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lundi 1 mai 2017 à 06:29

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation (Montceau)

Une commémoration très forte



 

Cela a commencé au monument des fusillés sous la houlette de Gilbert Clément, puis par la lecture d’un message du secrétaire d’Etat par Gérard Gronfier.

 

 

Puis après un dépôt de gerbes et la minute de silence, le cortège s’est formé pour venir en musique déposer des gerbes au monument aux morts place de l’église.

 

 

Toujours aux ordres de Gilbert Clément la cérémonie s’est conclue par le discours de Mme le Maire, Marie Claude Jarrot.

Elle explique que la commémoration de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation n’est jamais une commémoration comme les autres.

 

 

Elle fustige l’ignominie faite par des hommes à d’autres hommes et femmes dont des Montcelliens. « Ils n’ont eu comme seule sépulture que notre mémoire où ils restent enfouis. Dans les camps de la mort l’humanité s’est tuée elle-même. Ce qui s’est produit est impossible à réparer. L’horreur et le mal ne sont pas venus de très loin, non simplement de l’Europe porteuse de civilisation. Car les bourreaux étaient cultivés, respectaient la nature et en même temps tuaient sans pitié, sans regret, sans remord. Commémorer s’est faire en sorte que les générations suivantes soient instruites du témoignage des rescapés. Commémorer c’est préparer l’avenir de nos villes. Comme l’a écrit Elie Wiesel « Si j’ai survécu, par hasard, c’est pour témoigner… ma place est ici avec les survivants, avec les victimes. Je veux entendre leurs voix, leur prêter la mienne, leur dire que je les aime. ». Il a aussi expliqué que « Le tueur tue deux fois : une première fois en donnant la mort, puis une deuxième fois en tentant d’en effacer les traces. Si nous n’avons pas pu éviter la première mort, la seconde serait de notre faute ». »

 

 

Elle cite aussi Primo Levi
Vous qui vivez en toute quiétude
Bien au chaud dans vos maisons,
Vous qui trouvez le soir en rentrant
La table mise et des visages amis,
Considérez si c’est un homme
Que celui qui peine dans la boue,
Qui ne connaît pas de repos,
Qui se bat pour un quignon de pain,
Qui meurt pour un oui pour un non.

 

 

Elle parle des tragédies de l’âme humaine et explique que nous avons tous rendez-vous avec nous même, avec notre devoir, que nous devons donner un sens à l’histoire de notre pays.

 

« Il est urgent de promouvoir une éthique de l’homme et de la femme. Il est urgent de promouvoir le partage et l’écoute des autres plutôt que l’ignorance et le mépris qui mènent à la haine.

 

 

Pour conclure, Madame le Maire cite le Chateaubriand des mémoires d’outre-tombe : « Les vivants ne peuvent rien apprendre aux morts ; les morts, au contraire, instruisent les vivants. » 

 

L’ensemble de son discours prend une résonnance particulière dans les temps que nous vivons.

 

Ne jamais oublier que le 30 avril est la date de la mort d’Hitler, celui qui a ordonné et est responsable des toutes les déportations et horreurs de la seconde guerre mondiale au niveau de l’Europe.

 

 

Un vin d’honneur réunit tout le monde ensuite à l’Hôtel de ville.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

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