CCI Côte d’Or et CCI Saône-et-Loire pour l’emploi des jeunes et la formation des salariés
Un travail commun basé sur la confiance
Ce jeudi en fin de matinée, les Chambres de Commerce et d’Industrie de Côte d’Or et de Saône-et-Loire ont tenu une conférence commune à la CCI de Chalon-sur-Saône.
Leur objectif ? Présenter leur stratégie de développement de l’emploi et des compétences en entreprises à travers l’offre de formations des deux CCI.
Bernard Echalier, Président de la CCI de Saône-et-Loire et Xavier Mirepoix, Président de la CCI Côte d’Or ont ainsi rappelé le contexte dans lequel s’inscrivent les deux CCI : hausse du chômage en février, fort chômage des jeunes.
Un travail commun basé sur la confiance
Depuis novembre dernier, les deux CCI ont choisi de se rapprocher et de mutualiser leurs efforts au service de la formation. Et comme l’a indiqué Bernard Echalier : « Ce travail mené en commun ne peut exister que dans la mesure où les équipes se font confiance. Ce niveau de confiance est établi et cela fonctionne bien ».
Poursuivant sur le sujet de la formation, Bernard Echalier a indiqué : « Cette fonction des CCI est importante pour nous et pour les ressortissants que nous représentons, pour les jeunes et la société civile aussi. »
Et de poursuivre : « Après l’éducation nationale, nous sommes le deuxième réseau de formation et le premier réseau pour les formations tertiaires. Ce n’est pas forcément connu ».
La CCI forme chaque année 600000 personnes sur toute la France à travers 500 établissements et écoles, du CAP au doctorat. Les établissements comprennent aussi bien des écoles de commerce, que des écoles d’ingénieur ou encore des centres d’apprentissage.
S’inscrire à une formation au sein d’une CCI peut tout aussi bien relever d’une volonté individuelle que d’une volonté collective (c’est-à-dire d’entreprise). Dans ce dernier cas, il s’agit d’aider à faire évoluer les compétences des salariés de l’entreprise.
Bernard Echalier a ainsi cité le cas des outils numériques : « On a besoin de former les salariés à ces nouvelles technologies. Elles sont ainsi en train de se mettre en place dans les outils techniques e production. »
Selon le Président de la CCI de Saône-et-Loire, la spécificité des formations au sein des CCI est l’adaptation aux besoins exprimés par les entreprises. « Nous avons la possibilité d’adapter les formations aux besoins des entreprises. Aucun autre organisme n’a cette possibilité dans un délai très court. On récupère les informations sur le terrain et on réfléchit. On monte les formations en fonction des entreprises. On peut avoir aussi des adaptations en fonction des territoires ».
Une mutualisation pour faire des économies
Xavier Mirepoix, Président de la CCI Côte d’Or a expliqué pour sa part que la mutualisation avait pour but de faire des économies. L’intégration dans une nouvelle région Bourgogne-Franche Comté présente aussi de nouveaux enjeux.
Xavier Mirepoix a aussi rappelé que l’une des missions des CCI est la défense de l’emploi : « Nous allons former plus de 5800 personnes sur les deux départements et travailler avec plus de 3000 entreprises. Il faut rappeler aussi le code du travail très contraignant. La loi El Khomri est pour nous une avancée. Au jour le jour, elle perd de sa substance. »
Puis revenant sur les formations : « On se rend compte que des métiers sont en tension : le commerce, l’industrie, la restauration. Ici en France, les jeunes représentent 25% des chômeurs. On doit tous se mobiliser pour l’emploi. Nous sommes un établissement public. Nous avons rencontré hier la Préfète. L’apprentissage et l’alternance sont une voie royale. Les CCI doivent rester des charnières dans leur département. »
17 diplômes de Bac à Bac + 5
Séverine Delidais, Directrice de la formation pour les deux départements a expliqué les bienfaits de la mutualisation des moyens au niveau de la formation : « Cela permet d’avoir des formations intéressantes. 17 diplômes de Bac à Bac + 5. Les principales forment à la fonction commerciale. Les entreprises manquent cruellement de commerciaux. Notre enjeu est donc de fournir ce personnel. Aujourd’hui nous sommes sur des résultats d’insertion à pratiquement 100%. Nous proposons des formations supports pour la gestion, la finance, les RH, la qualité, l’administratif également. La pédagogie est axée sur le monde du travail. Nous cherchons aussi à transmettre des valeurs : travail, effort, solidarité etc. On accompagne ces formations avec du coaching. Un professionnel est à disposition des élèves pour développer leurs compétences. »
Les 17 formations sont proposées en contrat de professionnalisation. Les entreprises recrutent en fonction de leurs besoins. Elles font appel à la CCI, laquelle possède un vivier de recrutement. Le contrat professionnel est un contrat aidé permettant de bénéficier d’allègements de charges et de primes pour l’entreprise.
Début mai, un site dédié à l’apprentissage devrait ouvrir.
La CCI forme des jeunes du département et qui restent sur le département. Aujourd’hui ce sont ainsi 350 offres qui sont à pourvoir.
Pour Antoine Diaz, Président de la Commission de formation de la CCI 71 « Si le verbe est important, c’est l’action qui compte ».
L’intégration des jeunes reste importante pour lui. Et il s’est réjouit de 90% d’insertion des personnes formées en 6 mois. Il a aussi indiqué que la CCI 71 consacre 30,84% de son budget à la formation.
Des tarifs et des formations identiques sur les deux départements
La CCI 71 et la CCI 21 présentent un catalogue commun de formations, avec des modes opératoires, des formations et des tarifs identiques, de Mâcon à Dijon.
D’autres mutualisations sont envisagées. Toutefois les autres départements restent dans l’attente des résultats de la CCI 21 et de la CCI 71 avant de s’engager
Aujourd’hui la CCI comprend 300 experts sur les deux départements. Certaines formations sont proposées à distance.
Elles sont destinées aussi bien aux jeunes qu’aux salariés des entreprises. Pour plus de renseignements sur les formations, rendez-vous sur le site de la CCI.
EM