« Mystères et légendes de nos villages »
3ème série sur Mont-Saint-Vincent
3ème série sur Mont-Saint-Vincent
Nous poursuivons ce thème par ce troisième article sur les mystères et légendes de Mont Saint Vincent.
Ces « histoires mystérieuses », ces légendes, nous ont été contées par André Triboulin, Président de l’Association locale « Passion Patrimoine ».
Un cousinage Montsavincinois :
André Triboulin :
« Cet été paraissent de nombreuses publications concernant Georges Leclerc de Buffon, naturaliste, forgeron, écrivain… qui marqua de son empreinte tant le XVIIIème siècle que la région de Montbard… nous ne reviendrons pas sur cet aspect des choses… Mais, connait-on les liens unissant le personnage à la famille Leclerc de Mont Saint Vincent qui vécut au village et dans ses environs du XVIème au XIXème siècle ?
A l’origine se situe Jacques 1er Leclerc, natif de la région de Troyes qui se distingua à la bataille de Fournoue (1495) dans le cadre de la conquête de Naples. L’un de ses fils, Nicolas, conseiller au baillage de Troyes eut deux enfants, Denis dit « Simon » et Jacques. C’est là que les 2 branches divergent :
– Denis – Simon s’installe à Mont Saint Vincent en 1570 dans la demeure qui devait devenir « Le Mesnil » et dont le porche porte encore les Armoiries familiales.
– Jacques dont la descendance conduit à Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon, s’installe, pour sa part à Saint Dié.
D’autres branches de la famille devaient d’ailleurs compter des personnages illustres tels le Père Capucin Joseph Leclerc du Tremblay, éminence grise de Richelieu, le Général Leclerc, beau frêre de Napoléon, sans parler des alliances avec la famille Niepce par exemple. Bref, cette grande lignée a marqué l’histoire de France en général et celle de Mont Saint Vincent en particulier.
Sous le porche de l’église de Mont Saint Vincent, on peut encore déchiffrer l’épitaphe d’un membre de la famille, Charles Leclerc qui fut curé du village de 1671 à 1681, désigné comme « l’exemple des pasteurs, le père des pauvres » : éloges amplement méritées puisqu’il était à l’origine d’une chambre de charité et de la création de 2 lits à l’hôpital de Chalon pour les pauvres de sa paroisse. »
Circuit thématique III maison Leclerc, Armoiries et Epitaphe
Pourquoi la « promenade de L’Arquebuse » ?
André Triboulin :
« Le touriste, venant du jardin médiéval la tête pleine de noms de plantes anciennes, serait tenté de faire le rapprochement entre la plante arquebuse et la promenade du même nom… Il n’en est rien ! L’arquebuse qui a donné son nom à la promenade est un ancien fusil dont le canon reposait sur une fourche à cause de son poids. Des concours de tir entre chevaliers avaient lieu de façon tournante entre les villages et Mont Saint Vincent organisa la compétition, sur l’esplanade, en 1722 pour l’avoir remportée l’année précédente… telle était la règle. Ce pas de tir, à côté de l’église ne fut d’ailleurs pas le seul au Mont Saint Vincent puisqu’une parcelle située à l’opposé du village (au nord-ouest) est cadastrée « dessous des cibles ». Sous des formes différentes, cette traditiona traversé les siècles et subsiste encore sous la forme de « ball trap » organisé chaque année début août. »
Promenade de L’Arquebuse
Connaissez-vous la fontaine à Cédric ?
André Triboulin :
« A l’entrée du village, face au chemin du belvédère, un brasseur, Cédric est en cours d’installation. En dessous de la propriété qu’il vient d’acquérir se situe une belle fontaine couverte d’une voûte en plein cintre qui délivre en permanence une eau parfaitement limpide. Mais d’où vient donc cette eau qui jaillit au sommet du village ? Déjà, Cortépée s’étonnait de la présence d’une quarantaine de puits dans le borg dont certains à l’intérieur des maisons, d’autres publics tels le puits Collasset, le puits Thésut, le puits du Lapin…. Alors les hypothèses vont bon train : ruissellement ? nappe souterraine argileuse et imperméable ? Principe de vases communicants avec le massif alpin ? Toujours est-il qu’au Mont Saint Vincent, la nappe d’eau n’est jamais très profonde… »
La fontaine dans tous ses états
A bientôt pour d’autres mystères et légendes
Jean Michel LENDEL