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lundi 19 mars 2012 à 00:01

Eglise de Perrecy-les-Forges (Patrimoine)

Un passé prestigieux, un avenir qui se profile bien pour les générations futures !




 

Un passé prestigieux, un avenir qui se profile bien pour les générations futures !

Si tout va bien, l’église de Perrecy-les-Forges va pouvoir nous remontrer, ainsi qu’aux générations futures, à la fin de la première tranche de rénovation, toute sa beauté et sa qualité dont l’avaient dotée les bâtisseurs d’antan. Explication(s) !

 

 

Son histoire

 

Charles Martel, pour remercier son frère Childebrand de l’avoir aidé à arrêter l’invasion arabe en 732, lui a donné de grands domaines dans la région actuelle de Perrecy-les-Forges.
Suite à un leg de la descendance de Childebrand, vers 880-885, des moines bénédictins furent envoyés en prendre possession et y établirent le Prieuré, puis entre 1020 et 1030, y édifièrent l’église romane qui subsiste en grande partie aujourd’hui.

 

 

 

Au 12ème siècle, puis au 15ème siècle, les moines ont travaillé des extensions, par la prolongation de  l’église primitive par une travée supplémentaire suivie d’une avant-nef à deux niveaux : le narthex, merveille architecturale, véritable joyaux de l’art roman, richement orné de chapiteaux remarquables et surtout du tympan, représentant le Christ en Majesté où la beauté trouve son expression dans la puissance, l’austérité et la rudesse du dessin…. et ont  reconstruit au goût du moment, en gothique simple mais soigné, le chœur roman qui avait beaucoup  souffert des vicissitudes du temps.
Au 18ème, après une période de décadence, les derniers moines quittèrent les lieux et tout fut donné au petit séminaire d’Autun , c’est ainsi que l’église prieurale devint paroissiale, placée sous les vocables de Saint-Pierre et Saint-Benoît
 Il faut savoir que la très vieille église Saint-Pierre, citée en 876 dans le testament d’Eccard, menaçant ruine fut démolie vers 1790. Entourée du cimetière, elle se trouvait à l’emplacement de l’actuelle place de l’Hôtel de Ville.

 

 

 

L’église du prieuré de Perrecy est ainsi un témoin vivant reflétant les différentes grandes périodes architecturales de nos églises anciennes.
Mais aujourd’hui c’est essentiellement la combinaison de la conservation exceptionnelle de l’église carolingienne dans sa pureté architecturale et sa sobriété d’origine, avec la richesse du narthex, qui fait de l’église de Perrecy un des monuments majeurs de l’art roman en Bourgogne.
La commune de Perrecy-les-Forges, est propriétaire de l’édifice depuis 1905 (loi de séparation de l’Église et de l’État) .

 

La découverte du péril

 

La commune de Perrecy-les-Forges, a commandé en 2008 à Frédéric Didier, Architecte en chef des Monuments Historiques, une étude sur les restaurations rendues nécessaires par l’état général.
En 2009, au cours des examens, il est apparu de graves désordres sur la nef.

 

 

 

Claudius Michel, le maire, suit les travaux

Ces désordres dont l’origine est le très mauvais état de la charpente, commençaient seulement à être perceptibles. En effet la couverture en tuiles de 1973, en relativement bon état, qui coiffe la nef, cachait une situation calamiteuse de la charpente.
Un examen approfondi a permis aux architectes de constater que les pieds de fermes se sont écartés en « poussant au vide » le haut des murs sur lesquels ils reposaient, tandis que les bois se déformaient et que la quasi totalité des assemblages se disloquaient, par rupture des chevilles et des tenons.
Face au péril grave pour la sécurité des personnes et des biens, l’édifice a dû être fermé au public.
 TRES SURPRENANT : les architectes, après avoir analysé la situation, ont la conviction que ces désordres anormaux trouvent leurs origines dans une intervention effectuée au milieu du19ème siècle, consistant à la suppression des entraits bas et des poinçons. Cette mutilation avait, semble t’il à l’époque, comme objectif la pose d’une voûte plâtrée en berceau donnant à la nef une impression de plus grande hauteur.
Lors des travaux de 1973, la fameuse voûte en plâtre a été supprimée et on a cherché à remédier aux déformations qui commençaient à être préoccupantes en installant des tirants métalliques au niveau des arases et en doublant la partie basse de la charpente par une combinaison de goussets et de poutrelles métalliques.
Malheureusement, il s’est avéré que ces renforts qui, aujourd’hui avec le recul, pourraient être qualifié de « bricolage », n’ont pas permis de stabiliser la charpente.

 

Que faire ?

 

Parmi les très grands nombres de restaurations qu’exige l’état actuel du bâtiment, Frédéric Didier propose de répondre en priorité aux travaux d’urgence concernant la nef et le bas-côté affectés par les graves désordres décrits ci-dessus.

 

 

 

Pour ne pas retomber dans les erreurs du passé, il pense que la situation impose de revenir de façon cohérente aux dispositions issues de la restauration de la fin de l’époque gothique. Le système primitif ayant fait la preuve de sa stabilité avant la désorganisation provoquée par des interventions menées sans discernement.
Cela impose un démontage complet et une reconstruction de la charpente en réutilisant au maximum les bois anciens. Le renforcement des maçonneries suivra, puis la couverture complète en tuiles.
Ces travaux sont gigantesques et les moyens et techniques employées extraordinaires d’ingéniosité et de technicité. Les bras vous en tombent à la vue du chantier !
Ces travaux (1ère tranche) vont s’échelonner sur plus d’un an et vont permettre la réouverture de l’église aux fidèles et aux visiteurs.

 

Combien ça coûte ?

 

L’estimation finale de cette 1ère tranche a été estimée en septembre 2010 par l’Architecte des monuments historiques à 1770 210€ TTC
Pour achever la restauration complète, 3 tranches suivantes sont à prévoir ce qui portera le coût global à 3Millions d’euros.

 

 

 

Qui va payer

   

Bien heureusement la valeur historique et architecturale reconnue, a permis très vite à l’édifice d’être inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques (1862).
Cette prestigieuse classification lui donne accès à des aides publiques, sous réserve, bien évidemment, que les caisses de l’État possèdent des budgets disponibles.

Vous trouverez ci-joint le tableau actualisé des différentes subventions obtenues ainsi que des souscription et enfin de la participation de la Commune de Perrecy les Forges.

 


Bien sûr la charge est bien lourde et totalement démesurée pour une agglomération comme Perrecy-les-Forges, avec un nombre de contribuables et des ressources limités (environ 1700 habitants). Le maire fait appel à toutes les bonnes volontés.
A son initiative une association à but non lucratif s’est constituée. Son objectif essentiel est de promouvoir les dons, les recevoir, puis les reverser à la souscription publique lancée par la commune.
Nous avons rencontré le Président de « l’Association pour la restauration de l’église Saint Pierre et St Benoit de Perrecy les Forges, Mr Jean Labarre et ce personnage passionné, courageux, déterminé et dévoué nous confie :

 

 

 

« Il fallait sauver l’édifice…
La commune de Perrecy  s’est résolue courageusement, en août 2011, à voter la prise en charge des subventions manquantes …. De ce fait, elle supporte autant de charges que l’Etat !
Une dépense considérable et démesurée pour une petite commune rurale de 1750 habitants ! Mais les travaux ont pu enfin être lancés.
« Le maire demande de l’aide et l’Association que je préside, chargée de recueillir des dons, cherche à promouvoir le mécénat  des entreprises de la région en lançant une campagne à leur intention :

 

«Entreprises, sauvez un patrimoine historique de votre région»

 

Pensez aux déductions fiscales , exemples :

 

–    Pour un don de 500€ la dépense réelle n’est que de 200€
–    Pour un don de 1000€ la dépense réelle n’est que de 400€
–    Pour un don de 2000€ la dépense réelle n’est que de 800€.

 

Bien sûr en contre partie, l’association s’engage à promouvoir votre entreprise, réservez lui le meilleur accueil.
Nous sommes convaincus qu’avec les engagements déjà pris, avec les dons qui ne manqueront pas d’affluer, avec la compétence et l’expertise de l’Architecte en chef des Monuments historiques, Monsieur Frédéric Didier ( en charge du Château et de la ville de Versailles) et avec le savoir des entreprises concernées, la réussite de l’aventure est au bout du chemin ».

 


Lors de la dernière réunion de chantier, Mr Frédéric Didier, son collaborateur Stéphane Maret, Philippe Votruba vérificateur aux Monuments historiques, le Maire Claudius Michel et sa secrétaire Evelyne Boireaud ont constaté un arrêt momentané des travaux (intempéries ?)  et vont se tourner vers les entreprises afin que la restauration se poursuive normalement et qu’il soit noté à la prochaine réunion un progrès significatif.

 

 Nous vous tiendrons informés de l’évolution des travaux et de leur financement.

 

Jean Michel LENDEL

 

 






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