Sur le marché la table ronde est mise
La grande tambouille montre sa citrouille
Avec les chevaliers de la Table ronde de Montceau, du Club 41 du Creusot Montceau, les Ladies’Circle Le Creusot-Montceau, la SEP 71 et Nationale le compte y est forcément autant pour le cœur d’une grande générosité que pour la gastronomie.
L’étal sur la marché de ce samedi matin 15 octobre 2016 croule sous les citrouilles, pâtissons, potimarron, butternut et autres cucurbitacées.
Attention, que l’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’être généreux avec la sueur des autres, que nenni, ces productions potagères sont dues aux efforts communs ou individuels des membres des clubs.
Dans un terrain appartenant à l’association ou dans les jardins des tableurs on sème, cultive, ramasse, brique ces petits bijoux gustatifs soumis à la convoitise du chaland alléché par une bonne action.
Donc tout ce qui se trouve sur le banc du marché a été élevé avec amour dans un double but, donner du plaisir aux consommateurs généreux et recueillir des fonds au profit de la lutte contre la sclérose en plaques.
Ce matin ils sont une dizaine à proposer une soupe sublime aux passants en les invitant à venir acheter des cucurbitacées pour financer une action humanitaire (n’hésitons pas sur le qualificatif).
Les Ladies ont concocté une pure merveille de Velouté de potimarron au vin blanc… le petit jésus en culotte de velours…
Fabien Rigault le président de la table est un homme convaincu à la fois par la justesse du combat entrepris et par le travail effectué en commun entre les clubs pour en arriver là.
Il donne beaucoup de temps à son association et il sait que sans cela rien n’est possible, surtout que la grande tambouille a son calendrier : samedi dernier c’était Dijon, aujourd’hui Macon, demain dimanche c’est Chalon, le 22 octobre Macon, le 29 Dôle et le 5 novembre Le Creusot.
Et il y a les autres évènements à mettre en œuvre comme la soirée de l’amitié qui réunira les 5 clubs de services Montcelliens (Kiwanis, Lions, Rotary, Table ronde et Club 41), plus les Ladies, le 16 décembre au Syndicat des mineurs (gracieusement mis à disposition par la commune, nous dit-il) ; comme le 50ème anniversaire de la table ronde en mars 2018 à l’embarcadère ; etc.
Mais pour l’instant il s’agit de recueillir des fonds pour lutter contre la sclérose en plaques.
Il n’est pas question de faire un cours médical mais il faut tout de même dire de quoi il s’agit.
Fabien Rigault ne cache pas que cette maladie terrible est méconnue et que les malades sont souvent fort dépourvus lorsqu’elle survient.
Voilà en substance de quoi il s’agit :
« La sclérose en plaques (SEP) est une maladie dégénérative atteignant la gaine d’isolation des cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Il s’agit d’une maladie auto-immune deux fois plus fréquente chez les femmes affectant le système nerveux central débutant souvent entre 20 et 50 ans. Cette maladie a une évolution lente (cela dépend des individus) se développant sur plusieurs décennies par poussées régressives. Plus le temps passe et moins les phases de rémissions sont complètes. Cela entraine des séquelles fonctionnelles, la perte de la marche survient en moyenne 20 ans après le début de la maladie. Généralement cette maladie n’est pas mortelle, ou très rarement. Les scléroses en plaques d’évolution progressive (c’est-à-dire n’évoluant pas par poussées régressives) sont, en règle générale, réfractaires à tout traitement»
En un mot comme en cent, une foutue saloperie…
C’est pour fournir des fonds afin d’améliorer le quotidien de permettre des thérapeutiques, de rendre la vie plus facile, que les membres présents se battent avec conviction… L’an passé les ventes de la grande tambouille ont rapporté 2000€ entièrement remis.
Mais pour Fabien Rigault il convient que l’homme, l’écoute, la convivialité y trouvent leur compte aussi, alors il nous parle des Groupes de parole qui vont être développés pour que les malades par le SEP.
C’est d’une importance capitale pour les échanges d’expérience, pour trouver du soutien, pour s’extraire du trou noir où vous plonge le diagnostic implacable. C’est important autant pour les malades que les aidants, les accompagnants, etc.
L’isolement volontaire ou non, la méconnaissance, les idées reçues, le manque de visibilité de la maladie et du calvaire des malades, c’est ce dont vous parle Prune la marchande occasionnelle de courges et ses camarades à vous badauds qui déambulez le cabas à la main dans l’allée du marché ce samedi matin.
Elle le fait en vous tendant un peu de ce sublime velouté. En plus vous obtenez contre quelques piécettes ou un billet des recettes agréables à réaliser avec les emplettes du cœur que vous venez de réaliser.
Gilles Desnoix