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mercredi 16 novembre 2016 à 08:45

Face à la précarité, un travail décent pour tous : est-ce un rêve, une utopie ?

L'ACO vous attend, ce jeudi soir à Montceau, pour en débattre



« Qui dit précarité dit aussi le plus souvent chômage, ou bien travail précaire, une réalité de plus en plus fréquente. Aujourd’hui, en France, en gros 70% de la population active a un emploi à peu près stable, 15% un emploi fortement précaire (en particulier, avec une succession de C.D.D.)…Pour les 15% restant, c’est le chômage !

 

Il y a non seulement la précarité vécue par les chômeurs, mais aussi l’émergence de plus en plus forte d’emplois très précaires, avec des conditions de travail fortement dégradantes.

 

 

Un travail qui respecte la dignité de chacun, c’est ce qui permet à l’homme de s’épanouir, de prendre sa place dans la vie sociale, en relation avec les autres. Mais alors, il s’agit d’un travail qui ne soit pas proposé comme une marchandise parmi d’autres, mais un travail qui garde sa valeur d’humanité, un travail qui permet au travailleur de se sentir responsable !

 

 

Il va s’en dire que l’absence de travail, le chômage, eux aussi sont vécus comme des situations dégradantes, honteuses, et en fragilisent beaucoup autour de nous !

 

 

 

Le 7 Octobre, comme chaque année, à l’appel de la Confédération Internationale des Syndicats (la C.S.I.), c’était le Journée Mondiale pour un travail décent pour tous. Est-ce que, lorsque nous réclamons cela, nous ne risquons pas d’être accusés de vivre dans le rêve, dans l’utopie ?

 

 

Hé bien, non ! C’est un économiste bien connu, Jean-Baptiste de Foucauld (ancien Commissaire au plan) qui écrit : « Réinventer le plein emploi, c’est possible, c’est même indispensable pour l’avenir même de notre économie »…Et il explique que, pour y arriver, il faut reprendre les réflexions autour du partage du temps de travail, des revenus (actionnaires), et de la re-distribution sociale et fiscale.

 

 

 

Tout cela demande de transformer notre société, et ne pourra se faire que par l’engagement de chacun sur le terrain : déjà pour reconstruire le collectif de salariés sur nos lieux de travail : c’est un salarié qui s’explique : « j’essaie d’écouter les collègues, de les aider à déballer leur ras-le bol, de voir des signes positifs dans ce qu’ils disent ou proposent ! »…Une solidarité à faire exister aussi avec tous les autres travailleurs du pays, grâce à l’action des organisations syndicales.

 

 

Mais pour changer notre société, l’action syndicale ne suffit pas, il faut aussi une action de type politique capable de changer les structures sociales du pays. C’est le moment d’y réfléchir en cette période d’élections présidentielles. C’est aussi l’appel pressant du pape François : « la Politique tant dénigrée est une vocation très noble, quand ses buts sont respectés elle est l’une des formes les plus précieuses de la charité parce qu’elle est la recherche du bien commun…. La tâche politique est urgente pour modifier les structures de la société.» Et le pape François précise : « nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et la main invisible du marché. Il faut des programmes, des mécanismes, des processus spécifiquement orientés vers une meilleure distribution des revenus, la création d’opportunités d’emplois, une promotion intégrale des pauvres qui dépasse le simple assistanat ». Faire cela, ajoute le pape François, « c’est la responsabilité politique des chrétiens. » Cette tâche politique est urgente pour modifier les structures de notre monde injuste.

 

 

Mais la politique ne sera cela que si nous savons nous y engager chacun sous une forme ou une autre, ne serait-ce qu’en prenant la peine de nous informer sérieusement, et en allant voter.

 

En somme, soyons sûrs que le changement nécessaire de notre société ne se fera pas sans nous, ne laissons pas l’action politique entre les mains de quelques puissants de ce monde. Comme le dit encore le pape François : « l’avenir de l’Humanité n’est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances, et des élites. Il est fondamentalement entre les mains des peuples, dans leur capacité à s’organiser ».

 

Au nom de sa foi, consciente de la valeur de chaque être humain aux yeux de Dieu, l’A.C.O.témoigne que l’exploitation, l’injustice, ne sont pas une fatalité. L’A.C.O. cultive en nous la soif de se tenir debout et de relever la tête. »

 

 

 

Le Comité de Secteur A.C.O. du Bassin Minier

 

 

 

De tout cela, nous vous invitons à venir parler et débattre
lors d’une rencontre au cours de laquelle vous pourrez apporter
très librement toutes vos réactions, vos objections, vos questions, 

 

 

 

le Jeudi 17 Novembre à 18 heures,
à notre local, 40, rue de Gourdon
à MONTCEAU-LES-MINES
(presqu’en face du Lycée Henri Parriat)

 

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