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vendredi 20 avril 2012 à 18:09

Le billet littéraire d’Annie-Déborah Bunole (humour)

Pour décompresser (un peu) avant le premier tour de la présidentielle : un cadeau de notre ami H. Ruben



 

 

Toujours à l’affut de nouveaux auteurs, de jeunes talents, je vous présente le premier chapitre de l’œuvre (encore) méconnue (mais plus pour longtemps) d’Aimée Marsel, jeune écrivaine. Elle met en scène, deux jeunes filles à peine sorties de l’enfance dont l’imagination fertile étonnera toujours nos cerveaux ankylosés. Le cadre champêtre participe de l’émotion que l’on sent poindre sous la plume de ce futur prix Goncourt.

 

 

A.D.  BUNOLE

Critique et essayiste à France-Paris

 

 

 

 

 

 

Chapitre premier : Le régime

 

Christine et Mauricette avaient entrepris d’apprendre aux animaux de la ferme à prendre soin de leurs masses corporelles. Elles avaient estimé que la vache était trop lourde, le cochon trop gras, que le ventre des oies  traînait presque par terre.

 

Un livre de diététique à la main, Mauricette expliquait les différentes méthodes : sauna, régime hyper protéiné, méthode dissociée et bla, bla, bla. A l’appui de son discours, elle montrait les images de préadolescentes en bikini qui illustraient la revue. La vache ne relevait pas la tête de l’auge, le cochon lui tourna délibérément le dos. Quant aux oies, leurs  cacardements et leurs gloussements exprimaient assez le peu de cas qu’elles faisaient des belles paroles de Mauricette.  

 

Christine, de son côté, était en grande discussion avec le coq, qu’elle jugeait trop maigre et avec l’âne qui, lui aussi, avait, c’est peu de le dire, besoin de se remplumer. On lui voyait les côtes. Malheureusement, ni le coq, ni l’âne ne semblaient concernés par la discussion. Ils avaient fait la connaissance d’un criquet qui, faute de donner sens à la discussion, prenait un plaisir évident à sauter du coq à l’âne, puis de l’âne à Christine, puis de Christine au coq.

 

Lassées de l’indifférence affichée par leurs amis, Christine et Mauricette, choisirent de laisser tomber la persuasion douce et d’un commun accord décidèrent une approche plus ludique. Elles proposèrent une partie de cloche-pied.

 

La vache déclara que s’attacher la clarine au pied plutôt qu’au cou était une idée stupide. Le cochon crut qu’elles se moquaient encore de lui. Cloche-pied de cochon ? Sans lui. La vache craignait que le lait lui tournât. Elle avait eu le temps de préparer sa réponse. Et le criquet qui sautait du coq à l’âne s’envola.

 

Christine et Mauricette eurent un instant de découragement. Par chance, un pigeon se posa sur la barrière de la basse-cour et, tout de go, leur roucoula d’aller sur

 

http://charolais-news.com/

 

où des lecteurs inventifs pourraient leur proposer des idées pour remettre leurs amis en forme.

 

Aimée Marsel

 

 



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