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vendredi 30 janvier 2015 à 05:26

Devoir de mémoire à Montceau-les-Mines…

...Albin Rychlik, a 19 ans lorsqu'il est arrêté ! Le début de 2 ans d'horreur...



 

 

 

 

…Albin Rychlik, a 19 ans lorsqu’il est arrêté !

 

Le début de 2 ans d’horreur…

 

 

Albin Richlik a 91 ans, son sourire malicieux, son humour toujours au bord des lèvres cachent mal l’émotion, le mal être qui sont encore en lui et qui sont dus à ces années de souffrance endurées entre 1939 et 1947.

 

 

Entre 1939 et 1943 :

 

 

Il vit la guerre, très jeune, en famille, avec son père et son frère. Ensemble, ils assistent les alliés et les évadés polonais pour rejoindre la zone libre afin de leur permettre de passer en Angleterre. La ligne de démarcation est proche, vers le Plain Joly… Albin dit : « Il y avait des mauvaises gens des 2 côtés de la ligne… »

 

Après le 18 juin 1943 commence le véritable cauchemar :

 

Il est, à cette date, arrêté avec son père, tous deux pour leurs activités clandestines dans la Résistance. Son frère, lui, avait été arrêté en août 1942 pour les mêmes motifs. Un dure chemin commence pour les 2 hommes : emprisonné à Chalon, à Autun, à Dijon et à la prison du « Cherche midi » à Paris pour se retrouver ensuite au fort de Romainville. C’est ensuite l’incarcération au camp de concentration K.L.Natsweiller, en Alsace, au Struthof. Sa voix tremble lorsqu’il dit : « Le nazi Kramer Commandant du camp nous accueille par ces mots : « Vous êtes entrés par la barrière, vous en ressortirez par le chemin du ciel ». La marque NN était imprimée sur notre tenue, cela signifiait ; NACHT UND NEBEL (en Français : Nuit et Brouillard, c’était la marque de ceux qui devaient être éliminés en premiers ».

 

En 1944, dans un camp de travail, à Kochem, dans un tunnel de champignonnière, il creuse des tranchées pour les V1 et V2, puis, en septembre ils sont évacués à Dachau où ils passent 3 mois. Ils sont ensuite dirigés sur une usine d’armement à Guerlitz. Là, les Russes arrivant, l’usine est évacuée et commence alors « la longue marche de la mort », il a été décrété par le commandant nazi qu’aucun « NN » ne devait survivre. C’est au cours de cette marche que le père d’Albin, épuisé, est exécuté sous ses yeux. C’est là, sachant ce qui l’attendait qu’Albin, avec un camarade, parvient à s’évader.

 

 

Ils ont erré 10 jours durant, dormi dans des miradors de chasse allemands, secourus par un ouvrier agricole polonais, ils ont finalement été récupérés par l’armée russe. Mais tout n’était pas encore gagné, les Russes ont gardé Albin comme interprète et il dut à nouveau s’évader. Il réussit à rejoindre l’Armée américaine et parvient enfin à Strasbourg d’où il peut, libre, rejoindre Montceau-les-Mines le 5 juin 1945.

 

A partir de ce 5 juin 1945, il vit à nouveau l’enfer, personne ne croit à son histoire, à l’histoire de ses souffrances. Meurtri au plus profond de lui-même, il quitte la région et ne reviendra qu’en 1947.

 

 

Son calvaire enfin reconnu, il fut décoré

 

– de la Croix de Guerre avec Palme,

 

– de la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance,

 

– de la Médaille de la Déportation pour fait de Résistance,

 

– de la Médaille Militaire

 

Il fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur et l’an dernier, élevé au rang d’Officier de la Légion d’Honneur.

 

Il fut aussi honoré de décorations polonaises en 1946 par le Gouvernement polonais en exil pour son action en faveur des évadés polonais pendant la résistance aux Nazis.

 

Albin exerce encore des responsabilités dans diverses associations d’Anciens Combattants (CVR, UNADIF), il est membre de l’Union Fédérale présidée par Jean Hirtz, que nous remercions pour son aide dans l’établissement de ce document. Il a aussi, pendant des années, transmis le message de mémoire dans les établissements scolaires.

 

En conclusion, citons Albin Rychlik :

 

« La vie, c’est un combat, le Meilleur Médicament c’est le Moral, Il faut toujours espérer que demain, çà ira mieux ».
Mais on ne peut pas s’empêcher de frémir lorsque l’on lit, sous les photos de son père, de son frère et de lui-même cette phrase : « cauchemars et insomnies me poursuivront jusqu’à la mort ».

 

Merci Albin pour ce que vous nous avez donné et pour tout ce que vous nous donnez encore !

 

 

Jean Michel Lendel

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Un commentaire sur “Devoir de mémoire à Montceau-les-Mines…”

  1. chimel dit :

    bjr .

    merci MONSIEUR .grace a votre engagement et a celui de tant d’autres , français ou étrangers , j’ai la chance de vivre en homme LIBRE depuis 70 ans .

    je vous prie de croire a ma reconnaissance et vous assure de mon immense respect .