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dimanche 5 juillet 2015 à 09:35

Un Montcellien honoré

Pierre Cohen a reçu l'Insigne de Chevalier de La légion d'Honneur



 

 

 

Pierre Cohen a reçu l’Insigne de

 

 

Chevalier de La légion d’Honneur

 

 

 

 

Montceau-les-Mines, ville décorée de la médaille de la résistance, dirigée pendant 21 ans par un résistant de la première heure, conduite actuellement par sa fille Présidente départementale de la Fondation de la France libre, Montceau-les-Mines ne pouvait qu’honorer Pierre Cohen, un résistant, un héros de la seconde guerre mondiale, un « Frenchy » 3 E RCP du spécial air service (SAS), Président de l’amicale des anciens parachutistes du spécial air service.

 

 

 

Madame Jarrot, Maire de Montceau est présente, Monsieur Gronfier Maire-adjoint chargé de la Tranquillité publique, de la Sécurité et des Anciens combattants, l’accompagne.

 

Sont également présents Monsieur Gilbert Clément, Président de l’association des Anciens Combattants prisonniers de Guerre et Combattants Algérie Tunisie Maroc (ACPG et CATM), Président du Comité de liaison des ACVG et le Colonel Laurentin de L’association « Qui Ose Gagne » qui regroupe les Anciens membres du 1er RPIMA héritiers des SAS de la France Libre.

 

 

L’appartement s’est rempli (le mot est faible) aussi de la famille sur au moins 3 générations, voire 4.

 

 

 

Philippe Akar, autre héros, compagnon de la libération, est présent pour honorer son compagnon d’armes avec lequel il s’est courageusement battu en France, en Belgique et en Hollande.

 

 

D’ailleurs il dresse un bref aperçu historique de leur rencontre et collaboration. Après avoir rappelé que les SAS britanniques, ces troupes d’élite de commando, comportait deux régiments Français (3e RCP sous le commandement du capitaine Pierre Château-Jobert alias « Conan », 2e RCP sous le commandement du commandant Pierre-Louis Bourgoin) et un belge en plus de leurs propres troupes. Ces unités françaises ont et les plus décorées des forces françaises libres. Philippe Akar et Pierre Cohen appartenaient au 3e RCP.

 

 

« Nous avions été parachutés les 11 et 12 août 1944 pour obtenir la coopération des maquis de Saône et Loire, du Lyonnais, du Cantal, etc. afin de gêner le retrait des troupes allemandes. Nous avons eu des pertes et pour combler les vides nous avons pris des maquisards, dont deux Montcelliens Pierre Cohen ici présent, et Marius Jacek. Tous les 3 et quelques 500 autres nous sommes ensuite partis libérer la Hollande. Nous avons sauté sur la province de Drenthe dans le cadre de la Mission Amherst.

 

 

Avec les SAS nous avons effectué des missions périlleuses, des coups incroyables, dangereux et parfois chanceux.

 

 

Je m’adresse aux petits enfants de Pierre Cohen, vous avez de la chance d’avoir près de vous quelqu’un qui a participé à des faits glorieux qui se sont déroulés il y a soixante dix ans. C’est de l’histoire dont on parle. On a de la peine à croire que des gens qui y ont participés soient encore vivants.

 

 

Vous avez auprès de vous un grand père qui était dans le coup. »

 

Il agrafera, lui qui est commandeur de la légion d’honneur, sa propre médaille de chevalier (qui lui a été attribuée à la fin de la guerre) au revers de Pierre Cohen.

 

 

Mme Jarrot prend la suite pour dire combien « la ville de Montceau est honorée d’avoir dans ses rangs un soldat illustre de la France Libre distingué par la Légion d’honneur, une récompense ô combien méritée !!!

 

Mais je ne remercierai jamais assez, et je le fais officiellement, Monsieur Pierre Cohen grâce à qui, en qualité de Présidente départementale de la Fondation de la France libre, j’ai pu, en 2012 pour le 70ème anniversaire, aller à Bir Hakeim et à Tobrouk. Sur le site il y avait des anciens de la France libre qui expliquaient la stratégie de cette bataille qui a fait basculer la seconde guerre mondiale. Je ne vous remercierai jamais assez.
Je suis accompagnée de Gérard Gronfier qui a en charge les associations patriotiques et les Anciens combattants, qui connait l’importance de cette distinction et de ce qu’elle récompense. »

 

 

Monsieur Pierre Cohen clôt la période des discours. Malgré son passé glorieux c’est un homme modeste, simple. Il décline son identité, né le 26 juillet 1924 à Lyon 5ème, en nourrice jusqu’à 8 ans dans le beaujolais du côté de Quincié, puis il parle du fardeau patronymique sous l’occupation.
Il déroule son parcours de réfractaire puis de résistant dans le réseau Sylla dans la 1ère compagnie. Les combats, la bataille de Cluny, la Valouse, l’embuscade au château de Cyprière, la bataille de Palinges, l’attaque de la gare de Paray. Puis le défilé le 5 septembre à Paray. Le 15 septembre départ avec les SAS, puis plus tard la hollande avec eux.

 

 

En l’écoutant on est frappé par la modestie de l’homme face aux actes accomplis. Vous connaissez le dicton : « ceux qui ont fait le plus sont ceux qui s’en vantent le moins. »

 

 

La cérémonie se poursuit par l’agrafage de la médaille (et c’est une vraie bataille à soi seule), l’étreinte réglementaire, les photos protocolaires. Il y a réellement de l’émotion et du plaisir pendant ces instants où toute la famille est réunie autour du récipiendaire.

 

 

Tout le monde est invité à trinquer au crémant et à partager des douceurs.

 

 

Encore merci et félicitations à Pierre Cohen.

 

 

 

Gilles Desnoix

 

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5 commentaires sur “Un Montcellien honoré”

  1. gilbert71 dit :

    un grand homme ,enfin honoré

  2. r2d2 dit :

    un grand merci a tout ces hommes et grand respect

  3. GBK71 dit :

    J’adresse toutes mes félicitations à M. COHEN, cependant je trouve que la République est beaucoup trop tardive à honorer un personnage qui a combattu pour libérer la France de l’occupant NAZI, il est vrai que le traitement n’est pas le même selon que l’on appartienne au monde du spectacle ou au monde politique (voir le milieu sportif professionnel).

    • jean montceau dit :

      En sachant que pour avoir cette décoration à titre militaire, il faut en faire la demande et renoncer à la pension que vous donne droit une médaille militaire pour toucher ce à quoi vous donne droit une Légion d’Honneur et qui est bien moindre.
      Ce monsieur mérite cette médaille pour ses actes, dommage qu’elle soit aussi galvaudée et que trop de gens en sont décorés pour des raisons étonnantes. C’est pourquoi je n’ai de respect que pour celles qui ont été acquises pour des actes de bravoure.