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lundi 28 novembre 2016 à 06:11

Le collectif « Vent de sottise 71 » a tenu son assemblée générale constitutive (Mont-Saint-Vincent)

Se battre avec des arguments objectifs




 C’est ce samedi en fin d’après-midi que le collectif « Vent de sottise 71 » est né et a été officialisé à Mont Saint Vincent dans une salle communale.

 

 

Cette association constitue un rassemblement de six associations situées sur le département de la Saône-et-Loire : SauvCluni 3G, Environnement Responsable en Sud Morvan, Vent du Sud Morvan, Bien vivre en Charollais Brionnais, Protection de l’Environnement et du Bien Vivre et Riverains Unis pour la Défense de leurs Intérêts.

 

 

Elles ont pour objectif de se mobiliser afin d’empêcher l’installation d’éoliennes dans le département.

 

 

 

Et d’après les membres des différentes associations présentes ce samedi soir, il y a de nombreuses raisons, aussi bien écologiques que sanitaires et même de préservation du patrimoine.

 

 

 

Le collectif souhaite ainsi apparaître plus fort et plus uni face au Préfet et aussi aux élus. Les différentes associations du collectif sont réparties sur l’ensemble du département : Bresse, Brionnais, Charolais ou encore Morvan.

 

 

 

Joël Jouve, Président de séance, indiquait en préambule : « Dans le village de Mont Saint Vincent, il y a un patrimoine exceptionnel, un musée… Cela prouve la valeur patrimoniale de Mont Saint Vincent, raison pour laquelle nous faisons cette AG ici. Il y a un vrai symbole dans ce choix. La défense du patrimoine est une des causes du collectif tout en étant contre les éoliennes ».

 

 

 

Se battre avec des arguments objectifs

 

 

 

Tel est l’un des objectifs du collectif ainsi créé ce samedi soir. Tout au long de la réunion, c’est ainsi avec des éléments objectifs que les membres de ce nouveau collectif ont expliqué en quoi l’installation d’éoliennes, dispositifs à première vue écologiques, constitue une « sottise » sur le département de la Saône-et-Loire.

 

 

Le nom du collectif ? Une idée de la Vice-présidente fraîchement élue et s’appuyant sur une citation d’Alfred de Musset «Je hais le vent doré, qui gonfle la sottise » A. de Musset 1831.

 

 

Si le collectif a bien l’intention de se faire entendre, il entend bien aussi faire savoir qu’il n’est pas constitué de « va-t’en-guerre ». Toutefois, « on est ferme » a indiqué Joël Jouve.

 

 

 

Élection du Conseil d’administration

 

 

 

Pour administrer l’association, le Conseil d’administration a ainsi été élu comme suit : Joël Jouve, Président, Olivier Dubar, Trésorier, Dominique Sester, Vice-présidente et Étienne Petrini, Secrétaire.

 

 

 

A l’issue de la partie plus administrative de la réunion, la nouvelle équipe a souhaité présenter son projet, ses objectifs et ses orientations.

Joël Jouve expliquait ainsi : « On a le souci de la transparence. On n’a rien à cacher. Nous n’inventons rien. Nos informations sont vérifiables. Notre département compte parmi les moins ventés de France. Nous disposons d’un patrimoine bâti permettant le développement d’une activité touristique. Pourtant les projets éoliens se développent de plus en plus. Les promoteurs se bousculent auprès des particuliers et des élus. On parle d’éoliennes spéciales vent faible. Ces nouvelles éoliennes peuvent atteindre 200 m de hauteur. »

 

 

 

Et d’ajouter : « Le collectif conteste que la production d’électricité par ce moyen soit significative. Il conteste qu’elle puisse créer des emplois. » Il explique ainsi que la production des éoliennes est intermittente. Pour pallier les défaillances, il faut avoir recours à des centrales thermiques.

En outre, les touristes étrangers semblent apprécier le paysage sauvegardé de la Saône-et-Loire.

 

 

 

Le bruit des éoliennes

 

 

 

La réglementation du bruit ne semble pas tenir compte du cas des éoliennes selon le Collectif. En effet les éoliennes ont été retirées du champ d’application de celle-ci. Conclusion : la protection des personnes n’est pas assurée convenablement selon le Collectif.

 

 

Sur le plan écologique, des forêts peuvent être coupées afin de permettre l’installation d’éoliennes.

 

 

Et le Collectif conteste que les promoteurs puissent fournir une électricité gratuite.

 

 

Pour ces raisons, le collectif refuse d’accueillir de tels équipements.

 

 

 

Et c’est bien sur l’ensemble du territoire départemental que de nombreux projets sont envisagés : vers Verdun sur le Doubs, à la Guiche, Saint Bérain, la Motte Saint Jean etc.

 

 

 

Il semble que régulièrement de nouveaux projets d’installation soient envisagés. La faute à qui ? Aux promoteurs qui harcèlent les maires d’après les membres du Collectif.

 

 

 

Pourtant la qualité du vent ne semble pas correspondre à ce type de produit : vitesse moyenne du vent faible et souvent en-dessous de la vitesse nécessaire pour collecter l’énergie nécessaire, et bourrasques fortes régulières mais inexploitables par les éoliennes.

 

 

Dans plusieurs localités du département, plusieurs mâts de mesure ont été installés afin d’identifier si l’installation d’éoliennes sur le lieu est envisageable et rentable. Mais ce que le collectif constate : « C’est pour amadouer la population. Le promoteur mesure. Mais lorsqu’on demande les mesures, il ne les donne pas ». Et d’ajouter : « Le mât de mesure ne fait jamais la hauteur d’une éolienne. On veut défendre l’environnement en empêchant l’installation d’éoliennes. Vers la Guiche, ils voulaient raser la forêt pour installer des éoliennes. »

 

 

 

Et sur la position des élus ?

 

 

Ils sont perçus comme étant dans une position schizophrénique tenant un discours anti-éolien mais signant pour, toujours selon le Collectif.

Dans certains villes, les projets de développement des éoliennes semblent nourrir un climat nauséabond (violence et insultes entre habitants). Les communes espèrent tirer des dividendes de l’installation des éoliennes. Les propriétaires des terrains perçoivent des loyers.

Toutefois, l’association reconnaît avoir permis de faire évoluer les décisions de certains maires qui ont reculé.

 

 

 

Des nuisances sanitaires importantes

 

 

 

Une longue partie de la réunion s’est ensuite focalisée sur les conséquences sanitaires de l’installation de ces équipements. Et pour le Collectif, ils sont inévitables et importants. C’est par l’arrêté du 26/08/2011 que les éoliennes ont été retirées du cadre de santé publique. De fait, les éoliennes peuvent être implantées à 550 ou 600 mètres des habitations.

 

 

 

Et comme les vents sont plus faibles en Saône-et-Loire que dans d’autres départements, les promoteurs choisissent des éoliennes plus hautes et comprenant de grands retors. Ces derniers produisent davantage de bruit que les éoliennes standard.

 

 

 

En outre l’arrêté précédemment cité ne s’occupe pas de toutes les bandes de fréquence. Cela signifie que les promoteurs sont dispensés de prendre des mesures à ce niveau-là. Et ce sont finalement les sons que l’on n’entend pas qui semblent les plus dangereux.

 

 

Comme l’explique un homme dans l’assemblée : « Dans les basses fréquences, on devient de plus en plus intolérant. Et on dépasse l’émergence. Toutefois la moyenne est toujours bonne. C’est pour cela que cela passe. »

 

 

Or les basses fréquences sont celles qui se propagent le plus.

 

 

Pour le Collectif, « on va perturber l’environnement, les riverains vont être obnubilés par ça. »

 

 

 

Et les troubles sont multiples pour la population touchée : troubles du sommeil, migraines, problème d’oreilles internes, acouphènes, troubles cardiaques, fatigue… Et tous les membres d’une même famille ne sont pas égaux.

 

 

 

La propreté des éoliennes remise en cause

 

 

 

Les résines dans lesquelles sont fabriquées les éoliennes ne sont aujourd’hui pas recyclables. Les alternateurs non plus. Aux Etats-Unis, ce sont actuellement quelques 500000 éoliennes qui sont en train de rouiller. Et le coût de démontage d’une éolienne est juste exorbitant : entre 150000€ et 400000€, si on enlève le pied en béton.

 

 

 

Et d’autres impacts écologiques sont encore mal évalués tels l’impact de l’installation d’éoliennes sur les ressources en eau par exemple. En effet, l’installation d’une éolienne nécessite un pied en béton. Comment se détériore-t-il avec le temps ? Et quel en est l’impact sur l’environnement ?

A cela s’ajoute pour les habitants des zones concernées une véritable dépréciation de leurs biens immobiliers, au bas mot de 30 à 40 % selon des évaluations réalisées avec des agences immobilières.

 

 

 

« Personne ne viendra spontanément se mettre sous une éolienne. Les agents immobiliers renoncent à faire visiter. On reste avec nos biens sur les bras » a expliqué un membre du collectif.

 

 

Une association à but constructif

 

 

 

Pour conclure la réunion, le nouveau Président, Joël Jouve a souhaité indiquer : « La construction de cette association est faite dans un but constructif. On ne se bat pas contre les maires. On peut apporter des informations aux maires. Si nous n’étions pas là, ils n’auraient qu’une seule voix. C’est une surprise pour beaucoup. Et souvent ils nous écoutent avec soulagement. Notre objectif est de parler de faits avérés. Nous voulons préserver notre bien commun. »

 

 

La réunion s’est achevée par un pot de l’amitié. Nulle doute que nous entendrons encore parler de ce Collectif.

 

 

 

EM

 

 

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Un commentaire sur “Le collectif « Vent de sottise 71 » a tenu son assemblée générale constitutive (Mont-Saint-Vincent)”

  1. gilbert71 dit :

    bravo a ce collectif , objectif , il le fallait