyenne, avec des budgets qui dépassent le million d’euros, et des réglementations qui se compliquent. Je voulais les remercier pour leur implication. Sans leur investissement, le coût et l’efficacité de nos politiques seraient bien évidemment complètement différents.

 

 

Voilà brièvement résumée la volonté politique de la majorité dans ses politiques d’accompagnement vers l’emploi et la formation. L’accès à l’emploi va malheureusement se complexifier, avec des carrières professionnelles qui ne se feront plus dans la même entreprise, sur le même métier, alternant emploi salarié, auto-entreprenariat, création d’entreprise… Notre objectif est de favoriser le passage d’une étape à l’autre en essayant qu’elle soit le moins difficile possible pour nos concitoyens. C’est ce que nous nous essayons de faire. Je crois qu’avec plus d’un millier de solutions apportées chaque année aux habitants de la communauté, nos efforts portent leurs fruits. A chaque fois en tout cas, ce sont des situations familiales souvent difficiles qui s’améliorent. Et même s’il reste évidemment beaucoup à faire, je crois que nous pouvons modestement, et avec la volonté de toujours faire mieux, être fiers des moyens que nous mettons en œuvre au service de nos concitoyens. »

 

 

 

 

ccm 02021710

 

 






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