Avant de relater cette réunion de démocratie directe locale, nous allons fixer le cadre. Ça ne peut pas faire de mal.

 

 

Nous sommes dans le cadre de la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, et les dispositions de son article 7-I

 

« Un conseil citoyen est mis en place dans chaque quartier prioritaire de la politique de la ville, sur la base d’un diagnostic des pratiques et des initiatives participatives. […] Ces conseils citoyens sont associés à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des contrats de ville. Des représentants du conseil citoyen participent à toutes les instances de pilotage du contrat de ville, y compris celles relatives aux projets de renouvellement urbain. Les conseils citoyens exercent leur action en toute indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics et inscrivent leur action dans le respect des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité et de neutralité. »

Voilà le cadre fixé.

 

 

 

Il y a aux côtés des membres du Conseil Citoyens, des habitants du quartier, Mme le Maire, des adjoints (Gérard Gronfier, Guy Souvigny, Marie Thérèse Frizot, Marie Noëlle Laforest, Lionel Duparay, Martine Kahouadji), des élus de la minorité (Laurent Selvez, Catherine Decrozant), des représentants de Villéo, de la Prévention spécialisée (Sauvegarde 71), du centre social, Françoise Bouton la Directrice du Pôle éducation, Daniel Daubard qui appartient aussi au Conseil des sages.

Ce lundi 20 mars à 18h30 à la salle du Bois du Verne la Ville a invité le Conseil citoyen de ce quartier pour débattre autour des questions posées tant aux élus qu’à Villéo.

Les sujets qui ont été élaborés à partir des questionnements au sein du Conseil citoyen du Bois du Verne sont les suivants :

 

Eclairage public

Regroupements d’écoles

Absence de médecins au Bois du Verne

Problème des maisons minières : insalubrité, achat, démolition, rénovation, repeuplement des quartiers

 

 

 

Mme le Maire répond aux questionnements posés en ce qui concerne la ville.

 

 

Eclairage public, les problèmes soulignés ont trouvé leur réponse. Mais pour l’ensemble du réseau communal il existe encore des zones pas très bien éclairées. Gérard Gronfier, qui est en charge du domaine, rappelle que le coût annuel de l’éclairage public s’élève à 125 000€. Mme le Maire insiste sur le fait qu’il existe des pertes de charge en ligne et donc qu’il convient de rénover le réseau pour faire des économies d’énérgie, donc des économies budgétaires. Elle explique qu’un diagnostic va être conduit sur les 4500 points lumineux. L’an prochain cela devrait amener des avancées significatives. Elle insiste sur le fait que la ville est toujours éclairée et qu’elle entend maintenir cette décision pour des raisons de sécurité.

 

 

Le regroupement des écoles est un sujet extrêmement important et prégnant et Mme le Maire entend mettre les choses au point pour faire taire un certain nombre de rumeurs. Elle affirme que Non ! Anatole France ne fermera pas en 2017. Mais le fond du problème ne repose pas uniquement sur le problème de cette seule école. En effet Mme le Maire met en avant la nécessité de restructurer l’offre scolaire pour éviter les fermetures de classes et pour pouvoir mieux gérer le patrimoine, les budgets pour l’éducation, les moyens à mettre en œuvre.

 

Mme Marie Thérèse Frizot présente le travail fait avec l’Education Nationale pour trouver des solutions et fait un simple rappel : « 18 écoles pour une ville comme Montceau, c’est intenable maintenant, de plus beaucoup de locaux nécessitent des entretiens très lourd. »

 

C’est Mme Bouton qui est chargée de mener ce projet.

 

Mme le Maire insiste sur le fait que l’ensemble de cette restructuration portera sur le scolaire mais aussi sur l’offre des services publics pour le Bois du Verne. Et elle réaffirme sa détermination de maintenir la liberté d’inscription pour les parents d’élèves et donc de ne pas sectoriser.

En ce qui concerne l’offre de santé au Bois du Verne, le départ de la Carmi pour le centre-ville pose problème aux habitants et le Conseil Citoyen l’a inscrit dans ses questionnements.

 

 

 

Mme le Maire rappelle que la Ville n’intervient pas dans les affaires de la Carmi, mais qu’elle s’est amplement préoccupée du sujet. Pour le moment la CARMI n’a pas encore expliqué dans un agenda précis ce qu’elle entend faire de ses locaux du Bois du Verne. La CARMI peut-elle garder les locaux, pourquoi faire ? Les louer, en totalité ou partiellement et à quel prix, quand ? Les vendre à quel prix, quand ?

 

 

Pour ce que Mme le Maire dit savoir il resterait 8 à 10 administratif sur place, les restes des locaux seraient sans affectation.

 

 

Pour la désertification médicale du quartier Mme le Maire travaille, dit-elle, à la mise en place d’une permanence d’un médecin de la Maison médicale pluridisciplinaire. Elle se dit consciente du problème qui se pose même si le Docteur Gagnepain a été remplacé.

 

 

Le 4ème point abordé concerne Villéo et donc engage immédiatement une discussion directe entre Mme Elisabeth Gauthey de Villéo. Mais Mme le Maire résume les questionnements en 3 groupes :

 

 

 

Etat des maisons de la Ville qui est en tête des questions posées à ses permanences

Démolitions des maisons qui tombent en ruine, pourquoi ne le sont-elles pas systématiquement

Pourquoi y a-t-il des difficultés pour acheter des maisons de la mine appartenant à Villéo.

 

 

 

 

Dans l’assemblée plusieurs cas pratiques sont présentés par des locataires de maisons soit insalubres, soit mitoyennes avec des maisons tombant en ruine avec tous les désagréments que cela entraine. Les réponses ne sont pas faites sur le principe mais restent sur les cas particulier, cela nuit un peu au débat.

 

Mme Elisabeth Gauthey de Villéo précise qu’une liste des maisons à vendre a été éditée en 2016 et envoyée à tous les locataires.

 

 

Mais le débat incline sur les maisons libres, soit en ruine soit renouvelées après avoir été rénovées. Ceci n’est pas propre au Bois du Verne, c’est sur toute la vie. La question de connaître les critères mis en jeu soit pour rénover soit pour démolir.

 

 

La réponse est simple, il s’agit d’un curseur économique : le niveau du coût de rénovation, trop élevé on démolit.

 

 

Mme le Maire demande instamment le phasage de ces démolitions. Il manque cette précision essentielle, ce qui pousse la première magistrate à le réclamer avec force en s’étonnant qu’il n’ait pas été fourni par Villéo pour cette réunion.

 

 

Autre questionnement : pourquoi des maisons rénovées restent vides, pourquoi ne vend-on pas les maisons en ruine à ceux qui veulent les rénover ?

 

 

Réponse donnez des exemples précis au cas par cas. Cela ne semble pas satisfaire l’assemblée.

 

 

Mme Elisabeth Gauthey de Villéo explique que la loi est précise : on ne peut pas vendre d’immeuble dont le diagnostic énergétique est inférieur à E. Donc ces maisons, très souvent mitoyennes vont tomber en ruine jusqu’à démolition. Mais cette dernière dans les maisons mitoyennes est complexe et à un coût plus important.

En même temps les reproches faits par le Conseil Citoyen et les habitants du Bois du Verne portent sur les difficultés de se faire entendre par Villéo ou d’avoir des informations ou d’un suivi de dossier.

 

 

Mais comme à l’habitude dans ce genre de réunion c’est une médiation qui se déroule par des échanges même s’ils sont parfois un peu vifs.

 

Chacun joue sa partition, la Ville assume son rôle de médiateur et permet ainsi à la démocratie directe de s’exprimer.

 

 

Des engagements ont été pris d’examiner au cas par cas les dossiers qui sont ou seront soumis par les locataires.

 

 

Une bonne réunion ayant permis aux uns et aux autres de s’exprimer surement pas autant qu’ils le voulaient ou de répondre aussi précisément qu’ils le souhaitaient. Mais au moins il y a eu dialogue.

 

 

 

Gilles Desnoix