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mardi 1 décembre 2015 à 07:50

L’alternative à Gauche salle René Rousseau à Saint Vallier

Nathalie Vermorel répond aux questions de Montceau News.



Salle René Rousseau la liste « l’alternative à gauche » tient ce soir du 30 novembre une réunion publique. Avant d’engager le débat avec la salle, Nathalie Vermorel la tête de liste régionale, a répondu aux questions de Montceau news.

 

 

Montceau News : quel est votre programme économique pour la grande région ?

 

 

« D’abord l’austérité aggrave la crise, le chômage augmente et la dette aussi ! Nous sommes dans la résistance aux politiques d’austérité » Le cadre est tracé, en fait tout tiens dans cette formule « l’alternative à gauche ».

 

« Le budget de la région a été amputé en 2015 de 21,4 millions d’€, il va l’être encore en 2016 et 2017 parce que les dotations de l’état vont encore baisser. Baisses de dotations égal baisses de l’investissement et de soutien financier et donc répercutions graves sur l’économie et l’emploi.

 

Bien sûr nous pourrions réfléchir comme les autres candidats et  protester tout en réduisant les crédits budgétaires. Nous pensons qu’il convient au contraire de contester les baisses de dotation, et de fédérer les énergies pour réaliser un pacte de solidarité ayant vocation à remplacer l’austérité. Ce sera un message envoyé au Président de la république pour qu’il change de cap.

 

Nous pensons que la création d’emplois nécessaire pour combattre le chômage et relancer l’activité passe par une économie solidaire, un renforcement du pouvoir d’achat, et surtout en relançant le marché intérieur. Cela passe par une augmentation de l’échelle des salaires en commençant par le SMIC et en consolidant les prestations sociales. Cela fait partie pour nous d’un tout.

 

Nous entendons travailler les filières industrielles. Nous établirons une conditionnalité aux aides aux entreprises pour en orienter leurs stratégies et lutter contre les délocalisations. Un de nos sujets de préoccupation reste le BTP. Là encore la baisse des dotations entraine un effet déflationniste négatif sur l’investissement des collectivités territoriales. Et chacun sait l’importance de l’investissement public dans ce domaine.

 

Nous voulons mettre en place des états généraux des filières. Nous militons pour la définition du juste prix, c’est-à-dire, travailler surtout avec le concept de mieux disant plutôt qu’avec celui du moins disant. Car il faut être conscient que cela à des grosses répercutions sur la vie des entreprises et sur l’emploi et de manière directe. Il s’agit pour nous d’établir des cohérences de parcours économiques.

 

Pour ce qui concerne la création, la reprise, la transmission des entreprises ou des exploitations des aides en économie sociale et solidaire amèneront ç une autre façon d’entreprendre. Ce qui est important pour nous comme pour les acteurs économiques dont les salariés cela doit répondre à une autre façon d’entreprendre : démocratique, fondée sur l’économie circulaire et la solidarité.

 

 

Nous mettrons en place une ingénierie de projet pour aider les entrepreneurs et leurs entreprises. De toute manière nous privilégierons les investissements productifs plutôt que la financiarisation des entreprises. Des fonds publics énormes sont alloués aux entreprises dans le cadre du CICE et du pacte de responsabilité, sans contrepartie. On nous rebat les oreilles avec une évaluation des politiques régionales surtout en matière d’aides économiques. Mais elle existe, des rapports sont rédigés. Patrick Blin est Président de la commission ad-hoc « Suivi et Recommandation des Aides Economiques ». La majorité a accepté la création de cette commission qui œuvre activement, mais il manque la volonté politique d’aller plus loin dans le suivi, les investigations, dans la mise en place d’un réel contrôle de l’utilisation des deniers publics.

 

Nous, les élus communistes, lançons d’ailleurs une pétition pour récupérer le million d’euros versé à Amazon car cette société n’a pas respecter les engagements contractuels auxquels elle avait souscrit dans la convention d’attribution. Nous avions obtenu qu’une clause soit ajoutée pour que les processus de production, de gestion et de management soient respectueux des conditions de travail des salariés. Nous avons saisi le Président de la région qui n’a pas réagi.

 

 

La Région Bourgogne a attribué 850 000 € et le département de Saône et Loire 275 000€. En contrepartie Amazon s’était engagé à « mettre en œuvre des processus de travail respectueux des conditions de travail du personnel » sous peine de remboursement des aides publiques. Un rapport de médecine du travail paru en 2015, accablant pour Amazon, pointe des risques majeurs pour la santé de la majorité des salariés de l’entrepôt de Chalon. Nous ne pouvons laisser passer cela.

 

 

 

MN : En matière d’aménagement du territoire quelles sont vos propositions ?

 

 

Pour nous les réponses sont multiples et passent forcément par le renforcement des solidarités, le maintien et le développement des services publics, l’association des citoyens aux prises de décision. Il faut se dire que nous vivons sur des logiques d’aménagement ayant décalqué des schémas et la logique de l’Union Européenne. La région Bourgogne au travers du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) s’en départit un peu, mais il n’en reste pas moins vrai qu’il ne colle pas forcément aux réalités des attentes des territoires.

 

Nous nous opposerons aux fermetures des hôpitaux de proximité et des services d’urgence aujourd’hui dans le collimateur. Nous entendons favoriser l’accès à la santé pour tous, quel que soit le lieu d’habitation, ceci s’accompagnant de la création de centres de santé avec des médecins salariés.

 

En matière de maillage du territoire et de desserte ferrées nous entendons développer les transports collectifs en mettant un coup de frein définit aux suppressions de lignes ferroviaires et ferons en sorte qu’il y ait un réel entretien des lignes existantes, permettant ainsi un désenclavement des territoires isolés.

 

Nous pousserons à la réalisation de la ligne centre Europe et favoriserons l’intermodalité. Nous ferons du logement une priorité, en développant le parc locatif public et en travaillant sur la rénovation énergétique des logements. Nous travaillerons activement à l’ouverture de l’accès à internet et au haut-débit à tous les habitants et toutes les entreprises du territoire régional. Pour finir nous créerons une maison régionale de l’eau afin d’inciter les collectivités à gérer ce bien commun en régie publique.

 

Pour nous il faut absolument sortir les services publics des logiques marchandes.

 

 

MN : l’enseignement supérieur et la formation sont deux domaines importants pour l’avenir global d’une région, quelles sont vos propositions dans ce domaine 

 

 

D’abord pour nous il ne peut y avoir d’antennes universitaires en dehors du tissu industriel, mais pour qu’elles puissent fonctionner il faut qu’elles soient accompagnées de tous les équipements nécessaires et indispensables : transports, logement, CROUS (qui propose le suivi et les aides aux étudiants sur logements, restauration, bourses, service culturel et emploi temporaire.), infrastructures culturelle, etc.

 

 

Ensuite l’apprentissage, c’est important, primordial, mais la région fait le nécessaire et nous entendons porter nos efforts vers la revalorisation des lycées professionnels qui ont été trop négligés. La région verse une aide au premier équipement de l’apprenti et une 1ère aide de 400€.

 

 

Tout cela demande des moyens et nous avons demandé à mettre en place un moratoire de remboursement des intérêts de la dette pour investir dans les politiques publiques. Vous savez que la région ne dispose pas d’une fiscalité sur les ménages ou sur les entreprises, donc il faut se donner les moyens.

 

 

MN : Garantirez-vous les budgets de soutien au monde associatif, à la culture et à la jeunesse ?

 

 

Nous en revenons à la nécessité de disposer de moyens, aux baisses des dotations de l’état. Il y a là la nécessité d’un combat commun pour contester ces baisses et obtenir un rétablissement du niveau d’aides. L’alternative à gauche c’est aussi faire ensemble, autrement, pour tous.

 

Comme pour les aides aux entreprises nous mettrons les aides dans les domaines associatif, sportif et culturel sous conditionnalité afin d’optimiser les deniers publics et apporter notre soutien là où il est nécessaire. Tout doit participer d’un esprit solidaire et démocratique.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

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2 commentaires sur “L’alternative à Gauche salle René Rousseau à Saint Vallier”

  1. cmsva dit :

    Ce programme n’est pas très éloigné de celui porté par Marie Guite DUFAY.
    Que ces valeurs de gauche convergent pour lutter contre une droite qui n’ a pas de feuille de route et une extrème droite vraiment très éloignée des citoyens.

  2. gilles.K Blanzy dit :

    je note juste « Pour finir nous créerons une maison régionale de l’eau afin d’inciter les collectivités à gérer ce bien commun en régie publique. » . Et les élus communistes votent à la communauté urbaine avec les socialistes et les verts pour le contraire ! Ca ne vous dérange pas de venir dans une commune de la CUCM et de tenir de tels propos ? Quelle belle image vous donnez des politiques ! Heureusement, il y en a d’autres !