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samedi 13 juin 2015 à 06:37

Des élèves du collège Sanvignes  au Château de la Verrerie du Creusot

Une rencontre pour expliquer à quoi sert la communauté urbaine



 

 

 

Une rencontre pour expliquer

 

à quoi sert la communauté urbaine

 

 

Ce vendredi matin, 44 élèves de 3e et de 4e du collège Roger Vailland de Sanvignes étaient reçus au Château de la Verrerie. A l’initiative de trois de leurs enseignants, Monsieur Freniche, enseignant d’espagnol, Monsieur Bator, enseignant de géographie et d’éducation civique et Monsieur Forest, enseignant de technologie, cette visite de fin d’année s’inscrivait dans la continuité du programme d’éducation civique de troisième.

 

 

 

La journée a débuté par un accueil dans les locaux du Château de la Verrerie par David Marti, Président de la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau et son premier Vice-président Jean-Claude Lagrange (également Maire de Sanvignes).

 

Une rencontre pour expliquer à quoi sert la communauté urbaine

 

Devant les élèves du collège Roger Vailland, David Marti et Jean-Claude Lagrange ont passé environ une heure à expliquer le rôle et le fonctionnement de la CUCM, répondant également aux questions des élèves et des enseignants.

 

Ainsi David Marti a d’abord tenu à introduire la CUCM en revenant sur l’intercommunalité, les différentes collectivités de communes et leurs enjeux.

 

Il en a présenté trois : les communautés de communes, regroupant des petites communes ; les communautés d’agglomération et les communautés urbaines (sensiblement de la même dimension que les communautés d’agglomération).

 

Le Président de la CUCM a expliqué que les différences entre communauté d’agglomération et communauté urbaine reposaient essentiellement sur les compétences et les dotations.

 

Précisément dans les faits, c’est la communauté urbaine qui reçoit le plus de dotations parmi les trois groupements de communes cités plus haut.

 

On a ainsi appris qu’en France, il y a seulement 17 communautés urbaines.

 

Toujours dans la contextualisation de ses propos, David Marti a indiqué que les services de la CUCM sont hébergés dans le Château de la Verrerie, qui est propriété de la Ville du Creusot, mais aussi dans les locaux des Ateliers du Jour de Montceau-les-Mines.

 

« Beaucoup aimerait être une communauté urbaine »

 

David Marti a ainsi poursuivi son discours en expliquant l’opportunité et la chance pour la CUCM d’être reconnue communauté urbaine, alors qu’elle ne remplit pas tous les critères légaux pour l’être. En effet, l’un des critères repose sur la population, qui doit atteindre au minimum 220 000 habitants.

 

L’explication de ce statut pour notre groupement de communes s’appuie sur l’antériorité de la création de la CUCM par rapport à l’évolution des critères légaux des communautés urbaines. Pour le dire autrement, la CUCM est l’une des premières communautés urbaines, ayant été créée dans les années 70, à la création du statut.

 

D’autres communautés « historiques » sont dans le même cas que la nôtre en France. On peut citer celles de Cherbourg, Alençon ou Arras par exemple.

 

Aujourd’hui la communauté urbaine le Creusot Montceau-les-Mines constitue un groupement de 27 communes pour environ 100 000 habitants. En janvier 2014, ce sont huit nouvelles communes qui ont été intégrées.

 

Poursuivant son propos, David Marti a déclaré qu’ « on pouvait être fier de ce statut », qui selon lui donne une notoriété.

 

Selon Jean-Claude Lagrange, d’autres communes pourraient intégrer la CUCM. Toutefois et comme l’a indiqué David Marti, « ce n’est pas nous qui décidons. C’est une décision préfectorale ».

 

Le seuil minimal d’habitants de communautés de communes s’élevant à 20 000 habitants, s’il n’est pas atteint, le Préfet peut décider d’une refonte de l’intercommunalité.

 

Les compétences de la CUCM

 

Avant de donner la parole aux collégiens et à leurs enseignants, David Marti et Jean-Claude Lagrange ont rappelé les principales compétences de la communauté urbaine.

En termes de développement économique, la communauté urbaine choisit la stratégie à mettre en œuvre sur son territoire (aide aux entreprises, aménagement urbain etc.).

L’enseignement supérieur, l’habitat, la cohésion sociale, la voirie, la politique de proximité sont les principales compétences ayant été évoquées au cours de la matinée.

 

Sur le dossier du développement économique, Jean-Claude Lagrange a ainsi précisé le rôle de la CUCM sur les zones d’activités Coriolis, Le Prélong. La CUCM définit également le Plan Local d’Urbanisme, permettant de définir les zones économiques, les zones à bâtir et celles à protéger.

 

Et de préciser : « Tout le travail est fait en lien avec les maires des communes ».

David Marti d’ajouter : « La CUCM ne peut agir contre l’avis d’un maire ».

 

Du point de vue fonctionnel, la CUCM a un conseil communautaire comprenant 63 élus, dont 15 Vices-présidents et un Président. 450 personnes travaillent à la CUCM.

Et le budget total par an est, en moyenne, de 100 millions d’euros, répartis entre 65-70 millions d’euros pour le fonctionnement et environ 30 millions d’euros pour l’investissement.

 

Bouclant sa présentation d’introduction des différents groupements de communes, David Marti a précisé les dotations par type de groupement : la communauté de communes reçoit ainsi 40 € par habitant, alors que la communauté d’agglomération en reçoit 70 € et la communauté urbaine, 200 € par habitant.

 

On comprend mieux pourquoi tout le monde aimerait être en communauté urbaine !

 

Des échanges sur le fonctionnement de l’institution

 

La matinée s’est poursuivie par des échanges entre les collégiens et les élus. Un jeune garçon a demandé si la CUCM subventionnait les clubs sportifs.

Avant 2015 et la réforme législative sur les missions affectées à une communauté urbaine, la CUCM versait effectivement des aides à certains clubs sportifs et à certaines associations.

Dès 2014, la CUCM a décidé de se recentrer sur ses vraies missions. Toutefois, la CUCM reverse des fonds aux communes, qui peuvent elles-mêmes choisir à quels clubs et associations les verser.

 

David Marti a justifié l’abandon de cette compétence, du fait que la Chambre Régionale des Comptes n’accepte pas les financements croisés.

 

Puis un collégien a souhaité approfondir la question du budget lié aux entreprises. C’est Jean-Claude Lagrange qui lui a répondu : « La CUCM ne gère pas les entreprises. Elle est là pour les accompagner. Elle aide ainsi à l’emploi, à la formation. La CUCM a en charge l’aménagement des zones comme celles du Prélong et des Chavannes. Donc la CUCM n’aide pas directement les entreprises. Elle n’a pas le droit d’aider directement. Toutes les zones sont reliées à la fibre optique, au très haut débit. »

 

Et David Marti d’ajouter : « La CUCM, c’est d’abord de l’industrie, de la mécanique, de la métallurgie. On a un panel d’entreprises assez performantes ».

 

Un enseignant a ensuite demandé si la CUCM avait des relations avec les pays étrangers. La réponse a été négative, même si, par le passé, des échanges ont pu avoir lieu, notamment en envoyant des techniciens pour la gestion de l’eau à Ramallah en Palestine. Ce sont plutôt les communes qui mettent en place des jumelages.

 

Enfin la question de la RCEA et du rôle de la CUCM dans son évolution a également été posée par un enseignant.

Pour David Marti, la RCEA constitue un axe stratégique. D’après lui, « la CUCM a joué un rôle déterminant pour qu’elle passe en 2 fois 2 voies ».

 

Sur un budget compris entre 150 et 200 millions d’euros, la CUCM a alloué 5 millions d’euros.

Cette question a été l’occasion, pour le Président, de rappeler les enjeux majeurs liés à cet axe de circulation : une route accidentogène d’abord.

Ensuite les premières échéances portent à 2020 la réalisation d’un premier tronçon en double des voies entre Montchanin et Blanzy. A partir de 2020, ce sera le tronçon de Blanzy en direction de l’Allier qui sera réalisé en deux fois deux voies.

 

Mais ce n’est pas tout : pour David Marti, ces investissements permettent de faire intervenir des entreprises sur le chantier de la RCEA, leur permettant ainsi de créer ou maintenir 800 emplois.

 

Enfin le dernier enjeu présenté par le Président de la CUCM porte sur la valorisation d’un axe délaissé, au profit des circulations des flux sur un axe Nord-Sud.

« RCEA signifie Route Centre Europe Atlantique. Nous souhaitons faire le lien avec la VFCE, Voie Ferrée Centre Europe. Ce sont des liaisons d’avenir. C’est la raison pour laquelle la CUCM investit beaucoup d’argent dans la gare Coriolis » a-t-il conclu.

 

Une journée à la découverte du Château

 

A l’issue de cette première rencontre de la journée, les collégiens ont reçu un cadeau de la part du Président de la CUCM, suivi d’un rafraîchissement.

 

Monsieur Paulin, élu à la culture de la Ville du Creusot, devait faire découvrir le Château de la Verrerie, aux collégiens.

D’ailleurs, ils n’étaient pas les seuls à s’intéresser à ce monument historique puisque l’équipe de tournage de l’émission « Des racines et des ailes » était présente ce matin au Château de la Verrerie pour un prochain numéro.

Après un pique-nique en extérieur, l’après-midi devait être dédié à des jeux collectifs en extérieur.

 

Pour les enseignants, ce projet de fin d’année visait clairement à sensibiliser les futurs citoyens au fonctionnement de la société. Pour les collégiens de troisième, cela aura été une parenthèse avant les épreuves du brevet des collèges.

 

Émilie Mondoloni

 

 

 

 

 

 

 

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