Pour le PCF – membre du Front de Gauche (Section du Bassin minier)
Énergie : après les fermetures, les coupures ?
En effet RTE en septembre 2014 tirait déjà la sonnette d’alarme à cause de la fermetures des centrales thermiques. Selon RTE le déficit de cet hiver, si le froid est intense, avait été évalué à 2000 MW. L’importation d’électricité, aléatoire et très coûteuse, serait-elle suffisante pour couvrir les besoins? S’il le faut RTE envisage dés maintenant des coupures d’électricité y compris chez les particuliers. Nous sommes loin d’être assurés pour cet hiver! La centrale thermique de Montceau-les-Mines. L’ouverture du capital et ensuite la cession totale à des sociétés privées de la centrale de Lucy III (250 MW), appartenant à la Société Nationale d’Electricité et de Thermie (SNET), devait assurer la pérennité de l’activité. Ces opérations se sont soldées par la fin de la production d’électricité et aujourd’hui le démantèlement de la centrale est envisagé. La stratégie des groupes privés (Endesa, E.On. et aujourd’hui Uniper) est de créer une pénurie d’énergie électrique et d’encaisser les profits à court terme. En tenant compte du fait que les centrales thermiques, comme la centrale de Lucy la seule en Bourgogne, assuraient les consommations de pointe , il est contraire à l’intérêt général de ne pas envisager leur reconversion dans un mix énergétique où les énergies renouvelables auraient leur place. » Dans la situation actuelle de grand froid les risques de coupure d’électricité ne sont pas écartés…
Risques de coupure d’électricité : la libéralisation en cause
Le Parti Communiste Français dans son communique du 17 janvier affirme « Après la grippe révélant la situation d’extrême tension dans nos hôpitaux, voilà maintenant le froid et le risque d’une pénurie d’électricité, comme si ces phénomènes étaient exceptionnels en hiver. Les foyers sont appelés à faire des efforts pour réduire leur consommation et pourraient être privés d’énergie. Notre pays est conduit à importer de l’électricité, souvent produite de façon plus polluante. Des entreprises pourraient même stopper leur production pour éviter le black out. Mais à la différence des ménages, elles percevront une rémunération, en retour, directement prélevée sur les factures des usagers. Ce n’est pas le froid mais la libéralisation, la spéculation, la vente à la découpe de pans entiers de la filière énergétique qui conduisent à cette situation. La France doit reconstruire une politique énergétique, industrielle, de long terme, en conjuguant les modes de production afin de faire face aux pointes de consommation. Elle doit se doter de leviers stratégiques pour sortir l’énergie des logiques de l’argent et du dumping social. L’électricité est vitale pour les familles, les équipements publics, les entreprises. Son accès doit être garanti, au juste prix. » »