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lundi 5 décembre 2016 à 05:49

Pouilloux rend hommage à son écrivain mort au combat en 1915

Philibert Régnier de son nom d’auteur Pierre Rey



Il est mort au combat le 25 septembre 1915 d’une balle en pleine poitrine. Paul Philibert Régnier, mort pour la France était capitaine au 22e régiment d’infanterie coloniale. Sa sépulture se trouve à Minaucourt-le-Mesnil-les-Hurlus dans la Marne à la nécropole nationale Pont-de-Marson.

 

Soldat, capitaine mais aussi écrivain. C’est pourquoi en ce samedi 3 décembre 2016 on rendait hommage aux écrivains morts au combat durant la guerre de 1914-1918, en France et notamment en Saône-et-Loire. Dans notre département, ils furent neuf mais une seule commune, Pouilloux a pris le soin de se souvenir de son écrivain né au lieu-dit le Martret le 8 septembre 1875.

 

 

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Servir son pays, écrire et mourir au champ d’honneur à 35 ans, Paul Philibert Régnier n’est pas tombé dans l’oubli dans le cœur des Polliaciens même si, apparemment il n’a aucune descendance dans la commune. Toutefois, le nom de Régnier est intimement lié à celui de Tissier. Pascale Lagrange, adjointe au maire explique pourquoi : « Lors de son congé à Pouilloux en 1907, Paul Philibert Régnier cherchait un titre à son roman. Le 10 mai, il rencontre Louis Tissier qui se rend à la mairie pour déclarer la naissance de son fils Jacques. L’échange est sympathique et, quand Paul Régnier rentre chez lui, le titre de son livre lui vient immédiatement à l’esprit : Jacques Tissier marsouin ».

 

Aujourd’hui à Pouilloux, la famille Tissier est encore bien présente et se sent, en quelque sorte, comme dépositaire de la mémoire de l’écrivain Pierre Rey de son vrai nom Paul Philibert Régnier. Après un dépôt de gerbe au monument aux morts, c’est à la mairie que l’hommage s’est poursuivi avec la lecture de plusieurs extraits du roman « Jacques Tissier marsouin », une lecture faîte par la famille de Jacques Tissier et notamment les plus jeunes, Pierre, Emile et Zacari.

 

Ce roman retrace l’histoire d’un jeune homme de 17 ans qui a soif d’aventure, soif de voyages et s’engage au 29e régiment d’infanterie d’Autun en septembre 1893 avant de rejoindre l’infanterie de marine à Brest en janvier 1895 et embarquer pour Madagascar. De retour en France, il prépare sa carrière d’écrivain. Il publie en 1907 « Dans le golf de Siam » et ébauche déjà le second. Il accède au grade de capitaine en 1912 et part pour l’Indochine mais quand la guerre avec l’Allemagne se déclare, il implore sa hiérarchie pour aller combattre l’ennemi. Il meurt au combat en 1915. Un exemplaire du roman est conservé à la mairie de Pouilloux.

 

J.B.

 

 

 

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