Salon Régional de Généalogie à Montceau
Bien des arbres (généalogiques) et beaucoup de monde
Il réunit les cercles généalogiques de Bourgogne Franche-Comté, Auvergne et Lyonnais Beaujolais en 28 stands dont un consacré à la Pologne (Généapologne). Sont présents certains professionnels de la généalogie et prestataires de services (FamillySearch, Notre famille, Clic-archives), mais aussi Polonia, l’Ecomusée de la CUCM, l’académie François Bourdon, les Archives départementales.
Ce salon n’est pas né du hasard ou d’une fréquence de calendrier. Non c’est Patrick Notel, Président de l’Union généalogique de Bourgogne qui a rencontré un conférencier généalogiste polonais qui faisait des recherches sur les émigrés polonais, leurs descendants dans le bassin minier et le bassin sidérurgique. De là est né pour lui cet idée de salon qui associe aussi la Pologne.
https://bourgognegenealogie.org/
https://fr.geneawiki.com/index.php/Union_G%C3%A9n%C3%A9alogique_de_Bourgogne
Jacques Racouchot président fondateur de l’association Généalogie et histoire en Bassin minier(GHBM) est le maître de cérémonie, aussi est-ce lui qui ouvre la série des discours inauguraux.
Après avoir remercié la ville, les services, tous les cercles présents, il présente la journée. Ce salon accueillera le public intéressé et amateur auprès des 28 stands. 3 conférences se tiendront dans la journée à l’auditorium :
11h00 : migrations polonaises en Saône et Loire. Mme Françoise Rhety (Archives départementales 71)
14h00 : Recherches généalogiques en Pologne-Polonais de Bourgogne. M. Philippe Christol (Généapologne)
16h00 : Polonais d’hier et d’aujourd’hui au Creusot et à Montchanin 1925/1980. Mme Brigitte Ballorin-Lagoutte.
Monsieur Notel lui succède pour expliquer la genèse de ce salon.
Tous deux remercie Madame le Maire pour avoir tout de suite dit oui à la tenue de ce salon et d’avoir mis tout en œuvre pour qu’il réussisse.
Madame le Maire explique qu’il s’agit d’une très belle rencontre, d’une très belle journée.
Elle remémore l’histoire du Bassin minier et en particulier de Montceau et de l’émigration massive des polonais venus travailler dans les mines. Elle se dit heureuse de l’exposition sur l’histoire du quartier des Gautherets et encourage chacun à aller contempler les photos montrant ces foules d’émigrants débarquant sur le territoire. (Message subliminal ?)
Pour elle la généalogie est un travail que l’on fait aussi sur soi pour reconstituer l’estime de soi. « Comment tisse-t-on sa vie ? Par des racines solides, et l’arbre généalogique permet de les établir ».
Pour elle la généalogie intéresse bien sur les individus mais aussi les communes et leur histoire. D’ailleurs insiste-t-elle « le bassin minier devrait être érigé en Ecomusée » et se désole que cela ne puisse être compris et se faire.
Parmi la foule qui s’épaissit de minutes en minutes nous avons repéré un visiteur qui s’est enquis de renseignements auprès de Généapologne et du cercle du Roannais/Bourbonnais.
Il s’agit d’un certain Gilles (Tiens ?) qui est là pour glaner des adresses, des renseignements, des liens de bases de données.
Lui cherche à reconstituer le roman familial au travers des migrations d’ancêtres polonais de la région de Poznań.
Cette ville fut Polonaise, Prussienne, Française, Allemande, occupée par les soviétiques, et re-polonaise. C’est dire si son histoire est compliquée et pas forcément facile à démêler pour retrouver les fils généalogiques.
Il y a les bases de données à partir des registres tenus par les organismes nés de la mise en application de la Convention du 3 septembre 1919 qui organisait l’arrivée massive des travailleurs polonais en France. (Mission française de la Main d’œuvre, Comité Central des Houillères de France (C.C.H.F), Confédération des Associations Agricoles des Régions Dévastées (C.A.R.D). ou l’Office polonais d’émigration.
De plus, nous apprend Gilles, souvent les familles nombreuses donnaient les mêmes prénoms aux enfants qui se succédaient après la mort des ainés. Jusque-là ça peut aller, là où ça se complique c’est que souvent on n’appelait pas l’enfant par ce prénom mais par un surnom. Alors les actes d’état civil permettent parfois d’éclairer les actes notariés ou les blancs-seings de donation. Ces derniers en apprennent beaucoup aux généalogistes et aux chercheurs sur l’histoire des familles et leurs développements.
Gilles travaille avec des logiciels gratuits comme geneWeb, ou Geneanet.org. Il constitue ses bases de données, en importe, en échange. Faut être aussi très passionné.
Les conférences attirent aussi leur public averti et quelques curieux qui ont envie de s’intéresser à la généalogie ou simplement à l’immigration économique polonaise.
De quoi grimper aux arbres… généalogiques