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jeudi 1 mars 2018 à 06:35

AGIR contre le renoncement aux soins

La Caisse d’Assurance Maladie de Saône-et-Loire déploie un nouveau dispositif de lutte contre le renoncement aux soins



 

new logo CPAM 26 02 16

 

 

 

Garantir l’accès universel aux droits et permettre l’accès aux soins :

 

une des priorités de l’Assurance Maladie

 

Pivot du système de protection sociale depuis plus de 70 ans, l’Assurance Maladie est reconnue pour sa mission historique : le remboursement des dépenses de santé des 60 millions d’assurés qu’elle prend en charge.

 

L’Assurance Maladie protectrice

 

Unique garante de la santé de tous, l’Assurance Maladie protège les français, particulièrement les plus fragiles. Elle couvre aujourd’hui l’essentiel des dépenses maladie dans notre pays. Elle se positionne comme « l’assurance santé de tous », au service d’un modèle indissociablement solidaire et universel.

 

Un modèle solidaire, parce que quel que soit son âge, son état de santé, ses ressources, chacun cotise selon ses moyens et est soigné selon ses besoins,

 

Un modèle universel, parce que la santé de chacun sans distinction est précieuse, l’Assurance Maladie agit pour des soins médicaux de qualité et des services de prévention accessibles à tous.

 

Données chiffrées en Saône-et-Loire

 

404 812 personnes protégées par la CPAM

 

41 681 personnes bénéficiaires de la CMU et l’Aide à la complémentaire santé (ACS)

 

29 780 bénéficiaires de la CMU Complémentaire

 

11 901 bénéficiaires de l’ACS

 

En France, ce modèle permet un reste à charge des dépenses de santé pour les ménages parmi l’un des plus faibles en Europe, avec 7% de la dépense courante de santé

 

Pour autant, des inégalités

 

d’accès aux soins perdurent.

 

Le renoncement aux soins : une réalité, source d’inégalités d’accès à la santé

 

Des personnes se voient obligées de renoncer à des soins, du fait de contraintes financières, de problèmes d’offre (délais d’attente, éloignement géographique) ou d’une situation personnelle fragile (méconnaissance des droits, …).

 

Face à ce constat qui entame notre modèle de protection sociale, l’Assurance Maladie a inscrit la lutte contre le renoncement aux soins dans ses priorités pour 2018.

 

En Saône-et-Loire, la Caisse d’Assurance Maladie a décidé d’agir dès maintenant pour :

 

– mieux identifier les personnes en difficultés pour se soigner,

 

– les accompagner de façon attentionnée, selon leur situation, vers la réalisation des soins,

 

– garantir ainsi l’accès aux soins.

 

Baromètre d’image de l’Assurance Maladie, 88% des français interrogés et 91% des médecins interrogés jugent légitime cette mission

 

Rapport d’activité 2016 de la CPAM de Saône-et-Loire

 

Panorama de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, Les dépenses de santé en 2016

 

II. Renoncement aux soins : la situation en Saône-et-Loire

 

La CPAM de Saône-et-Loire a réalisé en novembre/décembre 2017, une enquête auprès de plus de 1 000 personnes. Les données collectées et analysées par l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore) révèlent d’ores et déjà un taux de renoncement aux soins de 28% chez les personnes interrogées, un résultat identique à celui recueilli au plan national.

 

Elles permettent d’identifier le profil socio-économique des personnes en situation de renoncement aux soins, les principales raisons de leur renoncement, ainsi que la nature des soins les plus concernés.

 

Qui sont les personnes qui renoncent aux soins ?

 

–  Le plus souvent des femmes

 

Les situations de renoncement aux soins concernent majoritairement des femmes (71,59%), contre 28,41% pour les hommes, souvent des personnes vivant seules ou des familles monoparentales.

 

–  Le plus souvent des personnes entre 40 et 59 ans

 

Plus de la moitié des personnes touchées ont entre 40 et 59 ans (51,48%), viennent ensuite les personnes entre 25 et 39 ans (22,96%), les plus de 60 ans (18,25%), enfin les jeunes de 18 à 24 ans (7,04%).

 

–  Le plus souvent des personnes sans activité ou employées

 

On trouve en premier lieu des personnes sans activité (41,11%), suivies de près par des employés (39,52%), puis des retraités (13,44%) et des ouvriers (9,49%).

 

Le phénomène concerne aussi des personnes bien insérées socialement aux revenus modestes, pour qui toute dépense imprévue causée par des soins onéreux ou successifs (plusieurs consultations de spécialistes) est difficile à financer, et se retrouve reportée, parfois même de façon pérenne

 

Pour quels soins ?

 

 

 

cpam 280218

 

Le renoncement touche tous les soins. On trouve ceux ayant un reste à charge mais pas seulement : les soins dentaires (28,31%), l’équipement de lunettes (19,49%). Moins attendu, le phénomène de renoncement concerne les consultations de spécialistes, notamment en ophtalmologie qui arrivent en position dans notre département avec 23,9% des renoncements aux soins, mais également l’accès à un généraliste pour près de 13% des cas de soins non réalisés, ressortent de l’observation.

 

Quelles sont les 3 principales causes ?

 

– Les raisons financières

 

63,98% des personnes interrogées ayant renoncé à des soins déclarent rencontrer des difficultés à assumer les restes à charge élevés, dont le poids est ressenti de façon accrue, en cas d’absence de complémentaire. De même des frais à avancer trop importants, sont évoqués pour 27,94% des personnes, particulièrement quand ils s’accumulent sur une courte période.

 

Dans 3 cas sur 4, les obstacles financiers constituent la ou l’une des raisons du renoncement aux soins.

 

– L’éloignement géographique et le coût du transport

 

Ce constat ressort particulièrement en Saône-et-Loire : du fait du territoire et de l’éloignement géographique par rapport à l’offre de soins, 11,3% des renonçants rencontrent des difficultés à assumer les frais liés aux transports pour se rendre dans la structure de soins la plus proche.

 

–  Des délais de rendez-vous trop importants :

 

9,56% des renonçants déclarent avoir abandonné des soins pour cette raison.

 

Pour quelles conséquences ?

 

L’impact sur l’état de santé physique et mentale (74,63%) est un élément qui peut fragiliser la vie sociale des personnes et des familles confrontées à cette situation. De plus, des dépenses de santé supplémentaires peuvent découler de l’absence de soins, à moyen et long terme.

 

26,10% des répondants ayant renoncé à des soins ressentent un sentiment d’exclusion, d’injustice. 23,16% évoquent des conséquences professionnelles (conséquences financières liées à un arrêt de travail pour des soins, une opération, peur du jugement), 20% des conséquences
familiales.

 

Pour toutes ces raisons, le renoncement aux soins devient une problématique qui touche la collectivité dans son ensemble.

 

Notre action contre le renoncement aux soins

 

La Caisse d’Assurance Maladie va au-devant des besoins, avec la mise en place d’un réseau d’acteurs en interne et en externe chargé de repérer les personnes rencontrant des difficultés à accéder à des soins, voire qui renoncent à se soigner.

 

Au sein de la Caisse, ces acteurs chargés de détecter les difficultés d’accès aux soins sont les agents de l’Assurance Maladie : agents d’accueil, médecins conseil des services médicaux, travailleurs sociaux du service social.

 

Ils œuvrent en coopération avec d’autres partenaires externes : professionnels des institutions partenaires (travailleurs sociaux, personnels de santé), professionnels de santé libéraux (médecins, infirmiers…) ou encore partenaires issus du tissu associatif.

 

Ainsi le repérage sur le terrain, des situations de difficulté d’accès aux soins repose sur une coopération étroite avec l’ensemble des acteurs du tissu local : professionnels de santé, centres médico-sociaux, collectivités territoriales, centres communaux d’action sociale (CCAS), établissements hospitaliers, organismes complémentaires, institutionnels (Caf, Pôle emploi, …) associations caritatives ….

 

Ce sont ces acteurs, et non la personne concernée, qui saisissent l’Assurance Maladie d’une situation problématique.

 

Concrètement, les deux conseillers accompagnants de la CPAM, spécialement formés, vont audevant des personnes identifiées par les partenaires.

 

Ils prennent le relais pour proposer un accompagnement « sur mesure ». Objectif : réaliser les soins qui ont été abandonnés.

 

En modifiant son approche et en proposant ce nouveau service de proximité, l’Assurance Maladie souhaite agir concrètement pour garantir l’accès aux soins pour tous.

 

 

 

 

 

 



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