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vendredi 12 mai 2017 à 06:03

Bistrot mémoire (Montceau)

La conduite automobile en question



 

 

 

 

Une fois par mois, le réseau de Santé Arroux Bourbince / CLIC propose un bistrot mémoire au café Le Darcy à Montceau. Et cette fois-ci, il a eu lieu ce jeudi après-midi de 15h à 17h30 en présence de Caroline Jouanneau qui l’animait sur le thème de la conduite automobile.

 

 

 

Il était donc question d’aborder le moment où les personnes atteintes de troubles de mémoire et particulièrement d’Alzheimer devraient arrêter de conduire. Si au cours des discussions avec les aidants et les patients présents, la solution pouvait paraître simple pour certains ; pour d’autres en revanche, la fin de la conduite représentait une véritable difficulté et à plusieurs niveaux.

 

 

 

Quelles implications au niveau des compétences ?

 

 

 

La conduite automobile requiert de nombreuses compétences. Et la maladie d’Alzheimer n’est pas la seule à pouvoir rendre un conducteur invalide ou dans l’incapacité de poursuivre cette pratique ne serait-ce que pour des questions de sécurité d’abord.

 

 

Ainsi l’épouse d’un patient atteint d’Alzheimer a raconté la mésaventure de son époux qui l’a conduite à prendre la décision à la place de son époux. Son époux s’était tout simplement perdu et ne savait plus où il était. Il s’est ainsi absenté plus d’une demi-journée. Et c’est un ami qui a pu le reconduire jusqu’à son domicile. Cette expérience a choqué son épouse. Et il a fallu insisté sur la maladie de son époux pour que la police comprenne la gravité de la disparition de son mari.

 

 

Ainsi un patient qui perd son chemin est un premier signe d’alerte selon Caroline Jouanneau. Toutefois et selon l’avancée de la pathologie, la conduite du patient peut simplement demander à être adaptée : trajets plus courts, en journée, par beau temps, sur des trajets connus et en évitant la circulation dense qui peut générer du stress par exemple.

 

 

 

Peut-on se faire évaluer ?

 

 

 

Telle a été la question d’un patient atteint de la pathologie d’Alzheimer depuis 5 ans et dont la progression est relativement lente. Il se demandait s’il était possible par exemple de repasser des examens ou des contrôles périodiquement. L’animatrice a expliqué que les évaluations sont actuellement réalisées par des médecins spécialistes, lesquels vont évaluer à partir de tests. Il existe aussi des évaluations sur simulateurs. Des médecins sont également agréés par la commission préventive de la sécurité routière. Et pourquoi pas demander une remise à niveau par une auto-école ? Évidemment plusieurs de ces possibilités sont payantes.

 

 

Quoiqu’il en soit, en dehors de la maladie d’Alzheimer, en vieillissant le champ visuel réduit et un certain nombre de compétences est altéré. Par exemple, la capacité à s’adapter réduit. La conduite demande concentration, acuité visuelle et mémoire notamment.

 

 

L’avis des proches fait partie de l’évaluation.

Malgré cela, l’arrêt de la conduite peut être douloureux pour les personnes ayant beaucoup conduit au cours de leur vie. Au niveau rural, la voiture est indispensable.

Aussi pour se sentir moins démuni, ce qui est important est d’anticiper l’arrêt de la conduite.

 

 

 

Quelles solutions ?

 

 

Plusieurs solutions permettent de pallier l’absence de voiture. En ville, on aura accès aux transports en commun et on aura la possibilité de recours aux taxis. En comparant le coût d’une voiture (véhicule, entretien et assurance), prendre le taxi revient moins cher que prendre une voiture qui roule moins de 6000 km par an. Et si la pathologie est reconnue en tant qu’affection de longue durée (ALD), les déplacements pour se rendre chez le médecin ou auprès des professionnels de santé sont pris en charge à 100 %.

 

 

L’ALD se renouvelle en fonction des pathologies. En outre, certains soins peuvent se faire à domicile et ne nécessitent pas de véhicules. Pour les courses, on peut se faire livrer. Et des auxiliaires de vie peuvent véhiculer les personnes jusqu’aux magasins.

 

 

Plusieurs modes d’aides sont possibles. Il faut se renseigner auprès de sa caisse de retraite ou du réseau CLIC par exemple.

 

 

 

L’importance de stimuler

 

 

 

Plus globalement, l’animatrice a rappelé l’importance de stimuler les capacités du patient, que ce soit en individuel ou en accueil de jour.

 

 

Les échanges se sont poursuivis entre patients et aidants. Chaque cas étant unique, le partage s’est fait dans une véritable écoute et une sincère convivialité.

 

 

Le prochain rendez-vous, le dernier de la saison, a été exceptionnellement déplacé au 14 juin de 14h à 17h. Il aura lieu Quai Général de Gaulle sur le parking de la Capitainerie au sein du Bus Mémoire qui fera son tour de France à partir du 29 mai prochain.

 

 

Ce bus mémoire se déplace dans les villes accueillant un bistrot mémoire. Il fera donc escale à Montceau-les-Mines le 14 juin prochain !

 

 

Pour plus de renseignements par mail à camerlin@gh-cm.fr ou par téléphone au 03.85.67.64.03.

 

 

 

 

EM

 

 

 

 

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