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mardi 30 mai 2017 à 06:23

Printemps du Handicap 2017 Conférence Débat « Aider les aidants »

Lazarette COEHLO BARBOSA et Daniel Chassaignon au trait d’Union



 

 

 

 

 

Cette conférence a été organisée par l’Association Sclérose en Plaques 71 en partenariat avec le Pôle Prévention Santé de Montceau les Mines ce samedi 27 mai à 15h00 au Trait d’Union.

 

 

 

Nous trouvons là un sujet primordial qui touche les rapports et l’environnement des familles, les amis, et les proches des personnes atteintes de maladies graves. Que ces dernières soient chroniques, invalidantes, ou qu’il s’agisse d’un handicap.

 

 

Le problème dans ce cas de figure est l’évolution des relations entre membres d’une famille, d’une fratrie ou d’une communauté car les rôles des uns et des autres changent avec l’intégration au fur et à mesure ou directement, parfois de manière impromptue ou inattendue, vers une relation d’aide voulue, subie, acceptée ou mal vécue.

 

 

 

Honnêtement, vous, moi, les autres, tout le monde se trouve d’un seul coup impacté dans sa vie par ce qui arrive à un proche, un conjoint, un ami…

En parler à brûle pourpoint n’apporte rien, il faut forcément un médiateur ou une médiatrice… C’est pourquoi Lazarette Coehlo Barbosa a été choisie.

 

 

Nous avons déjà relaté son travail et sa manière empathique et scientifique d’aborder les sujets des souffrances et des cheminements humains. Elle apportera un regard à la fois extérieur, intérieur de sophrologue et thérapeute.

 

 

Nous vous l’avons présentée en sa qualité de médiatrice spécialisée dans l’accompagnement de patients victime de pathologies lourdes, et de leur entourage.
https://montceau-news.com/montceau_et_sa_region/370711-les-mots-aident-a-soigner-les-maux-montceau.html

 

 

C’est Daniel Chassaignon (délégué départemental de la Saône-et-Loire) qui lance l’après-midi et en fixe le programme.

 

D’abord la praticienne va s’attaquer à définir deux concepts très différents mais employant chacun le qualificatif « aidant ».

 

 

« Aidant » naturel et « aidant » professionnel

 

 

Le terme « naturel » est l’opposé de « professionnel », dit-elle en situant avec rigueur les circonstances, les lieux, les modes d’intervention et la part humaine qui a chaque fois nourrissent l’évènement, les rapports, la naissance des échanges et donc toute la suite intra et interpersonnelle.

 

 

On ne peut relater l’ensemble de la conférence, il fallait y être, mais il est des fondements d’explications et de raisonnement qui peuvent être repris.

 

 

Un aidant c’est une personne qui de par les évènements va plus ou moins devoir s’occuper d’un proche quel que soit le lien, quelles que soit les circonstances. Un coup du sort, de la vie, de la biologie, de la circulation, ce que vous voulez à frapper durement, durablement, terriblement un être, l’enferme dans la maladie, le handicap, le rend otage des structures, des équipements, de la dépendance… et vous, moi, les autres devons absolument endosser l’uniforme, la vocation, (voulue ou non) de soignant, d’accompagnant, d’aidant.

 

 

 

Souvent cela s’apparente à l’entrée dans un couvent ou un monastère, à un long cheminement personnel de Sisyphe contraint et forcé.

 

 

Les obligations, la quantité de tâches, la multiplicité des sollicitations sont décrites de manière pragmatique et sans concession par Lazarette Coehlo Barbosa.

 

 

Elle vous fait ça avec douceur, optimisme mais réalisme, vous touchez, avec elle, du doigt des réalités prégnantes, du genre « aidant : c’est donner sans compter, au-delà de ses possibilités bien souvent. C’est avoir deux mains et faire le travail de beaucoup plus. C’est accompagner l’autre et s’oublier soi-même. C’est mettre quelque fois, ses objectifs, ses rêves, sa vie dans sa globalité entre parenthèse avec tout ce que cela peut générer tant dans sa vie personnelle, professionnelle, que familiale…Ce qui peut aussi générer d’autres maux. C’est devoir transformer la relation à tout niveau (parent/enfant/, intime…) C’est bien souvent souffrir en silence de par le lien, de par tout ce que cela génère au quotidien dans sa vie tant pour « l’autre » que pour « soi »

 

Mais il y a cela et la pédagogie ensuite de l’exposé.

 

 

Le public ne s’y trompe pas, et même s’y reconnait car il faut bien admettre que ceux et celles qui sont là, sont à titre ou un autre touchés.

 

 

Ce qui formidable avec le pôle prévention santé c’est que lorsqu’il participe ou initie des évènements ou des manifestations, on se trouve immédiatement au cœur du sujet, et ce dernier est parfois très lourd, plombant, mais les solutions ou le dialogue sont toujours à l’ordre du jour.

 

 

Cette conférence a été suivie d’un temps d’échange avec le public. Un après-midi convivial et très instructif… très humain.

 

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

 

 

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