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mercredi 28 mars 2012 à 00:07

Salon des métiers d’arts aux Ateliers du Jour (Montceau-les-Mines)

Les 30, 31 mars et 1er avril 2012 : avec la présence de Pascal Michelot, artisan d’art nacrier



Nacrier… Voila un métier qui fait rêver ! Mais en quoi cela consiste-t-il ? Une question que nous avons posée à Pascal Michelot, artisan d’art nacrier installé depuis 13 ans au Puley. Et l’homme de l’art n’a pas son pareil pour décrire sa profession, ou plutôt sa passion. « L’artisan nacrier est un orfèvre de la nacre. Mais pour travailler cette matière, venue du fond des mers, le challenge  est plutôt difficile à relever. Il faut avoir un doigté certain pour tirer le meilleur du coquillage, qu’il soit grand ou non, afin de donner cette magnifique teinte irisée qui fait briller les ornements ou autres parures que nous créons ».

 

 

Et comme ce nacrier d’exception le souligne, les ressources ne manquent pas pour ce métier. Cependant, il ne choisit que certaines espèces. Comme les coquillages de la famille des Ormeaux ou ceux des turbos, par exemple. Mais ces deux espèces sont surexploitées : le premier étant consommé par nombre de pays comme le Japon ou l’Australie, le second étant ramassé pour sa nacre très appréciée, ce qui diminue de plus en plus la population des coquillages matures et reproducteurs. Et cela est bien dommage…

 

 

 

Pascal livre un constat : en France, il existe très peu de nacriers en activité. Parmi ceux que l’on connaît, il y a les nacriers de l’île d’Aix, mais on oublie souvent qu’il y a aussi quelques artistes nacriers en Polynésie française où les huitres perlières sont en nombre conséquent.

 

 

 

 

Car la nacre utilisée par cet ancien soudeur ne se réduit pas à sa collection personnelle (acquise durant 35 ans sur ses lieux de vacances, bourses aux collections ou autres salons). Il doit aussi acheter sa matière première dans des pays lointains. La nacre noire en Polynésie, la jaune en Australie, la bleue (abalone paua) en Nouvelle Zélande. Mais la plus belle nacre de la planète reste la  nacre d’huitres perlières de Polynésie. « Il existe d’autres variétés de nacre, d’eau douce et d’eau de mer avec différentes couleurs. Mais toutes mes nacres sont naturelles car je ne travaille pas la nacre teintée » précise l’artisan.

 

 

 

 

Et en matière de créations, le nacrier fait fort : bijoux, figurines, lampes, miroirs, le tout entrainant le visiteur dans un monde irréel. Mais il fait aussi de la restauration car comme certains objets vieillissent mal et un petit coup de neuf leur rend leur prime jeunesse. Il suffit à Pascal de savoir d’où vient l’objet et de quel siècle il date pour savoir immédiatement comment le régénérer.

 

 

 

 

Et le travail de la nacre, s’il est un plaisir, demande beaucoup de patience et de dextérité. Il faut tout d’abord polir le coquillage pour éliminer la couche de calcaire que celui-ci à accumulé dans sa vie et ainsi faire apparaitre la nacre, sculpter, découper etc. La couleur irisée du coquillage est due aux cristaux d’aragonite et de conchyoline qu’il a sécrété pour former l’intérieur de sa coquille (la conchyoline donnant la couleur sous les reflets de la lumière).

 

 

 

 

 L’homme s’est tout d’abord inspiré du style polynésien pour ses créations, avant de se mettre au goût de la métropole. « En France, mes clients préfèrent la rose à la fleur de tiaré, donc, je m’adapte » dit-il en souriant.  

 

 

 

 

Et le moins qu’on puisse dire est que sa boutique de Charroux dans l’Allier est régulièrement et assidument visitée par les amateurs de produits en nacre. Des centaines de pièces y sont exposées. Il faut dire que depuis ses débuts de nacrier, Pascal Michelot a dû travailler quelque 200 kg de cette matière précieuse. Avec une nacre, selon la taille bien évidemment, il peut confectionner de 2 à 10 pièces. Manches d’épées d’époque napoléonienne, poignées de cuisine moderne… autant de petites merveilles à découvrir lors de ce Salon des Métiers et des Arts. Et pour la petite histoire, Pascal Michelot raconte qu’il a quelquefois des demandes un peu spéciales : ainsi, on lui aurait demandé un jour de créer des…menottes en nacre. Tout un programme…

 

 

Pascal Michelot vous accueillera avec un immense plaisir sur ce Salon où vous pourrez lui poser toutes les questions voulues sur ce passionnant métier de nacrier et également acquérir quelques pièces sublimes.

 



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