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vendredi 1 avril 2016 à 08:35

Fiche santé : la réadaptation cardiaque

Pourquoi l'activité physique est-elle bonne pour le cœur ?




 

Dans le contexte du parcours du cœur qui aura lieu ce dimanche au Lac du Plessis de Montceau-les-Mines, nous traitons cette semaine le sujet de la réadaptation cardiaque.

 

 

La réadaptation cardiaque est un programme comprenant activité physique, éducation et conseils destinés à aider les personnes atteintes de troubles cardiaques et à se rétablir après une crise cardiaque ou un autre problème cardiaque. Ce programme personnalisé doit permettre à la personne concernée de reprendre des forces. Il empêche l’aggravation des pathologies et réduit les risques de problèmes cardiaques futurs.

 

 

 

Le patient sera ainsi encouragé à adopter une nouvelle hygiène de vie et, si possible, de la faire partager à son entourage : ne pas fumer, suivre les règles d’une alimentation équilibrée, contrôler ses facteurs de risque (obésité, cholestérol, triglycérides, diabète etc.) et appliquer son traitement avec assiduité.

 

 

 


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Photo d’archives

 

 

 

Les indications de la réadaptation cardiaque

 

 

 

De nombreuses atteintes cardiaques sont concernées par la réadaptation cardiaque avec, en premier plan, la maladie coronaire :

  • dans les suites de la chirurgie coronaire (pontages),

  • dans les suites d’infarctus du myocarde,

  • dans l’angor (angine de poitrine) stable, en cas de facteurs de risque associés (hypertension artérielle, surpoids, diabète),

  • dans les suites d’angioplastie coronaire,

  • en cas d’insuffisance cardiaque chronique, transplantation cardiaque, artériopathie des membres inférieurs.

 

 

 

La réadaptation cardiaque se réalise en trois étapes.

 

 

La première phase de la réadaptation cardiaque se réalise au centre hospitalier. Le kinésithérapeute propose rapidement des exercices de gymnastique des membres supérieurs et inférieurs, des exercices respiratoires, afin d’amener le patient, d’abord à s’asseoir puis à quitter son lit.

 

 

 

Pour certains patients, dont l’infarctus est très étendu, la réadaptation sera plus lente. Pour d’autres, par exemple les bénéficiaires d’un pontage aorto-coronaire, un premier lever est envisageable vingt-quatre heures après l’opération. Il permettra d’éviter les complications de l’alitement (encombrement des bronches, phlébite, raidissement des articulations).

 

 

 

La phase 2 est la phase de transition entre le séjour hospitalier et le retour à la vie normale. C’est la période de rééducation active sous surveillance médicale et d’éducation comportementale vis-à-vis du tabac, de l’alimentation, du stress, de la sédentarité et des facteurs favorisant les pathologies cardiaques.

 

 

 

En pratique, cette phase s’effectue en centre de réadaptation cardiovasculaire, soit en hospitalisation complète, soit en hospitalisation de jour.

Il est donc question de réaliser un état des lieux par une série de mesures et d’examens, parmi lesquels :

 

 

 

  • une épreuve d’effort (sur vélo d’appartement ou tapis roulant) sous traitement et limitée par les symptômes, complétée si possible par une mesure de la consommation d’oxygène (VO2max),

 

  • une mesure de la capacité pulmonaire; – un enregistrement Holter de l’électrocardiogramme sur vingt-quatre heures, complété éventuellement par un Holter tensionnel (enregistrement sur vingt-quatre heures de la tension artérielle),

 

 

  • un écho-Doppler cardiaque.

 

Ce bilan a pour objectif de rechercher les séquelles de l’atteinte cardiaque (angine de poitrine, trouble du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque) et d’évaluer les autres handicaps (complication post-opératoire ou problème médical associé).

 

 

La phase comporte un ré-entraînement à l’effort et peut comprendre un accompagnement psychologique.

 

 

 

L’objectif du ré-entraînement à l’effort est d’atteindre une capacité permettant la plupart des efforts de la vie courante sans gêne. Cet objectif varie en fonction de l’âge du patient, de sa capacité fonctionnelle antérieure et de la pathologie cardiaque.

 

 

 

Un autre temps de la réadaptation comporte un volet traitant de la lutte contre les facteurs de risque cardiovasculaire. Son but est de modifier les comportements vis-à-vis du tabac, de l’alimentation et de la sédentarité, par des réunions de groupe ou des entretiens individuels, parfois sous la forme d’ateliers (ateliers cuisine ou de relaxation par exemple).

 

 

 

La reprise du travail est envisagée avec le personnel médical.

 

 

 

Avant la fin d’un arrêt de travail prolongé pour maladie ou accident, une rencontre avec le médecin du travail, dans le cadre d’une visite de pré-reprise, peut être déterminante pour préparer la réinsertion du salarié en lui permettant par exemple d’obtenir une éventuelle adaptation du poste de travail ou un aménagement des horaires. La visite de pré-reprise accorde au médecin du travail un certain délai pour préparer le retour du salarié et lui donne plus de temps pour trouver une solution dans l’entreprise, pour faire intervenir les aides extérieures ou pour organiser les échanges entre les différents acteurs de la réinsertion professionnelle.

 

 

 

A noter toutefois que c’est le salarié qui doit solliciter personnellement cette visite.

 

 

 

 

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Photo d’archives

 

 

 

 

Phase 3 et les Clubs Cœur et Santé

 

 

 

Tout d’abord, la sédentarité est reconnue comme un facteur de risque cardiovasculaire, c’est-à-dire qu’elle est associée à un risque élevé de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, il a été montré qu’un programme d’entraînement physique, dans le cadre d’une prévention multi-factorielle, permet une baisse de la mortalité cardiovasculaire dans le post-infarctus. En 1996, une conférence de consensus recommandait la pratique régulière d’une activité physique, environ trente minutes tous les jours de la semaine.

 

 

 

Pourquoi l’activité physique est-elle bonne pour le cœur ?

 

 

 

D’une part, l’activité physique régulière améliore l’équilibre glucidique, réduit le poids et la tension artérielle et tend à normaliser le bilan lipidique. D’autre part, elle a une action sur le système nerveux autonome qui contrôle l’activité cardiaque. Le sport augmente le tonus parasympathique (qui freine le cœur) et diminue le tonus sympathique (qui accélère le cœur) : ceci réduit le risque de trouble du rythme et de mort subite.

 

 

 

De plus, l’arrivée du sang dans le muscle cardiaque par les artères coronaires (perfusion myocardique) s’améliore après ré-entraînement. On pensait autrefois que le sport améliorait la vascularisation des muscles périphériques entraînés (par exemple, les muscles des jambes) mais il semble que les artères coronaires s’améliorent aussi grâce à l’effort; il y aurait une meilleure capacité de vasodilatation (dilatation des vaisseaux).

 

 

 

Où ?

 

 

 

La réadaptation après un épisode d’accident cardiaque, peut se faire en service spécialisé dans ce domaine.

 

 

Mais quelques fois, la prise en charge est compliquée en raison d’un manque de places.

 

 

C’est pourquoi, il est possible d’effectuer une rééducation en ambulatoire (Chalon, Mâcon etc.). Les patients sont « coachés » par des kinésithérapeutes et suivis par des cardiologues. Des conseils sont également donnés par des diététicien(ne)s et des tabacologues.

 

 

 

A la suite de ces séances, il est indispensable de maintenir une activité physique régulière, sous forme de marche rapide (1/2 heure) plusieurs fois par semaine, piscine etc.

 

 

 

Ceci, bien sûr, peut être fait à titre individuel, mais parfois, les patients ont besoin d’être motivés par d’autres ; c’est pourquoi il est possible de rejoindre des clubs Cœur et Santé.

 

 

 

L’effet de groupe peut être nécessaire pour certains qui, dans le même temps, ont besoin de discuter de leur pathologie avec d’autres personnes.

En résumé, l’activité physique est l’idéal pour le corps et l’esprit et est, pour chacun, à consommer à son rythme et de façon régulière.

Certains se sentent « diminués » après un épisode de pathologies cardiaques, d’autres prennent conscience de l’importance qu’il faut donner à leur corps.

 

 

 

C’est pour cela qu’il est important de venir partager ses ressentis avec d’autres.

 

 

Pour la marche, rendez-vous ce dimanche au Lac du Plessis dès le matin ! Vous pouvez aussi contacter le Club Cœur et Santé de Montceau-les-Mines et de son bassin pour en savoir plus sur les activités proposées.

 

 

 

EM

 

 

 

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