L’inauguration de la micro-crèche de Saint-Romain-sous-Gourdon ce samedi matin a attiré la foule.

 

Sur place, outre les familles qui confient leurs bambins à la crèche, nous notions la présence d’innombrables personnalités. A savoir, Éric Boucourt, sous-préfet d’Autun, Josiane Corneloup, députée de la circonscription, Jérôme Durain et Jean-Paul Emorine, sénateurs de Saône-et-Loire, Michel Chavot, maire de Saint-Romain-sous-Gourdon ainsi que les maires ou les représentants des Bizots, Gourdon, Mont-Saint-Vincent, Montceau, Ballore, Mary, Charolles, Pouilloux, ainsi que Pascale Gambini, gérante de la micro-crèche.

 

 

Dans un premier temps, M.M Boucourt et Durain, accompagnés de M. Chavot, ont visité la charmante petite église du village, avant de se transporter à la micro-crèche pour y découvrir les dortoirs, salles de jeux, cuisine etc.

 

 

Des locaux clairs, lumineux et fonctionnels qui font le bonheur des parents et des enfants. Quant au personnel, il est très apprécié de ceux qui lui confient ce qu’ils ont de plus cher au monde.

 

Et c’est à Michel Chavot qu’est revenu l’honneur de souhaiter la bienvenue à tous, après que le sous-préfet ait coupé le traditionnel ruban tricolore.

 

Le maire du village n’a pas caché sa joie de voir autant de monde pour l’inauguration de la micro-crèche. « Grâce à l’acharnement et la volonté des élus de voir se créer cette structure » dira-t-il.

 

 

Un moyen attractif d’attirer les familles afin que l’école continue d’animer la commune. Ajoutant : « Cela est indispensable et en appelle à la citoyenneté de tous. Car les effectifs ont baissé en raison du non-accueil des enfants à partir de 3 ans. Il faut savoir que nous avons entre 15 et 20 élèves qui « fuitent » vers les communes environnantes, alors que les parents habitent Saint-Romain-sous-Gourdon… ».

 

 

Le maire précise encore qu’il ne souhaite pas que Saint-Romain devienne une « ville-dortoir ». et revenant à la micro-crèche, il précise que le budget des travaux, qui ont duré deux ans, de la conception du projet à l’ouverture de la crèche, s’élève à 313 362 euros TTC, avec 80% de subventions. 58 024 euros ont été à la charge de la commune.

 

 

M. Chavot annonce ensuite qu’à la prochaine rentrée, les enfants seront scolarisés dès 3 ans. La garderie est gratuite et les repas à la cantine reviennent à 2 euros le repas aux familles. Il insiste à nouveau sur le fait que les parents se doivent de jouer le jeu en scolarisant leurs enfants dans la commune. « Sinon, ce sera un échec… » prévient-il.

 

 

Pour sa part, la présidente du conseil d’administration de la CAF 71, qui a subventionné en partie les travaux, a souligné que la crèche, implantée au plus près des besoins des familles, était favorable à l’éveil des tout-petits.

 

 

Pierre Berthier, conseiller départemental du canton de Charolles, constate que « nos territoires ruraux ne sont pas morts, car à la tête des villages, il y a des maires dynamiques et qui ont de l’audace, comme Michel Chavot, que je remercie » livre-t-il.

 

Et s’amusant en pensant au nom de la micro-crèche : « Le manège enchanté, Pollux et Zébulon, cela me ramène 50 ans en arrière… ».

 

Pour Jérôme Durain, la commune a de la chance de faire partie de la CUCM. « 80% de subventions, cela est très bien. Mais j’en appelle également, comme M. Chavot, au civisme de la population et à son devoir de jouer le jeu… ».

 

 

Jean-Paul Emorine, quant à lui, s’est dit ravi de se retrouver à St Romain pour l’inauguration de cette micro-crèche. « Ce qui est important, ce n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être déterminé » dira-l’homme, citant Jean Monnet pour souligner la détermination du maire à créer cette crèche.

 

 

Josiane Corneloup s’est déclarée ravie de rencontrer les habitants et elle a rappelé qu’elle accueillera des élèves de la commune, le 19 juin prochain, au Parlement, afin de leur en expliquer le fonctionnement.

 

En conclusion, la députée a réaffirmé qu’elle portait le sujet de la ruralité à l’assemblée, car « j’ai la conviction que les communes rurales sont de véritables atouts et que nous devons avoir la volonté de faire exister cette ruralité… ».

 

Quant à Éric Boucourt, il a abordé le sujet de la suppression de la réserve parlementaire des sénateurs et des députés « mais ils ne sont pas venus les mains vides : l’aide que vous avez perçue, ils l’ont votée… » dira le sous-préfet à l’assemblée.

 

 

Constatant ensuite que « les enfants grandissent et partent ensuite au collège et qu’il faut les remplacer ». Ajoutant : « Mais il faut le faire avec des pôles d’attractivité, car les jeunes couples travaillent souvent à deux et on doit pouvoir leur offrir de multiples services, c’est une excellente stratégie… ».

 

Et M. Boucourt de dire : « Quand j’entends qu’on ferme des écoles, cela me met en colère ! Depuis Jules Ferry, il n’y a jamais eu de méchants qui suppriment des classes. Dans ce cas de risque de fermeture, il y a ceux qui vont adopter la bonne stratégie et il y a les autres ».

 

Et de citer en conclusion Alain Geoffroy, « le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté… ».

 

En tous cas, cette micro-crèche fait le bonheur des parents et des enfants. Ainsi, Mélanie Dibetta, alias Miia, une jeune illustratrice de grand talent et heureuse maman d’Ethan, 4 mois, est ravie des services offerts.

 

Depuis un mois, elle se félicite chaque jour de pouvoir compter sur le personnel de la crèche pour prendre soin de son bébé. « Le personnel est vraiment compétent, j’ai un bon feeling avec la directrice et je suis en confiance lorsqu’Ethan leur est confié… » livre Mélanie en souriant.

 

A noter que c’est elle qui a créé la plaque apposée sur la porte de la crèche pour signaler celle-ci.